Thrasamund
Thrasamund est le quatrième roi du royaume vandale, de 496 à 523. Son règne dure plus longtemps que celui de tous les autres rois vandales, à l'exception de son grand-père, Genséric et est marqué par l'apaisement avec les chrétiens de rite romain.
Pour les articles homonymes, voir Thrasamund (homonymie).
Thrasamund | |
Denier de Thrasamund. | |
Titre | |
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Roi des Vandales et des Alains | |
– | |
Prédécesseur | Gunthamund |
Successeur | Hildéric |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Père | Gento |
Conjoint | Amalafrida |
Religion | Arianisme |
Résidence | Carthage |
Biographie
Thrasamund est le troisième fils de Gento, et devient roi en 496 après la mort de tous les fils de Genséric et de son propre frère, le roi Gunthamund. À la mort de Gunthamund, il est l'un des deux seuls petits-fils vivants de Genséric, et hérite du trône conformément à une loi promulguée par son grand-père, qui confère la royauté au membre masculin le plus âgé de la famille d'un roi décédé.
Théodéric le Grand fait marier sa sœur veuve, Amalafrida, à Thrasamund, fournissant une dot comprenant le promontoire de Lilybaeum en Sicile et une suite de 1 000 troupes d'élite et de 5 000 hommes armés[1]. L'historien Herwig Wolfram place ce mariage en l'an 500, « immédiatement après son [Théodéric] tricennat romain. ».
Malgré cette alliance, Thrasamund échoue à aider Théodéric lorsque la marine byzantine ravage la côte sud de l'Italie, l'empêchant de venir en aide au roi des Wisigoths Alaric II lors de la bataille de Vouillé, ce qui contribue à la défaite d'Alaric[2].
Thrasamund met également fin à de nombreuses années de persécution de l'Église catholique qui commence sous son oncle Hunéric, ce qui améliore les relations du royaume vandale avec l'Empire byzantin. L'historien byzantin Procope de Césarée déclare que « cette alliance rendit Trasamond le plus illustre et le plus puissant roi qui eût jamais commandé aux Vandales, et lui acquit l'amitié particulière de l'empereur Anastase[1] ».
Néanmoins, dans la dernière année de son règne, les Berbères de Tripolitaine dirigés par le chef Cabaon infligent une rude défaite aux Vandales, d'après un récit très détaillé de Procope, les Berbères emploient des tactiques inédites pour vaincre la cavalerie vandale[3].
En 523, Thrasamund meurt et est remplacé par son cousin Hildéric, le fils aîné de Hunéric.
Le poète Florentinus nous a laissé un panégyrique du roi Thrasamund ; le poète y célèbre notamment la richesse et la magnificence du roi, et la splendeur de Carthage.
Selon la latiniste italienne Alessia Fassina, Thrasamund serait le père de Fridamal[4], un jeune noble vandale cité dans deux poèmes de Luxorius[5]. Le nom Fridamal serait la forme spéculaire d'Amalafrida[6], nom de l'épouse de Thrasamund.
Référencement
Références
- Procope de Césarée 1852, p. III.8.2.
- (en) Herwig Wolfram (trad. Thomas J. Dunlap), History of the Goths, Berkeley, Université de Californie, , p. 308
- Procope de Césarée 1852, p. III.8.2-3.
- Anna Maria Wasyl, Genres Rediscovered: Studies in Latin Miniature Epic, Love Elegy, and Epigram of the Romano-Barbaric Age, Wydawnictwo UJ, 2011, p. 213. (ISBN 8323330891)
- Yitzhak Hen, Roman Barbarians : The Royal Court and Culture in the Early Medieval West, Springer, 2007, p. 81. (ISBN 023059364X)
- Enzo V. Marmorale, Virgilio Paladini, Giornale italiano di filologia, Volume 58, 2006, p. 144.
Bibliographie
- Procope de Césarée, Histoire de la Guerre des Vandales, Paris, Firmin Didot, (lire en ligne)
Liens externes
- Chalon Michel, Devallet Georges, Force Paul, Griffe Michel, Lassère Jean-Marie, Michaud Jean-Noël : « Memorabile factum. Une célébration de l'évergétisme des rois vandales dans l'Anthologie latine ». In: Antiquités africaines, 21, 1985 (lire en ligne sur persee.fr).
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