Tiberio Tinelli

Tiberio Tinelli est un peintre italien du début du baroque, né en 1587 à Venise et mort en 1639, qui a exercé essentiellement comme portraitiste dans sa ville natale, mais a été reconnu à l'étranger.

Tiberio Tinelli
Portrait de Luigi Molin, v. 1637
Gallerie dell'Accademia de Venise
Naissance
Décès
Activité
Lieux de travail
Venise, Mantoue (depuis )
Conjoint

Biographie

Élève de Giovanni Contarini, suiveur connu du Titien, il passa rapidement à l'école de Leandro Bassano (1557-1622), portraitiste de premier ordre.

Dès 1617, époque à laquelle il peignit les volets de l'orgue de l'église Santa Maria della Celestia, son intérêt pour le naturel dans la représentation de ses modèles est évident[1].

Plus tard, il est entré en contact, lors de leurs voyages en Italie, avec des portraitistes européens célèbres, tels qu'Antoine van Dyck vers 1622, Nicolas Régnier, présent à Venise vers 1625, et Simon Vouet, de 1602 à 1613[2].

Il devint portraitiste à la mode pour les aristocrates, les marchands et les intellectuels de Venise, souvent représentés sous les traits de personnages historiques et mythologiques. Il a été salué par les critiques contemporains, tels que Carlo Ridolfi et Marco Boschini, pour le naturel de ses portraits, auxquels il ajoutait grâce et noblesse[3]. Il était apprécié également en dehors de Venise, par Charles Ier, duc de Mantoue, et Léopold de Médicis, et par des collectionneurs renommés, tels que Basil Fielding et Paolo del Sera. Le roi de France Louis XIII acheta certains de ses tableaux pour ses collections et l'a fait Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1633[4], mais il ne parvint pas à le faire venir à Paris comme peintre de cour.

Il a voyagé à Florence et a épousé la peintre Giovanna Garzoni[5]. On peut admirer au musée des Offices, le Portrait du poète Giulio Strozzi (1582-1652), membre de la famille Strozzi de Florence et qui fut le premier librettiste de l'opéra vénitien[6].

Dans le domaine religieux, l'œuvre la plus représentative de son art est la grande toile de la Rotonde de Rovigo, de 1636 environ[1].

Son mariage malheureux l'aurait poussé au suicide.

Bien que l'on n'ait pas d'information sur son école, sa vision particulière du portrait informel aristocratique est devenu la langue dominante des artistes du nord de l'Italie[réf. nécessaire]. Il a été sérieusement remis en cause par l'idéalisation héroïque qui a été la contribution de Tiepolo au portrait[3].

Œuvres


Notes et références

  1. Tiziana Zennaro, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 669
  2. Grove Dictionary of Art
  3. National gallery, Washington
  4. (en) John Gould, Biographical Dictionary of Painters, Sculptors, Engravers, and Architects(...), vol. 2, Réunions des Musées nationaux Zwemmer, (ISBN 1-145-10756-7), p. 545
  5. Francesca Bottacin, Tiberio Tinelli "Peintre et Chevalier" (1587-1639), en 2004, les Éditions de la lagune, Mariano del Friuli (Go)
  6. (it) Virtualuffizi
  7. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 450

Bibliographie

  • Ernst Gombrich - Dizionario della Pittura e dei Pittori - Einaudi Editore (1997)
  • (en) Michael Bryan, Dictionary of Painters and Engravers, Biographical and Critical (Volume II: L-Z), York St. #4, Covent Garden, London; Original from Fogg Library, Digitized May 18, 2007, George Bell and Sons, , 573–574 p. (lire en ligne)

Liens externes

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