Thomas Rempston
Sir Thomas Rempston II (ou Rampston[1], né avant 1392[2] et mort le ) est un propriétaire foncier et commandant militaire anglais à la fin de la guerre de Cent Ans[3]. Il se met au service de la Maison de Lancaster, la dynastie régnante en Angleterre, et passe l'essentiel de sa vie adulte à guerroyer sur le continent[1].
Membre du Parlement d'Angleterre | |
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Member of the May 1413 Parliament Nottinghamshire (d) | |
Member of the March 1416 Parliament Nottinghamshire (d) |
Décès | |
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Sépulture |
Church of St. Mary and All Saints, Bingham (en) |
Domicile |
Rempstone (en) |
Activité | |
Père |
Thomas Rempston (en) |
Si ce choix est à l'origine de richesse de la famille Rempston, des rançons contractées au cours de ses campagnes et le fait que sa mère vécut longtemps avec plusieurs de ses propriétés en douaire lui font connaître des difficultés financières pendant une grande partie de sa vie[4],[5].
Famille
La famille Rempston est une ancienne famille du Nottinghamshire, installée à Rempstone sous le règne de Henri III d’Angleterre[6].
Thomas est le fils d'un autre sir Thomas Rempston et de son épouse Margaret, fille de sir Simon Leeke.
Biographie
En 1413 et à nouveau en 1416, il représente le Nottinghamshire au parlement d'Angleterre.
Rempston à cette époque est appauvri en raison d'un règlement conclu par son père en faveur de sa mère, ce qui l'incite à chercher fortune dans les guerres en France[7]. En 1415, il est présent à la bataille d'Azincourt[1] avec huit hommes d'armes et vingt-quatre soldats d'infanterie (soit la troupe peu importante d'un chevalier modeste[1]). En 1417, il est nommé shérif en chef du Flintshire et capitaine du château de Flint à vie[4].
En 1418, il sert au siège de Rouen ; à sa chute il est nommé capitaine de Bellencombre (actuel département de Seine-Maritime), qui lui est par la suite octroyée par donation royale. Le , il est promu au commandement de Meulan-en-Yvelines. Il est nommé troisième chambellan auprès de Jean de Lancastre, duc de Bedford et régisseur (steward) de l'Hôtel du roi[1].
En 1423, il participe à la bataille de Cravant et, au début de 1424, il assiège Oisy (Pas-de-Calais) avec Jean de Luxembourg. Après la prise de cette forteresse, il participe au siège de Guise de au début 1425. Rempston rejoint alors le duc de Bedford à Paris.
En , quand l'Angleterre entre en guerre avec la Bretagne, il prend part à un raid, pénètre jusqu'à Rennes et rapporte son butin en Normandie. Il se retranche dans Saint-James-de-Beuvron, près d' Avranches, que Richemont attaque en février. Une sortie réussie des assiégés contraint Richemont à se retirer à Rennes avec de lourdes pertes.
Rempston tient alors la baronnie de Gacé en Normandie[8].
En 1427, il assiste Warwick dans la réduction de Pontorson, dont la garnison capitule le .
Deux ans plus tard il est présent au siège d'Orléans[9],[10] et peu de temps après, il part au secours de Beaugency avec l'armée dirigée par sir John Fastolf, qu'accompagne le chroniqueur Jean de Wavrin. Partis de Paris, ils sont rejoints à Janville par Thomas de Scales et John Talbot. Rempston prend part au conseil de guerre dans lequel, malgré l’avis de Fastolf, il est décidé d’avancer. Lors de la bataille de Patay () qui s'ensuit, il est l'un des chefs anglais capturés par Tanneguy du Chastel[11]. Il reste en prison jusqu'en 1435 et une curieuse pétition explicite les termes de sa rançon.
On le retrouve lieutenant de Calais en 1438
Peu de temps après (avant le [1]), il est nommé sénéchal de Gascogne ce qui lui vaut une grande popularité à Bordeaux. Il exerce cette charge jusqu'après le [1]. Il prend part au siège de Tartas en 1440, sous les ordres de John Holland, comte de Huntingdon.
Le , il conclut avec les comtes de Penthièvre et de Beaufort un traité aux termes duquel tous leurs biens situés près de la Guyenne resteront neutres pendant quatre ans.
En 1442, il est fait prisonnier lorsque le dauphin, futur Charles VII prend Saint-Sever. Une fois sa liberté recouvrée, il reprend la ville (qui retombera peu après dans l'escarcelle des Français).
Décès
De son épouse Alice, fille de Thomas Bekering, il a pour enfant:
- Elizabeth (né en 1418)[12], épouse de sir John Cheney ;
- Isabel, épouse de sir Brian Stapleton ;
- Margery, épouse de Richard Bingham.
Thomas meurt le . Il est inhumé dans l'église de Bingham. Après la mort de ses filles, les domaines de Bingham et de Rempston passent à la famille Stapleton.
Notes et références
- Françoise Lainé et Philippe Challet, « Les sénéchaux de Gascogne : des hommes de guerre ? (1248-1453) », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, vol. 29, no 1, , p. 207–227 (DOI 10.3406/shmes.1998.1747, lire en ligne, consulté le )
- Sa date de naissance est inconnue. Il est peu probable qu'il ne soit pas majeur (21 ans) à l'avénement de Henri V en 1413 (Rawcliffe 1993). Plusieurs sites de généalogies mentionnent 1389 comme date de naissance possible.
- Payling 2004.
- Rawcliffe 1993.
- Bolton 2007.
- Nicolas 1832, p. 201.
- Hanna et Turville-Petre 2010, p. 13.
- Bolton 2007, p. 117.
- Courcelles 1834, p. 94.
- Curry 1992, p. 139.
- Bolton 2007, p. 105.
- Richardson 2011, p. 445.
Bibliographie
- S.J. Payling, Political Society in Lancastrian England : The Greater Gentry of Nottinghamshire, Clarendon Press, coll. « Oxford Historical Monographs », (ISBN 978-0-19-820209-7)
- (en) W. Archbold, « Rempston, Sir Thomas (d. 1458) », dans Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 48, Londres, Smith, Elder & Co, .
- C. Brown, A History of Nottinghamshire, (lire en ligne)
- Jim L. Bolton, The Fifteenth Century 7: Conflicts, Consequences and the Crown in the Late Middle Ages, Boydell Press, (ISBN 978-1-84383-333-8, lire en ligne), p. 101–118
- H. Chetwynd-Stapylton, The Stapyltons of Yorkshire
- Catalogue des livres et documens historiques du cabinet de m. de Courcelles, vol. 2, Paris, LeBlanc, (lire en ligne)
- A. Curry, « The Nationality of Men-at-Arms serving in English Armies in Normandy and the pays de conquête, 1415-1450: A Preliminary Survey », Reading Medieval Studies, vol. 18, , p. 135–163 (ISSN 0950-3129, lire en ligne)
- (en) The Wollaton Medieval Manuscripts : Texts, Owners and Readers, Woodbridge, York Medieval Press, , 146 p. (ISBN 978-1-903153-34-5, lire en ligne)
- H. Nicolas, The Controversy Between Sir Richard Scrope and Sir Robert Grosvenor In the Court of Chivalry, 2, Londres, Samuel Bentley, (lire en ligne)
- S.J. Payling, « Rempston, Sir Thomas (d. 1458) », sur Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/23363)
- Claude-Henri Piraud, « Les armistices de 1441 en Guyenne », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, vol. 137, , p. 31–74 (lire en ligne)
- C. Rawcliffe, « Rempston, Sir Thomas II (d.1458), of Rempstone and Bingham, Notts » (version du 21 août 2012 sur l'Internet Archive), Institute of Historical Research, sur History of Parliament Online,
- D. Richardson, Magna Carta Ancestry, vol. 1, Kimball G. Everingham, , 2e éd. (ISBN 978-1-4499-6637-9, lire en ligne)
- R. Thoroton, Thoroton's History of Nottinghamshire : Volume 1, Republished With Large Additions By John Throsby, Nottingham, John Throsby, (lire en ligne [archive])
- M. Vale, Charles VII, University of California Press, , 267 p. (ISBN 978-0-520-02787-9, lire en ligne)
- B. Wolffe, Henry VI, Yale University Press, coll. « Yale English Monarchs series », , 400 p. (ISBN 978-0-300-08926-4, lire en ligne)
Liens externes
- « Army, Navy, and Air Force », Nottinghamshire History
- « Bingham », Nottinghamshire History
- « The Descent of the Sub-Manor », Nottinghamshire History
- « Rempstone » (consulté le )
- « Thomas Rempston », RootsWeb
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