Thiaucourt-Regniéville
Thiaucourt-Regniéville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Thiaucourt-Regniéville | |||||
Église Saint-Rémi. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mad et Moselle (siège) |
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Maire Mandat |
Margaret Dumont 2020-2026 |
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Code postal | 54470 | ||||
Code commune | 54518 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Thiaucourtois [1] | ||||
Population municipale |
1 110 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 57′ 18″ nord, 5° 52′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 202 m Max. 347 m |
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Superficie | 19,01 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Nord-Toulois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
La commune se trouve dans le département de Meurthe-et-Moselle, au nord de Toul. Regniéville forme une exclave séparée du chef-lieu communal par Viéville-en-Haye.
Urbanisme
Typologie
Thiaucourt-Regniéville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,2 %), terres arables (35,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (3,2 %), prairies (2,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Malgré la présence de traces d'habitat pouvant remonter aux gallo-romains, la fondation de Thiaucourt doit être attribuée au franc Théobald qui s'installa aux temps mérovingiens sur le site, dès lors connu sous le toponyme de la Theobaldi-curtis.
Moyen Âge
Elle fut cédée en bloc en 761 à l'abbaye de Gorze. Les possesseurs successifs de parts de territoire étant en constantes transactions pieuses avec les abbayes voisines de Saint-Benoît et de Sainte-Marie-aux-Bois, Thiaucourt et ses forêts intégrèrent définitivement le comté de Bar en 1279, lorsque Thiébaut II en obtint la propriété contre la cession aux bénédictins de Gorze de Saint-Julien-lès-Gorze, Villecey-sur-Mad et Onville.
Riche de ses bois de Woëvre que la communauté exploite déjà en 1285 et de productions viticoles appréciées (citation de 1178), l'histoire discrète de Thiaucourt sera marquée jusqu'à la Révolution par la culture de la vigne, les tribulations des temps féodaux et par l'ascension administrative. Elle se fera lentement, au détriment du chef-lieu de prévôté de Lachaussée, sous l'égide des ducs de Bar puis de Lorraine, seigneurs exclusifs du lieu jusqu'en 1789.
Une dynastie de prélats, officiers et administrateurs comtaux puis ducaux emprunte son nom au bourg barrois (archiprêtres de Gorze, chanoines, prévôts de Lachaussée, maires de Thiaucourt…). Son apogée se situe au XVIe siècle avec Didier de Thiaucourt, capitaine du château de Bar et maréchal de l'artillerie du duc René II. Elle possède longtemps une grosse tour inféodée à Bar, appuyée contre le fort de Thiaucourt et divers vignobles comme la vigne de la Clouyère. Ses armes sont « D’argent à un levron de sable passant ». Le lévrier marchant, noir sur fond blanc, mais sans le collier traditionnel de l'animal de cour, révèle le dévouement certain de la famille au souverain de Bar, corroboré par les archives, mais sans servilité excessive. La dynastie, bourgeoise à l'origine, passe lentement dans l'aristocratie de moyenne lignée. Les services de guerre rendus par un de ses membres, Vivien, donnent l'occasion au duc Robert de Bar, en 1393, de prononcer l'un des premiers anoblissements du duché. La tombe du chevalier en grand harnois pouvait se contempler jusqu'à la Révolution dans la petite église paroissiale de Prény.
Mal protégé par ses palissades et les tours de son fort, malgré sa compagnie d'arbalétriers (1333), le bourg est ravagé à plusieurs reprises au gré des conflits opposant les ducs, les cités et les évêchés. Il est, selon la chronique, soumis au pillage incendiaire notamment de Charles le Téméraire. Les documents montrent une population rendue exsangue par la peste de 1348 et évidemment la guerre de Trente Ans. Elle est régulièrement soumise aux tributs divers comme aux passages de troupes. Le duc Robert de Bar banquette ainsi chez les Thiaucourt, aux frais de l'habitant, avec le fleuron de la chevalerie barroise, la nuit du 15 au .
Époque moderne
Pour des raisons économiques et administratives, le bourg bénéficie d'un attrait relatif auprès des ducs. Ils prescrivent dans le courant des XVe-XVIe siècles la réalisation de l'enceinte dont les vestiges les plus significatifs (les portes) disparaissent vers 1870. Il en reste aujourd'hui un pan de courtine d'une cinquantaine de mètres et deux bastions vers l'ancienne « porte aux Loups ». Les ducs réglementent à plusieurs reprises l'usage du patrimoine forestier opulent de la communauté (notamment par le grand règlement de 1582), ils accordent foires et marchés (1462, 1573), des franchises sur les fours et pressoirs (1553), exemptent les bourgeois de la garde du château de Lachaussée et transfèrent la justice prévôtale au maire ducal (1580).
La lente conquête d’une prééminence administrative du bourg de Thiaucourt sur la forteresse de Lachaussée, gardienne des confins du duché aux bornes des évêchés de Metz et Verdun, prend fin avec les réformes révolutionnaires, après avoir connu son point culminant en 1661 puis en 1751, dates d'érection du bourg en chef-lieu de prévôté puis de bailliage. C'est ainsi que peuvent être confondues souvent deux catégories d'armoiries : celles de la cité et celles de la prévôté ou du bailliage qui lui succède. L'écu parsemé de croix recroisetées avec ses deux tours adossées des barbeaux ducaux, sont celles de la châtellenie barroise (Lachaussée puis Thiaucourt). L'écu à quatre cantons, deux avec le tau grec et la grappe de raisin au naturel et deux avec les armes de Bar, surmontées de l'enceinte citadine, sont évidemment celles de la communauté. Elles ne peuvent pas se confondre non plus avec celles de la famille de Thiaucourt, au lévrier.
Le point d'orgue de la renommée viticole de ce terroir favorisé que fut le cru de Thiaucourt se situe dans le courant des XVIIe et XVIIIe siècles, où des exportations sont attestées, en particulier à la cour des évêques de Verdun et vers la Flandre. On trouve aussi mention du vin de Thiaucourt dans les inventaires de courtisans ducaux et dans les archives des douanes intérieures des principautés lorraines pendant tout le Moyen Âge et l'époque ultérieure.
Époque contemporaine
Après la florissance du XVIIIe siècle, où la petite ville de Thiaucourt bouillonne de l'activité de ses vignerons et de sa micro-société d'avocats, notaires et juristes, la ville prend une part très effacée mais banale aux troubles révolutionnaires.
La prospérité du vignoble thiaucourtois, dont les plus beaux fleurons sont en possession des familles bourgeoises issues de la basoche d'ancien Régime, est annihilée à son tour brutalement par les épidémies agricoles et par le désenclavement ferroviaire de la vallée du Rupt-de-Mad entre 1850 et 1900. Le vignoble, sauvé par des plants américains, perdure cependant et fait encore parler de lui. On trouve du Thiaucourt dans les communs de la cour des Windsor et sur le paquebot Normandie. Il est même très probable que du Thiaucourt a figuré sur la carte des vins du pont de troisième classe du Titanic (où il est encore…). Il est vrai que ce vin rouge, typé et charnu, avec sa culotte ovale caractéristique et propre à une conservation de durée moyenne, a parfois des saveurs proches de certains « châteaux » du bordelais ; rien de comparable en tous cas avec les charmants vins gris du Toulois, qui sont d'une toute autre essence. Tout est ici dans le terroir local et dans son exposition exceptionnelle sur le coteau du Rupt-de-Mad. Cet atavisme donne très naturellement à son rosé une propension à virer à la champagnisation lorsqu'il est jeune et cela, sans aucune intervention extérieure. Il surprend alors par son abord fougueux et pétillant et sa mousse ressemble alors étrangement à celle du cidre.
Première Guerre mondiale
Première ville française reconquise par les Américains de la 2th DIUS le , après quatre années d'occupation par le corps bavarois, relativement paisibles, la ville perd beaucoup de ses enfants et de son âme antique pendant la Première Guerre mondiale et en particulier lors des bombardements de libération. À une population de veuves asservies, affamées par les réquisitions, parvient pendant de longs mois le sourd grondement et les éclairs nocturnes des combats du Bois-le-Prêtre, des tranchées du front de Haye, puis de la boucherie de Verdun.
Relevée de ses ruines vers 1920, elle a perdu en particulier tout ce qui faisait son cachet de petite ville d'ancien Régime : ses maisons des XVe, XVIe et XVIIe siècles. L'église paroissiale, reconstruite en 1732 n'a plus de clocher, dynamité par le libérateur, le couvent des Capucins (1708) a perdu son église, le pont de 1552 a sauté et bien des hôtels particuliers de la belle époque du bailliage sont à bas, par exemple la « maison du Fort » avec sa tourelle-escalier, sous le presbytère, qui a remplacé la tour féodale des Thiaucourt. On rétablit cependant la ligne du Thiaucourt-Toul, le « tacot » ou « tortillard » mais pour peu de temps, en évitant le viaduc ferroviaire de Bouillonville, supprimé lui aussi pour des causes économiques. Le territoire et le nom du village martyre de Regniéville est aujourd'hui adjoint à celui de Thiaucourt, pour que jamais ces événements tragiques ne soient oubliés.
Thiaucourt, gardien de 35 000 tombes de toutes nationalités est aujourd'hui une des plus grandes nécropoles militaires de France et possède l'un des plus beaux cimetières militaires américains d'Europe.
Le , Albert Lebrun et l'ambassadeur américain Herrick inaugurent le cimetière américain de Thiaucourt.
Aujourd'hui
Le chef-lieu de canton, frappé par les mutations économiques (dont le départ de son ancienne et célèbre fromagerie ou la fermeture définitive de sa gare SNCF), occupe cependant une position centrale dans le parc naturel régional, au cœur de la vallée du Rupt-de-Mad, rivière poissonneuse et coulée verdoyante dont le potentiel de développement est encore méconnu.
Gageons que l'immigration récente d'une population rajeunie où subsistent çà et là des alliances à quelques familles de souche, saura débanaliser les attraits notamment touristiques encore inexploités du pays thiaucourtois, sans renier au contraire certains des atouts qui ont marqué une histoire honorable.
La famille de Thiaucourt[9]
Aux temps féodaux, il a existé dans l'entourage des souverains lorrains (abbayes, évêchés de Metz et de Verdun, comtes et ducs de Bar, ducs de Lorraine…) une dynastie de prélats et grands officiers qui a porté le nom du bourg dont elle est issue. Il n'est pas facile de savoir si et comment elle se rattache à cette famille.
On trouve les premières apparitions de l'antique famille de Thiaucourt dans les archives de l’abbaye de Saint-Benoît-en-Woëvre. Elles désignent une famille de possédants introduite dès le XIIe siècle mais auprès des bénédictins de Gorze. Ses cadets, les clercs, profitent largement des cures et archiprêtrises de la région puis des prébendes canoniales des cathédrales de Metz et Verdun. L’un d’eux, Alard, chantre de la cathédrale de Metz, protagoniste de certaines querelles entre la curie épiscopale et l’édilité messine, obtient même l’appui intéressé des papes d’Avignon.
Les XIIIe-XIVe siècles trouvent cette fois les aînés des Thiaucourt, les laïcs, trustant les emplois de prévôts dans les châtellenies barroises de la Woêvre (Trognon-Heudicourt, Lachaussée, Etain…) et dans l’office de maire féodal ou d'échevin de Thiaucourt. Les registres de la chambre des comptes de Bar égrainent ainsi les actes gestionnaires des cousins, oncles et neveux du clan qui se succèdent dans les emplois, au cœur des conflits sanglants qui mettent alors aux prises les principautés de l’Est. En 1393, l’un d’eux est gratifié, pour services rendus, d’un des premiers anoblissements du Barrois. Son tombeau, le représentant en grand harnois de chevalier, est visible jusqu'à la Révolution dans l'ancienne chapelle paroissiale de Prény.
Les ravages de la seconde moitié du XIVe siècle mettent à mal la famille et un patrimoine foncier réparti entre différents villages proches dont le plus beau symbole constitue la tour féodale appuyée contre l’aître et le fort de Thiaucourt. Au service des politiques ducales, vers le milieu du XVe, les deux grandes branches familiales sont amenées à quitter définitivement le berceau du pays thiaucourtois pour suivre les dynasties souveraines successives dans leurs pérégrinations: guerres de Metz, bataille de Bulgnéville aux côtés du Roi René, siège puis victoire de Nancy (1477), expéditions italiennes des ducs angevins, etc.
La reconnaissance de René II est à la hauteur du zèle indéfectible de cette caste des « grands lévriers de Bar »: les deux derniers Thiaucourt, père et fils, ont des postes de responsabilité importants dans la capitale barroise, alors siège habituel de la cour. Le père est conseiller du duc. Le fils devient capitaine de la place de Bar et de diverses autres forteresses, puis maréchal de l’artillerie ducale. Au milieu du XVIe siècle, le dernier Thiaucourt, un bâtard légitimé, évolue encore dans le cercle étroit de la domesticité du duc Antoine et, symbole de cette proximité physique, porte un sobriquet révélateur : « le bâtard de la chambre ». Mahaut d’Apremont, cousine des Thiaucourt, recueillera finalement l’ensemble des pièces de l’héritage, délaissées par les derniers rejetons de la famille, les filles, mariées à des nobles lorrains ou nanties de crosses abbatiales.
Quelques regards furtifs sur quelques faits qui les concernent montrent le type d'emploi tenu par les Thiaucourt dans l'histoire ducale, au hasard.
1134, les premières aumônes de la famille aux cisterciens de Saint-Benoît-en-Woêvre.
Vers 1290, sur les bords de l’étang de Lachaussée, les écuyers de Haumont et les premiers Thiaucourt partagent leurs bois et leurs terres avec les cisterciens de Saint-Benoît…
Le , le seigneur de Bouillonville, maître Alard de Thiaucourt, aumônier de l’abbaye de Gorze, en son confortable hôtel de Metz, relit un courrier, scellé du pape d’Avignon, le désignant chantre de la cathédrale…
En pleines moissons 1372, convoqués sous la férule des sergents, nous voici cette fois courant à la forteresse de Lachaussée, où le prévôt, un Thiaucourt, nous mande de faire les charrois pour reconstruire une tour : l'Anglois menace…
La nuit du à Thiaucourt, banquet à la table du maire et du prévôt, tous les deux membres de la famille de Thiaucourt, accueillant le duc Robert de Bar en personne dans leur donjon du fort, de retour d’une expédition avec 80 chevaliers et écuyers…
À l’heure des vêpres en ce , sous la halle de Thiaucourt, voici l’assemblée bourgeoise, négociant un emprunt faramineux avec un usurier messin pour subvenir aux subsides que le duc est venu en personne leur soutirer quelques jours avant.
Pouffons de rire, cependant, spectateurs des vendanges de 1415, face au « Gros Collignon de Thiaucourt », ce rentier dévot à l’allure bizarre, une figure locale, scrutant au pressoir banal le comptage des tandelins recueillis dans sa vigne de la Clouyère…
Et puis, nous voici sur les murailles du château de Bar-le-Duc, en 1492, en compagnie du sire Didier de Thiaucourt, capitaine de la place, le futur maréchal de l’artillerie de René II, ajustant le tir d’une bombarde…
Partageons aussi les secrets de famille des palais ducaux de Bar et de Nancy, devant la cheminée de la grande salle du château de Rembercourt, en 1531, avec le bâtard de Thiaucourt, valet de chambre du duc Antoine…
Les Thiaucourt sont mêlés personnellement à bien d’autres événements encore, souvent dramatiques. Les archives qui portent leur griffe sont trop souvent en liens avec les malheurs de la guerre, les réquisitions et « la grande peste de 1348 » qui envoie à la fosse pas loin de la moitié des habitants de Thiaucourt, Pannes, Xammes, Béney, Bouillonville…
Politique et administration
- Le 1er octobre 1942, Thiaucourt absorbe Regniéville (code INSEE : 54448)[10]
- Le , Thiaucourt devient Thiaucourt-Regniéville[10]
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 1 110 habitants[Note 2], en diminution de 11,9 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[16]), la commune de Thiaucourt-Regniéville était majoritairement orientée [Note 3] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 4] d'environ 710 hectares (au delà de la surface cultivable communale) en augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est maintenu de 85 à 81 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 5 exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 7 unité(s) de travail[Note 5].
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Cimetière américain de 1914-1918, inauguré par Albert Lebrun et l'ambassadeur Herrick le dimanche (4 153 sépultures dont 117 tombes de soldats inconnus). Cet édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [17].
- Cimetière allemand de 1870 et de 1914-1918 (11 685 tombes).
- Substructions gallo-romaines en plusieurs points de la commune.
- Nombreuses demeures XVIIIe siècle.
- Lavoir monumental XIXe siècle.
- Ruines du village de Regniéville.
- Viaduc de Jaulny de la LGV Est Européenne.
Édifices religieux
.
- Église Saint-Rémi, reconstruite après 1918.
- Vestiges de l'ancien couvent des capucins, XVIIIe siècle.
- Chapelle de Regniéville, construite sur les ruines de l'ancienne église du village.
Équipements culturels
- Musée du costume militaire : inauguré en 1988 par le général Bigeard député de la circonscription, il présente 50 ans de costumes d'époque des armées françaises, américaines et allemandes de la première moitié du XXe ; pièces rares ou insolites ; évocation des combats de 1914-1918, reconstitution d'une tranchée.
Équipements sportifs
Thiaucourt compte plusieurs associations sportives dont :
- Le ralliement[18], club de tir sportif
Personnalités liées à la commune
- Pays de naissance de plusieurs généraux :
- Jean-François Thierry (1735-1807), général des armées de la République.
- Justin Clinchant, né à Thiaucourt le , décédé à Paris en 1881 - général français du second Empire et de la 3e République
- François Louis Mengin, né à Thiaucourt le , décédé à Nancy le - général de brigade d'artillerie
- René Xhaard, général de corps d'armée, né à Thiaucourt le et décédé à Bar-sur-Aube le .
- Henry Poulet (1874-1941), né à Thiaucourt, conseiller d'État, préfet du Haut-Rhin de 1918 à 1920, chef de cabinet du président de la République et auteur de plusieurs études sur l'histoire de Thiaucourt au XVIIIe siècle.
- Ernst Jünger qui relate dans son ouvrage Orages d'acier le coup de main qu'il effectue sur le village de Regniéville le 23 septembre 1917.
Héraldique, logotype et devise
Blason | ||
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Détails |
Voir aussi
Bibliographie
- Édouard Becus, Le Canton de Thiaucourt : histoire, situation agricole et vinicole, notices biographiques de ses hommes marquants, Paris, Res universis, 1993, (Fac-sim. de "Thiaucourt", Nancy : A. Voirin, 1892)
- Abbé Joseph Marange, Thiaucourt et ses habitants au cours de l'histoire, Thiaucourt, 1968, 231 p.
- Henry Poulet, Les Habitants d'une petite ville lorraine au XVIIIe siècle [Thiaucourt], Le Pays lorrain (Nancy), 1907
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ouvrage en cours d’édition : Les Thiaucourt, grands commis des souverains lorrains auteur, Maurice Châteaux - 2006. (260 pages de narration avec 500 annotations extrêmement documentées sur les villages et le site de Thiaucourt aux temps médiévaux, renvoyant à plus de 300 pages d'archives originales produites en annexe, tableaux généalogiques, cartes et illustrations). Les sources relatives aux grandes dates de l'histoire du bourg sont tirées des autres ouvrages (Jaulny, Rembercourt…) ou des divers travaux de cet auteur, lesquels citent systématiquement les cotes d'archives, sources bibliographiques ou les origines des informations sur lesquels ils s'appuient. Il serait trop long de les énumérer ici.
- http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=54&codecom=518
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
- « Cimetière américain », notice no PA00105990, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Accueil », sur Le Ralliement (consulté le ).
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