Trémel
Trémel [tʁemɛl] (Tremael en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Trémel | |||||
L'église Notre-Dame-de-la-Merci. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Lannion | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté | ||||
Maire Mandat |
Cécile Auriac 2020-2026 |
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Code postal | 22310 | ||||
Code commune | 22366 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trémelois, Trémeloise | ||||
Population municipale |
405 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 36′ 14″ nord, 3° 36′ 37″ ouest | ||||
Altitude | Min. 25 m Max. 155 m |
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Superficie | 11,93 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plestin-les-Grèves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Géographie
Localisation
La commune de Trémel est située dans le nord-ouest du département des Côtes-d'Armor, à peu près à mi-distance entre Morlaix et Lannion. Elle est limitrophe avec le Finistère[1].
Trémel est un village-rue, c'est-à-dire qu'il s'est construit le long d'une route.
Communes limitrophes
Géologie, relief et hydrographie
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].
Le finage de Trémel à une altitude maximale de 140 mètres à Kersenant où se trouve le château d'eau ; le bourg est à 128 mètres d'altitude ; le point le plus bas du territoire communal est situé à son extrême nord-ouest à 34 mètres d'altitude, dans la vallée très encaissée du Douron, à l'endroit où ce fleuve côtier quitte la commune.
Plusieurs cours d'eau traversent le territoire de la commune ou en constituent les frontières[1] :
- le Douron,un fleuve côtier, marque la frontière occidentale de Trémel avec les communes de Plouigneau et Plouégat-Guérand et en même temps avec le Finistère ;
- le Dour Uzel est un affluent de rive droite du Douron. Il marque la frontière méridionale de Trémel avec la commune de Plouégat-Moysan et en même temps avec le Finistère lui aussi ;
- le Yar marque la frontière orientale de Trémel avec la commune de Plufur.
Diverses petites rivières traversent le territoire de Trémel pour confluer avec l'un ou l'autre de ces trois cours d'eau.
C'est une commune boisée avec principalement les bois de Trébriant et de Kernous situés sur la rive droite du Douron, mais aussi les versants des vallées encaissées du Douron, du Dour Uzel et du Yar.
Habitat
L'habitat dispersé est important : 65 écarts, formés de hameaux ou de fermes isolées.
Voies de communication et transports
- Routes
La route départementale D 42 traverse le territoire de la commune depuis le nord, en provenance de Plestin-les-Grèves, vers le sud-est, en direction de Plouégat-Moysan. De la partie sud-est de cette même route naît la route départementale D 32 qui se dirige vers l'est en direction de Plounérin. Enfin, du village même de Trémel naît la route départementale D 56, qui se dirige vers l'est en direction de Plufur[1].
- Train
La gare la plus proche est celle de Plounérin, au sud-est de la commune. Celle-ci est située sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest (tronçon entre Saint-Brieuc et Morlaix)[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanmeur », sur la commune de Lanmeur, mise en service en 1982[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 984,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, dans le département du Finistère, mise en service en 1966 et à 41 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Trémel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,3 %), forêts (25,8 %), terres arables (20,4 %), zones urbanisées (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
« Tremel est composé du vieux-breton treb (« village »), le second élément du nom correspond au vieux breton « mael » (« prince, chef ») signifie littéralement le « village du chef », le nom de Trémel rappelle une fondation du haut Moyen age. Attesté comme anthroponyme laïc dans les actes de l'abbaye de Redon au IXe siècle »[23].
Tremael en breton[24].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Trémel possède plusieurs monuments mégalithiques : le menhir de Kerginiou (en granite, il mesure plus de 5 mètres de hauteur)[25]
Moyen Âge
La famille de Trémel est signalée en 1427 et en 1453 comme seigneur dudit lieu et de Launay, paroisse de Plestin, trève de Trémel.
Des traces de l'existence de sept manoirs ont été trouvées : Kervidonné (au nord de la commune), Coat Tromarc'h, Kerdudavel, Trébriant, Kervingant, Kersénant et Kermerzit.
Temps modernes
Pendant les Guerres de la Ligue la paroisse pro-catholique de Plestin est pillée, y compris la trève de Trémel, entre le 3 et le 7 juillet 1590 par les troupes royales fidèles à Henri IV. De nombreux édifices durent être reconstruits pendant le siècle suivant, par exemple le presbytère (1625), le manoir de Kerdudavel et celui de Coat Tromarc'h (tous les deux en 1643), la ferme de Convenant Prat, etc..
Le soldat-brigand Guy Éder de La Fontenelle a habité un temps le manoir de Trébriant. Dans le bourg de Trémel, un puits porte le nom de Marie Le Chevoir, jeune fille enlevée par La Fontenelle et avec qui il se maria par la suite[26].
Trémel était une trève de la paroisse de Plestin. Son territoire était partagé en trois frairies : Trébriant, Trémel et Trédillac.
Les domaines congéables, dits aussi "convenants", étaient nombreux comme l'illustre encore de nos jours la toponymie de plusieurs écarts comme Convenant Quemper, Convenant Goff Du, Convenant Prat, Convenant Jorand, Convenant Gorrec, etc..
Révolution française
Le Charles Parenthoën, vicaire de Trémel, prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé en l'église de Plestin. Néanmoins contraint d'émigrer le pour une raison inconnue, il fut remplacé par François Kergoat qui prêta à son tour le serment de fidélité le et resta à Trémel jusqu'à sa mort en 1803. Trémel resta une trève de Plestin jusqu'en 1827, date à laquelle l'évêque de Saint-Brieuc donna au prêtre exerçant à Trémel les pouvoirs d'un recteur indépendant de Plestin[27].
Trémel est érigée en commune indépendante le mais est à nouveau rattachée à la commune de Plestin le .
Le XIXe siècle
La commune de Trémel est créée en 1838 par séparation de la commune de Plestin dont Trémel dépendait jusque-là.
Le pasteur gallois John Jenkins, installé en 1834 à Morlaix, fonda une mission protestante à Trémel dans la décennie 1840 qui fut dirigée par Guillaume Ricou, puis par le petit-fils de celui-ci, Guillaume Le Coat, qui créa au début de la décennie 1870 à Trémel la "Mission évangélique bretonne". Une première chapelle protestante est construite dès 1861 dans le hameau d'Uzel (en Trémel), mais son ouverture fut refusée par le préfet des Côtes-du-Nord[28]. L'important centre baptiste d’Uzel regroupa, autour du dynamique pasteur Guillaume Le Coat, une douzaine de collaborateurs : colporteurs, évangélistes, instituteurs, .. ; ce fut le principal centre de diffusion de la Bible en langue bretonne[29]. L'école évangélique de Trémel est inaugurée en 1888.
Joachim Gaultier du Mottay décrit ainsi Trémel en 1862 : « Territoire accidenté à l'est et à l'ouest, plat et uni dans les autres parties ; il est boisé et renferme des vergers. Terres de bonne qualité, bien cultivées, surtout dans l'est. Quelques unes des landes qui forment le septième de la contenance sont susceptibles d'être défrichés. (...) Géologie : schiste talqueux modifié au nord et roches amphiboliques ; granite au sud ». L'auteur précise également que l'école de garçons a alors 44 élèves et que « son église, dédiée à la sainte Vierge, entièrement en granite, est du XVIe siècle, mais que son porche est du siècle suivant »[30].
En 1874 une pétition signée par des habitants de Trémel, Plestin et Plufur demande à l'Assemblée nationale de mette fin au régime provisoire des débuts de la Troisième République et de rétablir la monarchie légitime[31].
En 1891 le maire de Trémel, François Le Bivic, refusa pendant plusieurs mois de procéder au mariage d'un ancien prêtre, qui avait abandonné son état ecclésiastique, bien qu'il soit tenu par la loi de le faire, car cela heurtait ses propres convictions religieuses[32]. De guerre lasse, l'administration désigna le juge de paix du canton de Plestin afin de procéder au mariage[33].Il refusa aussi de procéder au mariage civil d'un pasteur protestant, là aussi effectué par le juge de paix du canton.
En 1897 le journal catholique La Croix critique la "Mission évangélique bretonne", l'accusant notamment d'être financée par « l'argent anglais »[34]. Le même journal publie les anées suivantes plusieurs autres articles hostiles à cette Mission protestante[35],[36]. D'autres journaux se livrent à une campagne de presse hostile à cette Mission évangélique, par exemple Le Pays[37], qui titre même l'un de ses articles : "L'invasion Anglo-protestante en Bretagne"[38].
En 1902 l'abbé François Cadic écrit avec quelque exagération que « Trémel servit [aux Anglais] de base d'opération pour la conquête totale de la Bretagne » et que « Trémel devint une petite Albion »[39].
La Belle Époque
Le l'école privée de Trémel, qui appartenait au comte de Rosmorduc[Note 7] et était tenue par les Frères de Ploërmel fit l'objet d'un inventaire par un représentant de l'admistration après avoir été crochetée de force. Pendant l'opération la foule manifestait, criant : « Vive la liberté! À bas les crocheteurs ! »[40].
La "Mission évangélique bretonne" de Trémel[41], située dans le hameau d'Uzel, poursuit son activité. Guillaume Le Coat écrit en 1911 qu'« il n'y a pas un coin, un village, une ville des trois départements bretons [comprendre bretonnant] qui n'ait été parcouru par les colporteurs de Trémel (...) les foires, les marchés ont été visités (...) ainsi que les centres de pèlerinage et les pardons ». Il était secondé par Guillaume Somerville[Note 8], un neveu de son épouse[42].
- L'hospice (orphelinat) de la "Mission évangélique bretonne" à Uzel au début du XXe siècle (carte postale ND Photo).
- L'usine à lin de la Mission évangélique de Trémel vers 1900 (carte postale, auteur inconnu).
- Le bief de l'usine à lin de la "Mission évangélique bretonne" d'Uzel au début du XXe siècle (carte postale ND Photo).
- Fileuse de lin de Trémel au début du XXe siècle (carte postale ND Photo)
La Première Guerre mondiale
Le monument aux Morts de Trémel porte les noms des 57 soldats morts pour la Patrie : 39 d'entre eux sont morts pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont morts en Belgique dont 4 dès 1914 ; Pierre Prigent, second maître canonnier, est mort lors du naufrage du Suffren torpillé par le sous-marin allemand U-52 (en), le ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, à l'exception d'Édouard Somerville, mort de maladie à Landau (Allemagne) le , donc après l'armistice[43].
L'Entre-deux-guerres
- Le bourg de Trémel vers 1920 (carte postale Émile Hamonic).
- L'église de Trémel et son enclos paroissial vers 1920 (carte postale).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Trémel porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[44]. Parmi elles :
- André Guéziec, né en 1922 et installé à Trémel, rejoint le parti communiste clandestin en 1940 dès l'âge de ses 18 ans. Travaillant sur l'aérodrome de Morlaix contrôlé par les Allemands, il fut accusé "d'intelligence avec l'ennemi"[45] et condamné à mort. Il fut fusillé le à Brest. Il avait 19 ans.
- Son frère, Edouard Guéziec, fut assassiné par les Allemands le 28 juin 1944 à Plouaret[46].
- Alexis Cillard, second maître canonnier, est mort lors du naufrage accidentel[Note 9] en Écosse du Maillé Brézé le .
- Jean Guihenneuc, maître mécanicien à bord du Dunkerque a été tué lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le .
- Jean Berthou, membre des Forces navales françaises libres, est mort à Corves (Royaume-Uni) le .
Guillaume Le Quéré, ses sœurs et ses enfants, et la Mission protestante baptiste de Trémel permirent à plusieurs juifs d’échapper à la mort en 1943-1944 ; les dossier de Guillaume Louis Le Quéré, dit « Tonton Tom » et de Marie-Yvonne Le Quéré (née Droniou)[47], ont été déclarés recevables par les services du Mémorial de la Shoah pour l'obtention du titre de « Juste parmi les Nations » pour avoir « aidé à leurs risques et périls, des Juifs pourchassés pendant l’Occupation », en cachant notamment la famille de Robert Lévy[48], originaire d'Istanbul et vivant à Morlaix, mais ayant échappé à une rafle de la police allemande le (sauf Esther Lévy, née en 1911 et gazée à Auschwitz en 1944)[49].
L'après Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de Trémel (Jean Jaouen et Jean Louédec) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie [50].
Le XXIe siècle
Le , un incendie ravage l'église Notre-Dame-de-la-Merci[51],[52]. L'église est restaurée à l'identique, ouvrant pour la première fois ses portes aux visiteurs lors des Journées du patrimoine 2021[53].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[56].
En 2019, la commune comptait 405 habitants[Note 18], en diminution de 7,32 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Trémel dépend de l'académie de Rennes et dispose sur son territoire d'une école maternelle (19 élèves en 2016)[59].
Santé
Il n'y a pas de médecin ou de pharmacie à Trémel. Les plus proches sont à Plestin-les-Grèves ou à Plouigneau. Le centre hospitalier le plus proche est à Lanmeur.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-la-Merci, ancienne chapelle tréviale édifiée au début du XVe siècle[60], dont les vitraux sont d'origine, elle est classée en 1910 au titre des monuments historiques[61]. C'est un des trois seuls édifices (avec Saint-Nicolas de Plufur et Notre-Dame de Trédrez) à garder les deux caractéristiques principales du style Beaumanoir : le clocher-mur et le chevet à pans, à hauts gables et à noues multiples[62]. Elle est détruite par un incendie le . La Vierge à l'Enfant de Trémel a hélas disparue lors de cet incendie, de même que la série des quatorze stations du chemin de croix de Xavier de Langlais, datant de 1935[63]. Seuls quelques trésors, blottis sous le porche extérieur, ont échappé aux flammes : les apôtres en bois polychrome et la Vierge à l'Enfant, appelée aussi Notre-Dame du Portail[64].
- Vue extérieure d'ensemble.
- Porche sud, costale est (statues d'apôtres).
- Porche sud, statue de saint Paul.
- Vue intérieure d'ensemble (vers 1920).
- Vierge à l'Enfant (photographie d'avant 1950).
- Autre blochet.
- Le couvent date de 1875.
- La chapelle Saint-Maurice (reconstruite au début du XXe siècle en remplacement d'une ancienne chapelle qui datait vraisemblablement du XVIe siècle)[65].
- Les croix en schiste de Kerdudavel et Croaz Simon dateraient du Haut Moyen-Âge ; celles de Kersénant (1895) et de Coat Tromarc'h (1901) sont des croix de mission ; un calvaire, datant de 1865, se trouve dans l'ancien cimetière[66].
- Le calvaire de l'enclos paroissial (ancien cimetière).
- Les manoirs :
- le manoir de Kermerzit : il date des XVe et XVIe siècles, fondé par la famille Jourdrain[67] ; il est inscrit en 1927 au titre des monuments historiques[68] ; son colombier est situé à 120 mètres du manoir[69] ; son moulin à eau est un ancien moulin banal[70]. En 1707, la métairie est loué à deux familles de cultivateurs apparentées, alors que le propriétaire s'attribue l'usage de la quasi-totalité du très vaste logis seigneurial[71]. La chapelle, de nos jours ruinée, se situait à l'étage d'un corps de bâtiments à arcades qui liait la « métairie de la porte » au logis seigneurial[72] ;
- le manoir de Trébriant (le manoir d'origine datait du Xe ou du XVIe siècle ; reconstruit au XIXe siècle dans le style néogothique[73] ;
- le manoir de Kersénant : brûlé en 1590, reconstruit en 1770, restauré début XXIe siècle[74] ;
- le manoir de Coat Tromarc'h (reconstruit au XVIIe siècle[75].
- Le manoir de Kermerzit vers 1910 (carte postale).
- Le manoir de Trébriant au début du XXe siècle (carte postale).
- Le manoir de Trébriant vers 1920 (carte postale).
- Des fermes dont plusieurs présentent un intérêt architectural[76] :
Personnalités liées à la commune
- Guillaume Ricou[82] (né le à Trémel (alors dans sa paroisse de Plestin), décédé le ), fabuliste breton ; paysan pauvre mais lettré, il devint protestant après sa rencontre avec le pasteur John Jenkins[83] et traducteur de la Bible[84].
- Guillaume Le Coat (né le à Trémel, décédé le à Trémel)[85] est un petit-fils de Guillaume Ricou. Gwil ar C’hoad (son nom en breton), après avoir été formé à l'école normale protestante de Courbevoie, fut instituteur ambulant avec sa mère, parcourant la région avec une « voiture biblique »[86] dans les écoles protestantes créés par le pasteur John Jenkins[87], créateur d'œuvres philanthropiques (il créa notamment à Trémel une école gratuite de garçons, puis un cours pour adultes et une autre école à Pont-Menou, en Plouégat-Guérand), vulgarisateur agricole, traducteur en breton de la Bible et des Évangiles (cette traduction dépassa les 100 000 exemplaires) et édita chaque année à partir de 1885 un almanach en langue bretonne qui fut acheté par des dizaines de milliers de personnes ; il fut aussi l'auteur de fables, de cantiques et de chansons en langue bretonne. Il fonda, toujours à Trémel, un hospice en 1875 et deux orphelinats (un de filles en 1888 et un de garçons en 1892) et créa, pour donner du travail aux orphelins, une usine à teiller le lin et le chanvre en 1899. Aussi propagandiste protestant, il ouvrit plus d'une douzaine de salles de culte, notamment à Brest, Huelgoat, etc[88] .
- Jean-Marie Corre (1864-1915) : coureur cycliste, fabricant de bicyclettes puis constructeur d'automobiles, né à Trémel.
- Denise Le Dantec (1939 - ), poétesse française.
Héraldique
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Les armoiries de Trémel se blasonnent ainsi :
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Georges Le Gentil, comte de Rosmorduc, né le à De Bilt Pays-Bas), décédé le à Logonna-Daoulas (Finistère).
- Guillaume Somerville, né en 1868-, décédé en 1945.
- Détruit par la chute accidentelle d'une torpille le dans le port de Greenock, ; le naufrage fit 28 victimes.
- Toussaint Legars (Le Gars), né le à Lanvellec (Côtes-du-Nord).
- François Kergoat, né le à Trémel (alors en Plestin), décédé le à Trémel.
- François Legars, né le 4 brumaire an V () à Plouaret , décédé le à Trémel.
- Louis Augé de Fleury, né le à Auteuil (Paris), décédé le .
- François Marie Le Bivic, né le à Trémel, décédé le à Trémel.
- René Quiguer, décédé le à Trémel.
- Augustin Person, né le à Trémel, décédé le à Trémel.
- Olivier Le Gall, né le à Trémel.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Notes
Références
- Carte IGN sous Geoportail
- « Plan séisme » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lanmeur - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- « Menhir de Kerguiniou (Trémel) », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
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- Eglise catholique. Diocèse (Saint-Brieuc), Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : notes et documents., t. 2, 1894-1899 (lire en ligne), pages 206-208.
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