Au prix du sang

Au prix du sang ou Ennemi rapproché au Québec (There Be Dragons) est un film dramatique américano-argentino-espagnol écrit et réalisé par Roland Joffé et sorti en 2011. Il s'agit d'un film biographique sur la vie de Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, canonisé en 2002 par Jean-Paul II.

Au prix du sang

Titre québécois Ennemi rapproché
Titre original There Be Dragons
Réalisation Roland Joffé
Scénario Roland Joffé
Musique Stephen Warbeck
Robert Folk
Acteurs principaux
Sociétés de production Mount Santa Fe
Ransom Films
Antena 3
Pays de production États-Unis
Argentine
Espagne
Genre drame biographique
Durée 122 minutes
Sortie 2011

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film reçoit des critiques très négatives dans la presse et ne séduit pas le public. Après cet échec, une version profondément remaniée est réalisée et intitulée There Be Dragons: Secrets of Passion.

Synopsis

Robert, journaliste espagnol contemporain, essaye de renouer des liens avec son père mourant, Manolo. Ce dernier a participé à la guerre civile espagnole. Le journaliste découvre, petit à petit, à travers son travail de recherche sur la vie de son père, que ce dernier était un ami intime de Josémaria Escriva, avec qui il a eu des relations compliquées[1]. Manolo s'est engagé pendant la guerre d'Espagne, et est tombé amoureux d'une jeune Hongroise, Ildiko. Celle-ci le rejette et se lie à un chef de la Milice, Oriol. Manolo devient jaloux et s'engage sur les chemins de la trahison[2].

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

Olga Kurylenko dans le rôle d'une jeune Hongroise combattant dans les Brigades internationales.
Légende : V. Q. = Version Québécoise[5]

Production

Le film est produit par Roland Joffé, Guy Louthan, Ignacio Sancha, et Ignacio Nunuez. Les deux derniers sont membres de l’Opus Dei. L'argent vient d'un fonds d'investissement créé par Ignacio Sancha et Ignacio Nunez, qui comprend une centaine d'investisseurs privés, certains croyants, d'autres athées[6]. La chaine de télévision Antena 3, première chaine privée en Espagne, finance également le film.

Le réalisateur-scénariste britannique Roland Joffé, qui se déclare agnostique[7], et qui avait reçu un Oscar du cinéma pour le film Mission, dont les jésuites sont le sujet principal, a déclaré être « très intéressé par l'idée de réaliser un travail qui parle sérieusement de la religion dans ses propres termes, et ne s'amuse pas à en parler selon une approche qui en nie la validité[8] ». Il explique avoir voulu avec ce film parler de thèmes tels que la trahison, l'amour, la haine, l'amitié, et le sens de la vie. Il écrit lui-même le scénario et explique avoir disposer de toute liberté de création sur le projet[9]. Le cinéaste déclare que ce projet est « un film sur ce que signifie être saint de nos jours [10] ».

Le tournage a lieu en Argentine (Buenos Aires, Sierra de la Ventana, Luján) et en Espagne (Sepúlveda[11].

Sortie et accueil

Roland Joffé explique que le film n'est pas une simple réponse au Da Vinci Code car, dit-il, il est beaucoup trop cher pour être une simple réponse[12]. La Prélature de l'Opus Dei a également dit ne pas être engagée dans ce film, en disant que l'organisation avait été abordée par les producteurs pour obtenir des informations sur Escriva[13].

La sortie du film en salle en 2011 est un échec[14].
Stephen Holden, du New York Times, décrit le film comme « deux histoires mises ensemble pour un interminable sermon dominical de deux heures ponctué des carnages du champ de bataille »[15].

Autre version : There Be Dragons: Secrets of Passion

Devant l'échec du film, une nouvelle version, moins axée sur la biographie du fondateur de l'Opus Dei, est créée avec l'aide du réalisateur et producteur James Ordonez, sous le titre There Be Dragons: Secrets of Passion[16].

Le montage est sérieusement modifié ainsi que la trame de l'histoire ; 50 minutes du film initial sont coupées tandis que 20 autres minutes de matériel brut sont ajoutées. Par ailleurs, une nouvelle musique est composée par Robert Folk en remplacement de celle de Stephen Warbeck[17],[18]. La genèse de cette nouvelle version, ainsi que les tractations avec les producteurs du film sont abordées dans une interview de James Ordonez [19].

Notes et références

  1. Article du New York Times, Laurie Goodstein, 21 août 2009. https://www.nytimes.com/2009/08/22/movies/22opus.html?_r=1&scp=3&sq=opus%20dei&st=cse
  2. Reuteurs, conférence téléphonique, 29 octobre 2009.
  3. « There Be Dragons, an interview with Ignacio Nunez », Fest21, Vanessa McMahon, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Alternate versions sur l’Internet Movie Database
  5. "Fiche du doublage québécois du film" sur Doublage Québec, consulté le 5 janvier 2015
  6. Article du New York Times, Laurie Goodstein, 21 août 2009. https://www.nytimes.com/2009/08/22/movies/22opus.html?_r=1&scp=3&sq=opus%20dei&st=cse [archive]
  7. Joffé déclare respecter les croyances religieuses constantes, mais lui-même « sometimes believes on Monday and not on Tuesday », Earthtime, mercredi 29 août 2009.
  8. Lifesitenews, Thaddeus M. Baklinski, 25 août 2009.
  9. Interview, Agence Reuters.
  10. Earthtimes, art. cit.
  11. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  12. http://therebedragons.free.fr/spip.php?article13
  13. Interview à l'Agence Reuters, https://www.reuters.com/article/idUSTRE5A32Z820091104
  14. http://witness2christ.blogspot.com/2011/06/there-be-dragons-but-not-in-this-movie.html
  15. "A Guess-the-Flavoring Game, and Then Along Comes a War"
  16. "Roland Joffé Talks The Unconventional Re-Release of 'There Be Dragons' "
  17. "THERE BE DRAGONS Recording The Musical Score by Robert Folk"
  18. "Interview With Legendary Film Composer Robert Folk"
  19. "Exclusive James Ordonez Interview – The Origins Of There Be Dragons: Secrets Of Passion"

Liens externes

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