Thierry Saussez

Thierry Saussez, né le à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), est un conseiller en communication français. En 1982, il fonde l'agence de communication Image et Stratégie qu'il préside jusqu'en 2008. Il a également dirigé le Service d'Information du Gouvernement (SIG) du au .

Biographie

Famille et formation

Thierry Georges Saussez est né le à Bois-Colombes. Il est le fils de Fernand Saussez, chauffeur, et d'Angèle Mignon[1].

Il suit des études au lycée Lakanal de Colombes[1].

Il s'est marié à Laurence Baudelot le . Le couple a un enfant[1].

Carrière professionnelle

En 1970, Thierry Saussez est nommé directeur adjoint de publicité de Jaeger Lecoultre, puis en 1972, collaborateur puis directeur de la société Michel Bongrand SA. En 1982, il crée la société « Image et Stratégie » dont il est PDG jusqu'en 2008. En 1988, il est cofondateur de Thierry Saussez conseils puis, en 1993-1994, vice-président de Bernard Krief Consulting Group. Il est membre de l'Association internationale des conseils politiques depuis 1975 et secrétaire général adjoint de l'Association nationale nouveaux médias en 1985[1].

Conseiller en communication institutionnelle et politique français, il participe à ce titre à de nombreuses campagnes électorales[2]. Ancien membre du Rassemblement pour la République (RPR) et de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), il est un des proches conseillers de Nicolas Sarkozy. En dehors des leaders de la droite française, il intervient comme conseiller auprès d'entreprises, d'organisations professionnelles et de collectivités territoriales[3],[4].

Avec son agence de communication « Image et Stratégie », il travaille avec la Côte d'Ivoire : en 2005, le magazine Stratégies avance le chiffre de cinq millions de francs (730 000 euros) versés annuellement à Thierry Saussez par la Côte d'Ivoire d'Henri Konan Bédié, de 1995 au coup d'État de 1999[5]. En 2008, il revend Image et Stratégie à Bruno Fuchs[6].

Le , Thierry Saussez est nommé délégué interministériel à la communication et directeur du Service d'information du gouvernement (SIG), où il est chargé de veiller à la coordination des actions d’information et de communication du Gouvernement[7]. Lors de cette nomination officielle, Thierry Saussez est présenté par de nombreux médias comme le « remède anti-couacs[8] » en référence aux dysfonctionnements qui venaient de brouiller la communication gouvernementale. Il y quadruple le budget alloué au SIG en centralisant les moyens des différents ministères « de manière à obtenir plus de cohérence dans le dispositif[9] ». Il est critiqué pour le parfum de propagande d'État qui se dégage des opérations de communication effectuées, mais réfute le terme de propagande, considérant la communication gouvernementale comme un service public[10] au service des grandes causes nationales. Dans le courant 2010, il accuse également le coup lors du lancement loupé du coûteux site France.fr. Il annonce sa démission le [11],[12] en indiquant que sa mission était nécessairement temporaire et en précisant clairement les raisons d’une démission à sa propre initiative[13].

En 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, Thierry Saussez déplore la stratégie de réponse de François Fillon, qui s'est « enkysté dans sa propre crise »[14].

Engagement politique

Conseiller municipal depuis 1983 de la commune de Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, Thierry Saussez est, de 1983 à 2001, adjoint au maire délégué à la communication et à l'avenir.

En 2002, il se présente, sans succès, aux élections législatives dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine, sous l'étiquette divers droite contre le candidat de l'UMP Patrick Ollier, maire de Rueil-Malmaison[15].

Candidat aux élections municipales de 2014 au Lavandou (Var)[16] à la tête de la liste Lavandou Cap 2020, Thierry Saussez avait obtenu 20,47 % des voix[17]. Il se représente en 2020 à la tête de la liste Lavandou Cap 2026[18].

Distinctions

Le , Thierry Saussez est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « 36 ans d’activités professionnelles »[19].

Le , il est nommé au grade d'officier dans l'ordre national du Mérite au titre de « 39 ans de services civils et militaires »[20].

Publications

  • Politique séduction : comment les hommes politiques arrivent-ils à vous plaire, éd. Jean-Claude Lattès, 1985, 238 pages.
  • Le Challenger, éd. Jean-Claude Lattès, 1988, 246 pages.
  • Nous sommes ici par la volonté des médias, éd. Robert Laffont, 1990, 222 pages.
  • Tapie-Le Pen, les jumeaux du populisme, Éditions n° 1, 1992, 255 pages.
  • A la table des politiques, éd. Plon, 1994, 292 pages
  • Le Temps des ventriloques : médias, sondages et marionnettes menacent-ils la démocratie ?, éd. Belfond, 1997, 125 pages.
  • Le Pouvoir des mentors : petit manuel à destination de tous ceux qui s'intéressent aux coulisses de la vie politique et des campagnes électorales, Éditions n° 1, 1999, 172 pages.
  • Le Style réinvente la politique, Éditions de la Renaissance, 2004, 235 pages.
  • La prise de l'Élysée, Les campagnes présidentielles de la Ve République, coécrit avec Jacques Séguéla, Ed. Plon, 2007, 276 pages.
  • Manifeste pour l'Optimisme, éd Plon, 2011, 156 pages.
  • Les 101 mots à l'usage de tous : l'optimisme, Archibooks + sautereau éditeur, 2012, 116 pages.
  • Sarkozy, de l'échec au come-back, L'Archipel, 2012, 187 pages

Notes et références

  1. Who's Who in France, édition 2013, p. 1985.
  2. « Qui est Thierry Saussez », Printempsdeloptimisme.com.
  3. Raphaëlle Bacqué, « Thierry Saussez, le remède anti-couacs », sur www.lemonde.fr,
  4. Anne Kerloc'h, David Carzon, « Thierry Saussez : "Il a fallu s'adapter au rythme de Sarkozy" », 20 minutes.fr, 21 avril 2009.
  5. « Son rôle consistait à définir une stratégie globale pour redorer le blason du pays. Avec des leviers classiques : lettre trimestrielle, voyages de presse, tribunes dans les grands journaux français, rencontres avec les acteurs politiques français, etc. Certes, la personnalité de Bédié et son discours sur l'"ivoirité" sont critiquables… » ; « C'est l'ouverture vers l'extérieur qui tire le développement », riposte Thierry Saussez. « Et puis, moi qui aime l'Afrique, je ne veux pas lui imposer un modèle socioculturel. Ce qui m'importe, c'est qu'il y ait une marge de progression démocratique possible ». Source : Muriel Signouret, « L'Afrique, eldorado de la com' politique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.strategies.fr,
  6. Capucine Cousin, Ces personnalités de la com' et des médias qui deviennent députés, Challenges.fr, 19 juin 2017
  7. « Réforme des institutions - Thierry Saussez à la tête de la communication gouvernementale », Portail du Gouvernement - site du Premier ministre, Premier-ministre.gouv.fr.
  8. « Saussez, l'arme "anti-couacs" du gouvernement », sur LExpress.fr, (consulté le )
  9. « Hausse de 300% du budget com' du gouvernement ? », sur Challenges (consulté le )
  10. Le JDD, « Saussez: "La com' gouvernementale est un service public" », sur lejdd.fr (consulté le )
  11. « SIG: Saussez fait ses valises », Le Journal du dimanche.fr, 11 octobre 2010.
  12. Le coût du site France.fr fait débat. Leparisien.fr, 18 août 2010
  13. « Gouvernement:Thierry Saussez quitte le service d'information », sur www.jeanmarcmorandini.com (consulté le )
  14. Vincent Michelon, La stratégie de François Fillon est incompréhensible selon Thierry Saussez, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Lci.fr, 24 mars 2017
  15. « L'UMP, l'UDF et le RPF s'offrent des divisions dans les Hauts-de-Seine », article de Jean Pigeot paru dans Le Figaro, daté du 30 mai 2002.
  16. « Thierry Saussez entre aussi dans la course pour les élections municipales au Lavandou », sur Var-Matin, (consulté le )
  17. « L'Express - Actualités Politique, Monde, Economie et Culture », sur LExpress.fr (consulté le )
  18. « Lavandou Cap 2026 », sur Lavandou Cap 2026 (consulté le )
  19. Décret du portant promotion et nomination.
  20. Décret du portant promotion et nomination.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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