Thiouville

Thiouville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Thiouville

Mairie-école

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
David Anquetil
2020-2026
Code postal 76450
Code commune 76692
Démographie
Population
municipale
293 hab. (2019 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 40″ nord, 0° 37′ 11″ est
Altitude Min. 114 m
Max. 140 m
Superficie 5,86 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Thiouville
Géolocalisation sur la carte : France
Thiouville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Thiouville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Thiouville
Liens
Site web https://www.thiouville.fr

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 972 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 933,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 54 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Thiouville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (5,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes de Teouvilla vers 1190, de Theovilla au XIIe siècle, de Teouvilla en 1221, de Téouville en 1234[21], de Theovilla fin du XIIe siècle, Thyovilla en 1294, Saint Vaast de Tyenville et Saint Vast de Tyouville 1316[22], Ecclesia de Tiouvilla au XIIIe siècle, Tyouville en 1319, Tiouville en 1398, 1403 et 1471, Thiouville en 1422, 1433 et 1459[23].

    Thiouville (Theovilla) était le domaine « (villa) de Théodulf », nom carolingien. En 1096, le seigneur participe à la 1re croisade.

    Histoire

    Plaque commémorative des seigneurs de Thiouville.

    En 1207, Lucas de Thiouville donne le patronage de l'église aux chanoines métropolitains de Rouen. Guillaume d'Herbouville accompagne son suzerain, le comte de Tancarville à la croisade menée par saint Louis. Les Herbouville sont seigneurs de Thiouville pendant plusieurs siècles, puis la seigneurie est transmise par les femmes aux Auber, puis aux du Sart. En 1793, deux laboureurs Bucaille et Bréard sont massacrés par la foule parce qu'ils refusent d'assister aux offices du curé constitutionnel. Thiouville paie un lourd tribut pendant la guerre 1914-1918, avec 27 morts pour la France[24].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 mai 2020 Isabelle Dujardin   Vice-présidente de la CC Cœur de Caux (2014 → 2016)
    mai 2020[25] En cours
    (au 10 août 2020)
    David Anquetil    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

    En 2019, la commune comptait 293 habitants[Note 7], en augmentation de 2,45 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    650666680729757793767775751
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    743678645648651612581590587
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    491487443401381379354360319
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    284271257242235240276283277
    2015 2019 - - - - - - -
    311293-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Vaast.
    • Église Saint-Vaast. Chœur en pierre blanche, du XVIe, oratoire seigneurial de la même époque, édifié par Charles d'Herbouville, sans autorisation des chanoines et qui faillit être démoli, à leur demande en 1532. Nef en briques et silex, du XVIIe, presque entièrement rebâtie au XVIIIe. Transept ajouté en 1877. Pierre funéraire de Marie de Dampierre et fonts baptismaux du XVIe, classés objects monuments historiques. Copie d'un May de Notre-Dame de Paris[30].
    • Château : construction XVIIe, remaniée au XVIIIe, qui remplace un ancien édifice fortifié, décrit dans un aveu de 1640, comme "château à motte et pont-levis, avec des douves"[31].

    Mémoriaux de guerre

    • Mémorial du bienheureux Jean Bucaille, victime de la Révolution.
    • Plaque commémorative de Jean Bucaille, laboureur, dans l'église.
    • Monument aux morts.
    • Quelques tombes de militaires morts pour la France.

    Héraldique

    Les armes de la commune de Thiouville se blasonnent ainsi :

    De gueules à la fleur de lis d’or surmontée d’un léopard du même.


    Personnalités liées à la commune

    • Jean Bucaille (1735-1793), mort assassiné par une foule, juste avant la Terreur, le .
    • Charles-Fortuné, marquis d'Herbouville (1756-1829) dernier Herbouville, le "La Fayette normand", aristocrate libéral, premier président élu du département de la Seine-Inférieure, lors de la création des départements, au début de la Révolution. Emprisonné sous la Terreur, préfet de l'Empire, puis pair de France, sous la Restauration (opposant à la politique "ultra" de Villèle), grand officier de la Légion d'honneur.
    • Marie de Dampierre (1490-1553), dame du Fresnay, de Doudeville et de Fultot, épouse de Charles d'Herbouville, seigneur de Thiouville, Hénouville et Auzouville, est inhumée dans le chœur de l'église.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • l'église saint Vaast de Thiouville J.J. Thiercelin, préface de Lise Auber, (conservatrice des antiquités du département) . Disponible à la mairie.
    • Jean Bucaille abbé Gréverend Éditions Bossuet. Paris 1930
    • La rumeur de Thiouville Philippe Goujard. Cahiers des études normandes no 1 (Université de Rouen) 1983.
    • Jean Bucaille et Jean Bréard, victimes de la Terreur en 1793, à Thiouville J.J. Thiercelin. Annales du patrimoine de Fécamp, no 16, année 2009. 27 Bd Albert Ier. 76400 Fécamp.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Auzebosc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Thiouville et Auzebosc », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Auzebosc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Thiouville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Archives de Seine-Maritime 24 H.
    22. Archives de Seine-Maritime G 4088.
    23. Archives de Seine-Maritime G 3267-3269.
    24. sources : Archives départementales et communales, livres de l'abbé Gréverend : "Bucaille" (éditions Bossuet Paris 1930) et de Philippe Goujard : "La rumeur de Thiouville" (Cahiers des études normandes no 1, université de Rouen).
    25. « Thiouville. Isabelle Dujardin cède sa place à David Anquetil après 25 ans en poste », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    30. Voir notice de J.J. Thiercelin, disponible à la mairie
    31. Voir Jacques Le Maho, CNRS, "Apparition des seigneuries châtelaines"
    • Portail de la Seine-Maritime
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.