Tréfumel

Tréfumel [tʁefymɛl] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. Origine du nom : de l'ancien breton tre, quartier, puis trève, et de l'anthroponyme Fernael.

Tréfumel

Mairie de Tréfumel.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Françoise Hédé
2020-2026
Code postal 22630
Code commune 22352
Démographie
Gentilé Tréfumellois, Tréfumelloise
Population
municipale
274 hab. (2019 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 20″ nord, 2° 01′ 29″ ouest
Altitude 20 m
Min. 15 m
Max. 50 m
Superficie 5,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dinan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Tréfumel
Géolocalisation sur la carte : France
Tréfumel
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Tréfumel
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Tréfumel

    En 1995, la commune a obtenu le Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.[réf. nécessaire]

    Géographie

    Commune située entre deux fleuves.

    Communes limitrophes de Tréfumel
    Saint-Juvat
    Saint-Maden Le Quiou
    Plouasne

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 705 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Tréfumel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (8,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Trefermel à la fin du XIe siècle, Parochia de Trefermel en 1187, Trefemel vers 1330, Treffemel en 1405, Treffumel au XVe siècle et en 1592, Trefumel en 1557[21].

    Tréfumel vient du breton tre (« quartier, trève, village »), et du vieux-breton Fermael (nom d'homme) signifiant le « village de Fermael »[22].

    Histoire

    De l'époque du Miocène, quand la mer des Faluns recouvrait tout le territoire de l'Anjou, du Blésois et isolait l'actuelle péninsule armoricaine du continent en s'étendant jusqu'en Touraine, Tréfumel a gardé de nombreux gisements sablonneux encore exploités.

    Le Moyen Âge

    Entre le Ve et le XIIe siècle, Tréfumel appartenait à la paroisse de Plouasne et son église fut construite au XIe siècle. En 1187, le finage de Tréfumel, c'est-à-dire les nouvelles limites de sa circonscription juridique, attestent son indépendance.

    L'Époque moderne

    La ville connaît une grande prospérité au XVIIe, grâce à la culture et au commerce du lin. Le témoignages de cette vitalité sont les demeures, à l'ornementation raffinée, construites à cette époque.

    En 1750, le dernier greffier aux États de Bretagne, Gilles François de la Bintinaye, fit reconstruire le château de La Rivière-Bintinaye au centre du bourg de Tréfumel.

    Après la Révolution, et jusqu'au Premier Empire, Tréfumel devint chef-lieu de canton, regroupant plusieurs communes, dont Guenroc, Guitté, Plouasne, Saint-Juvat, Saint-Maden et Trévron.

    Démantelé, l'ancien chef-lieu redevenu commune se rattache au canton d'Evran. À cette occasion, le régiment de gendarmerie, premier de la région, qui occupait le château de la Rivière-Bintinaye, fut également transféré dans le bourg d'Evran. Source : FLOHIC - Éditions

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 19 soldats morts pour la Patrie[23] :

    • 18 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 1 est mort durant la Seconde Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Maire actuel
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 28 novembre 2015 Francis Reynes[Note 8] DVD Retraité, conseiller général (à partir de 1992)
    29 novembre 2015 En cours Françoise Hédé[25]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2019, la commune comptait 274 habitants[Note 9], en diminution de 3,18 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    478450483485463461436420387
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    375410459465505498509496496
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    443406395363349366365313314
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    301325321278262246254256283
    2018 2019 - - - - - - -
    272274-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Sainte-Agnès de Tréfumel.

    Personnalités liées à la commune

    Gilles François de la Bintinaye - Greffier aux États de Bretagne - 1750.

    Jean Lebranchu, ancien maire de Tréfumel, maire honoraire de Tréfumel, instituteur, grand résistant alias Commandant Helen, Commandant FFI à l'État-Major Cotes-du-Nord (anc cotes d'armor), survivant héroïque du massacre des nazis avec l'aide de la milice bretonne Perrot à l'école publique d'Uzel (22) chevalier de la légion d'Honneur[34],[35].

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. décédé dans la nuit du 27 au 28 novembre 2015[24]
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Tréfumel et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Tréfumel et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Tréfumel ».
    22. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 116, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 ».
    23. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    24. Tréfumel. Décès du maire Francis Reynes, letelegramme.fr
    25. https://www.ouest-france.fr/bretagne/francoise-hede-est-elue-maire-de-trefumel-4015252
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      • Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
    30. Notice no PA00089688, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Maison des Faluns », sur Office de Tourisme du Pays d'Evran (consulté le ).
    32. TREFUMEL, la course du temps en pays des Faluns
    33. « Ami entends-tu (page 14,15) ».
    34. « rubrique autres informations ».
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