Thomas Andrews (chimiste)
Thomas Andrews FRS HFRSE ( – ) est un chimiste et physicien qui a accompli d'importantes recherches sur les changements d'état gaz-liquide. Il a longtemps été professeur de chimie à l'université Queen's de Belfast.
Cet article concerne le chimiste et physicien irlandais. Pour l'architecte naval, voir Thomas Andrews.
Naissance |
Belfast (Irlande) (Irlande) |
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Décès |
Domaines |
Chimie Chimie physique |
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Institutions | Université Queen's de Belfast |
Diplôme | Université de Glasgow |
Renommé pour | liquéfaction des gaz, vaporisation |
Distinctions | Royal Medal (1844) |
Biographie
Andrews est né à Belfast, où son père était négociant en draps. Il a fréquenté la Belfast Academy et appris les mathématiques de James Thomson à la Royal Belfast Academical Institution, avant de s'inscrire en chimie en 1828 à l’université de Glasgow avec le Pr Thomas Thomson ; il étudia ensuite au Trinity College (Dublin), où il obtient un premier prix en lettres classiques et en sciences. Finalement, il obtint son doctorat en médecine à l’université d'Edimbourg en 1835.
Andrews exerça pendant une dizaine d'années la médecine à Belfast, tout en prodiguant des cours de chimie à l’Academical Institution. En 1845, il était nommé professeur de chimie et vice-président de l’université Queen's de Belfast, qui venait d'ouvrir ses portes. Il conserva ces deux charges jusqu'à sa retraite en 1879 à l’âge de 66 ans. Il mourut en 1885, et fut inhumé dans le Borough Cemetery de Belfast.
En 1842, Andrews avait épousé Jane Hardie Walker (1818–1899). Ils ont eu six enfants, dont la géologue Mary Andrews (en)[1].
Œuvre scientifique
Andrews se fit d'abord connaître de la communauté scientifique par ses travaux de thermochimie, pour lesquels la Royal Society lui décerna la Royal Medal en 1844. Il travailla aussi en collaboration avec Peter Guthrie Tait sur l’ozone.
Mais il doit aujourd'hui l'essentiel de sa réputation à ses recherches sur la liquéfaction des gaz. Dans les années 1860, il a mené des études poussées sur l’équation d'état (c'est-à-dire les relations entre la pression, la température et le volume) du gaz carbonique. Ce travail l'a amené à dégager les concepts de température critique et de pression critique, et à démontrer la continuité entre l'état gazeux et l'état liquide[2].
Les expériences d'Andrew sur les transitions de phase montrent que le gaz carbonique peut être liquéfié ou vaporisé sans jamais perdre son homogénéité. Le physicien théoricien Willard Gibbs s'est appuyé sur ces résultats pour justifier son équation de l’enthalpie libre. Ils devaient, du reste, stimuler la compétition entre laboratoires pour la liquéfaction des différents gaz connus à l'époque ; ainsi, dès l'hiver 1877-78, Louis Paul Cailletet parvenait à liquéfier l’oxygène et l'azote.
Bibliographie
- Thomas Andrews, The Bakerian Lecture: On the Continuity of the Gaseous and Liquid States of Matter, Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 159 (1869), p. 575–590.
- Tait, P. G. et Crum Brown, A., The Scientific Papers of the Late Thomas Andrews, Londres et New York, Macmillan and Company, (lire en ligne) - Contient une biographie de Andrews par Tait et Crum Brown.
Notes et références
- Mary R. S. Creese et Thomas M. Creese, Ladies in the Laboratory 2, Scarecrow Press, , 290 p. (ISBN 978-0-8108-4979-2, lire en ligne), p. 51
- Andrews emploie pour la première fois le terme de « point critique » en 1869 dans Thomas Andrews, « The Bakerian lecture: On the continuity of the gaseous and liquid states of matter », Philosophical Transactions of the Royal Society, Londres, no 159, , p. 575-590 (lire en ligne) ; le terme de « point critique » apparaît page 588.
Voir aussi
- (de) « Publications de et sur Thomas Andrews (chimiste) », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- E. L. Scott, Dictionary of Scientific Biography, vol. 1, New York, Charles Scribner's Sons, (ISBN 0-684-10114-9), « Andrews, Thomas », p. 160–161
- (en) « Thomas Andrews (chimiste) », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [Andrews (chimiste) (en) Lire en ligne sur Wikisource].
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