Trélans
Trélans est une commune française, située dans l'ouest du département de la Lozère en région Occitanie.
Trélans | |
La croix du Pal. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Mende |
Intercommunalité | Communauté de communes Aubrac Lot Causses Tarn |
Maire Mandat |
Christian Cabirou 2020-2026 |
Code postal | 48340 |
Code commune | 48192 |
Démographie | |
Gentilé | Trélandais |
Population municipale |
92 hab. (2019 ) |
Densité | 3,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 30′ 01″ nord, 3° 05′ 34″ est |
Altitude | Min. 714 m Max. 1 469 m |
Superficie | 23,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Peyre en Aubrac |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Bès, le Doulou, le ruisseau de Caldeyrac et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional de l'Aubrac, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « plateau de l'Aubrac ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Trélans est une commune rurale qui compte 92 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 629 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Termois ou Termoises.
Géographie
Localisation
Située dans le sud-ouest du département de la Lozère, la commune est limitrophe du département de l'Aveyron et est située dans le Massif central en Aubrac. C'est dans la partie nord de cette commune à la forme très allongée que se situe le point culminant de cette région : le signal de Mailhebiau.
Voies de communication et transports
La commune est accessible par la route départementale 56. Par ailleurs, elle est traversée par le Sentier de grande randonnée 6 (GR 6) qui constitue alors une variante du chemin de Saint-Guilhem-le-Désert.
Communes limitrophes
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[2],[3]. La commune fait partie du parc naturel régional de l'Aubrac, créé par décret le [4] et occupant une superficie de 220 284 ha. Région rurale de moyenne montagne, l’Aubrac possède un patrimoine encore bien préservé. Son économie rurale, ses paysages, ses savoir-faire, son environnement et son patrimoine culturel reconnus n'en demeurent pas moins vulnérables et menacés et c'est à ce titre que cette zone a été protégée[5],[6].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « plateau de l'Aubrac »[8], d'une superficie de 25 475 ha, un site comportant un grand nombre de tourbières abritant une flore très spécialisée : plantes carnivores, linaigrettes, et certaines espèces relictes des dernières glaciations comme la Ligulaire de Sibérie[9].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[10] : le « Moulin de Piquemole » (8 ha), couvrant 2 communes du département[11] et trois ZNIEFF de type 2[Note 3],[10] :
- le « contrefort sud de l'Aubrac » (14 299 ha), couvrant 10 communes du département[12] ;
- le « plateau de l'Aubrac lozérien » (28 285 ha), couvrant 18 communes dont une dans le Cantal et 17 dans la Lozère[13] ;
- le « versant occidental des Monts d'Aubrac » (32 040 ha), couvrant 24 communes dont 17 dans l'Aveyron, quatre dans le Cantal et trois dans la Lozère[14].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Trélans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[I 1],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,3 %), prairies (21,9 %), forêts (18 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), terres arables (3,6 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Moyen Âge
En dehors de son histoire commune avec l'Aubrac, Trélans, selon le cartulaire de Conques, fut avec Campagnac, au XVIe siècle, une des deux annexes du prieuré Saint-Sauveur-de-Perse (près d'Espalion en Aveyron).
La seigneurie de Trélans appartient, d'environ 1350 jusqu'en 1623, à la famille chevaleresque de Nogaret, originaire du château de Nogaret (sur la commune de Saint-Pierre-de-Nogaret). Noble Ramon de Nogaret, de Trélans, donne quittance en 1371 (AD 12, E1124). Pons de Nogaret, seigneur de Trélans, fils de Guillaume, se marie vers 1380 avec Chaberte de Rochemure, fille d'Aymon. En , Ponset de Trélans fait partie des 190 hommes d'armes passés en revue par le bailli de Rodez au nom du comte d'Armagnac (Mémoire de la société des lettres de l'Aveyron, 1879).
Par lettres royales de , Jean de Nogaret, chevalier seigneur de Trélans, obtient la permission de continuer la fortification de Trélans, commencée par feu Pons de Nogaret, son père (Le Languedoc dans le Trésor des Chartes, n°3718). Son fils Amans de Nogaret, seigneur de Trélans, achète le château de Caylaret (Rouergue) vers 1470. Jean de Nogaret, seigneur de Trélans, épouse avant 1526 Jeanne de Pesteils, fille de Louis, seigneur de Merle et de Blanche de Beaune (quittance de noble Jean de Nogaret, mari de Jeanne de Pestels à Guy de Nogaret, camérier de St Théofred du Puy, au sujet de la succession de Pons de Nogaret seigneur de Duriane, 1536, AD 12, E1399).
Leur fils Guy alias Guion de Nogaret, seigneur de Trélans et Caylaret, épouse vers 1540 Françoise de Gozon, fille de Jean IV de Gozon, seigneur de Mélac, et de Marthe de Teinturier. Guyon est fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel le et décoré le dans la cathédrale de Mende des mains du baron de Cénaret. Il fut un grand guerrier catholique, fidèle au parti royal pendant les guerres de religions et le roi Charles IX lui confia la garde du château de Polignac le ; le , le roi Henri III lui adressa une lettre de satisfaction pour les services rendus (Cabinet des Titres, Ordre de St Michel, sur Gallica).
Alexandre de Nogaret de Trélans, connu sous le nom de "Capitaine Trélans", "le jeune Trélans" (Histoire des choses mémorables advenues depuis l'an 1547 par Jean de Serre) ou "Trélans puiné" (Théodore de Bèze, T III lib X p191) semble être un frère ou un fils cadet de Guyon de Nogaret. Il est généralement confondu avec Claude de Nogaret, fils de Guyon, dont on parlera ci-dessous. En 1562, Alexandre de Trélans et sa troupe d'hommes d'armes reprennent par surprise la ville de Mende aux protestants. Il se titre "lieutenant pour le Roy à la présente cité de Mende pour la religion chrétienne" (Documents relatifs à l'histoire du Gévaudan, soc des lettres de la Lozère, 1885, page 47 et 48). En , ce catholique intransigeant assassine par pendaison Durand de Pomeyrols et François de Guirard sieur de Toulongeac, conseillers au présidial de Rodez qui avaient été députés par le syndic du Rouergue pour négocier la paix avec les chefs huguenots qui menaçaient Villefranche. À la suite de cet attentat, le Sénéchal de Rouergue députe le son premier conseiller pour instruire de ces deux meurtres, faire procès jusqu'à sentence et remettre le meurtrier aux commissaires députés au pays de Guyenne pour la pacification des troubles de la religion.
Claude de Nogaret, "fils unique" de Guyon de Nogaret, épouse le Antoinette de Lestang, héritière de la vicomté de Frayssinhes et de la seigneurie de La Bastide Teulat (AD 12, E 497). Le , huit cent catholiques conduits par le vicomte de Trélans, seigneur de la Bastide Teulat (donc Claude), s'emparent par surprise du château de Plaisance (Rouergue) qui appartient aux Castelpers, chefs calvinistes, mais il en est délogé le même jour (Mémoires de la société des lettres de l'Aveyron, 1874). Il achète le château de Cruejouls vers 1600. Il vend Trélans en 1603 à Me Daniel Barrau, sieur de Chardonnet, greffier de la cour royale de Marvejols (AD 48, 3E 10112, f°45, quittance du 7/04/1603). Claude de Nogaret meurt vers 1610. Son fils aîné Pierre de Nogaret, vicomte de Frayssines, La Bastide Teulat, seigneur de Cruejouls, semble rentrer en possession de tout ou partie de la seigneurie de Trélans (AD 12, 3E14347, accord du 23 07 1614 avec son frère cadet Charles de Nogaret).
Le conflit entre les Retz et les Nogaret
Les Retz viennent d'Écosse en France au XVe siècle avec les compagnies envoyées par Charles Stuart au roi Charles VII pour lutter contre les Anglais. Ils se fixent alors en France où ils essaiment en plusieurs branches[18] .
Une branche s'établit en Gévaudan : Jacques de Retz de Bressoles seigneur de Villeneuve, achète la seigneurie de Trélans en 1623 à Charles de Nogaret devant Maître Verdier notaire à Servières (d'après les travaux de Roux et Serpentier au sujet des Nogaret, publiés par la Société des Lettres de Lozère, mais le registre de ce notaire est manquant aux AD de Lozère pour cette année là). Il s'ensuit une véritable vendetta entre les Nogaret et les Retz : il semble que les Nogaret aient voulu récupérer la seigneurie de Trélans. Les Grands jours du Puy en 1666, session extraordinaire du Parlement de Toulouse diligentée par le pouvoir royal, décrivent un conflit très violent entre les deux familles.
L'arrêt du récapitule en détail les différentes accusations pesant sur les uns et les autres depuis les années 1650[19]. L'historien anglais de l'université d'York, Stuart Caroll s'est intéressé à ces luttes dans son ouvrage : " Blood and violence in Early Modern France"[20]. C'est une longue litanie de "crimes et excès divers : meurtres et cruautés, vols, incendies, enlèvements, rébellions, impiétés, sacrilèges, enlèvements de bestiaux, concussions...". Au sommet de cette pyramide de la violence, voici d'abord François de Nogaret avec ses partisans parmi lesquels figure le curé du village Pierre Massebeuf. "Il a assassiné et coupé en morceaux le sieur de Longuesagne François de Retz et jeté dans le lac d'Albrac" (appelé de nos jours lac de Born).
Du côté des Retz, une figure féminine domine toutes les autres par sa violence, sa hardiesse et son endurance. Il s'agit de Marguerite de Retz, sœur de François. Elle n'a que 15 ans lorsqu'en 1656, elle est déjà accusée par François de Nogaret de différents excès que malheureusement la Cour des Grands Jours ne détaille pas ! Trois ans plus tard, avec ses partisans, le jour de la Saint Laurent, elle commet un sacrilège dans l'église de Trélans : "et encore pour avoir enlevé de l'autel le curé du dit Trélans pendant qu'il célébrait la sainte messe et même revestu des habits sacerdotaux, devant la porte du château, attaché à la palissade où il demeura dans cet état tout le jour et jusqu'à ce qu'il trouve moyen de couper les cordes...".
Elle est plusieurs fois enfermée dans la prison des Hauts-Murats à Toulouse. En 1666 elle est conduite depuis Toulouse jusqu'à la prison de la Conciergerie du Puy pour y être jugée par le tribunal des Grands Jours. Plusieurs fois libérée, on la trouve durant ces périodes à la tête de la garnison du château de Trélans. Dès 1664, elle est veuve de son premier mari Jean de Laurens avec qui elle a eu au moins deux enfants : Pierre seigneur de la Roque et Henri seigneur du Ferréol[21]. Elle épouse en seconde noces Pierre de Roux[22].
Son destin continue à être marqué par de nombreux et longs procès. Procès repris en 1680 sur ordre de Louis XIV : " Le parlement de Toulouse a commencé le procès à Madame de Trélans ; c'est un grand exemple pour le pays de Gévaudan où elle a commis beaucoup de violences et de concussions "[23]. Ce procès aboutit finalement à un arrêt du Parlement de Toulouse du (cité ci-dessus) qui la condamne au bannissement du royaume et à la confiscation de tous ses biens. La Cour ordonne également que : "sur les biens confisqués sera distrait la somme de 6000 livres envers les habitants des dits lieux de Trélans, Noublous et Saint Pierre de Nogaret.. eu égard à ce qu'ils ont souffert de violences, exactions et oppressions de la dite de Retz de Trélans". Mais ce n'est pas tout ! "et en outre ordonne la dite Cour que la maison de Trélans sera rasée et démolie avec ses dépendances à hauteur de deux pieds sur terre...". Voilà un document qui nous renseigne enfin sur la disparition du château de Trélans ! Disparition des fortifications sans aucun doute. Quant à la maison d'habitation ? La double cheminée qu'on peut voir encore aujourd'hui dans la maison édifiée plus tard sur les ruines du château, laisse penser que le "razement" n'a été que partiel.
Grâce à la bibliothèque de Généanet où figure un inventaire des archives de Seine et Marne, on trouve l'acte de décès de Marguerite de Retz dans les registres paroissiaux de Fontainebleau en 1683, elle est alors âgée de 39 ans. Pourquoi cette mort à Fontainebleau alors qu'elle est censée avoir quittée le royaume ? Le Roi a-t-il accordé une lettre de grâce rémission et pardon ? En tout cas, on sait que plus tard il fera don aux enfants de Marguerite des biens confisqués à leur mère. Quant à Pierre de Roux, il meurt en 1684, âgé de 48 ans dans la prison des Hauts-Murats à Toulouse et il est enterré à Saint Sauveur[24] .
La vente de la seigneurie de Trélans par les héritiers de Marguerite et Pierre de Roux
Le couple a eu six enfants qui reçoivent en héritage la seigneurie de Trélans et Villeneuve. En 1709, ils vendent Villeneuve à César de Grolée comte de Peyre[25]. Une de leur fille Élisabeth de Roux épouse Louis de Launay, comte d'Antraigues en 1690. C'est leur petit-fils Louis Alexandre de Launay comte d'Antraigues qui vend la seigneurie de Trélans à Marianne Deltour et Étienne Grousset, bourgeois des Hermaux, en 1775 pour la somme de 44 850 livres[26]. Louis Emmanuel est un personnage élégant, séduisant et cultivé. Il a eu une vie très romanesque qui n'est pas sans rappeler celle de son arrière-grand-mère Marguerite de Retz, la violence en moins, la diplomatie en plus ! Plusieurs biographies lui ont été consacrées.
Marianne Deltour et Étienne Grousset, bourgeois et seigneurs
Nous avons là typiquement une famille représentative de l'ascension de la bourgeoisie en cette fin de siècle, qui souvent se substitue à la noblesse ancienne par l'acquisition des propriétés seigneuriales. Étienne Grousset, fils de marchands de Saint-Germain du Teil, a acheté les terres de Bosses et La Bessières près de Trélans. Il est également seigneur de Boos et Salmon près de la Canourgue. Il épouse en 1740 Marianne Deltour, fille d'un paysan aisé du Maynal, paroisse de Canet d'Olt. Elle achète la seigneurie de Trélans. Le couple n'a pas d'enfants : c'est leur neveu et nièce, autres Étienne Grousset et Marianne Deltour qui seront leurs héritiers. En 1829, ils vendront le domaine de Trélans conservé par la famille à Joseph Sinègre.
Cette famille compte quelques personnages illustres : le neveu Étienne Grousset figure dans la liste de Marc-Antoine Charrier, notaire de Nasbinals, qui dirigea une armée contre-révolutionnaire. Plus tard René Grousset (1885-1952), historien, orientaliste, académicien, deviendra conservateur des musées Guimet et Cernuschi à Paris.
Révolution et Empire
La paroisse de Trélans fut relativement épargnée par la persécution révolutionnaire. Le danger venait en général de Saint Géniez d'Olt, ville d'industrie lainière dominée par des révolutionnaires radicaux. Le curé Bonnaterre et son vicaire Jarrigion refusèrent tous deux de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé. Ils durent parfois se déguiser en paysans et se cacher dans des troncs de châtaigniers. L'église fut fermée au culte comme partout. Mais la messe continua à être célébrée clandestinement dans des maisons ou des granges de la paroisse. Avec la proclamation de la République le , la tenue des registres d'état civil est retirée au clergé et confiée aux agents municipaux. Ceci n'empêcha nullement le curé Bonnaterre et son successeur le curé Fournier de continuer à tenir les registres paroissiaux jusqu'en 1824 ! Avec le nouveau découpage administratif, Trélans devient une commune du département de la Lozère et de l'arrondissement de Marvejols, canton de Saint Germain du Teil. Au moment de la vente des biens nationaux, Joseph Sinègre, ancien fermier de l'abbaye d'Aubrac, achète le domaine de Plagnes. L'enclos presbytéral de Trélans est démantelé, les terrains sont vendus à des particuliers et le presbytère devient propriété de l'État puis de la Commune qui continue à y loger les curés moyennant paiement d'un loyer.
Époque Contemporaine
Le , un avion bimoteur de type CASA C-295 de fret militaire algérien s'est écrasé sur le territoire de la commune. L'accident a fait six morts : deux militaires et quatre civils représentant la banque d'Algérie, pour laquelle l'appareil effectuait une opération d'acheminement de matériel.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 92 habitants[Note 5], en diminution de 6,12 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 1,6 % | 1,7 % | 8,8 % |
Département[I 5] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 56 personnes, parmi lesquelles on compte 82,5 % d'actifs (73,7 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs) et 17,5 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 7]. Elle compte 29 emplois en 2018, contre 27 en 2013 et 26 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 42, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56 %[I 8].
Sur ces 42 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 55 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 64,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 19 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Jacques-le-Majeur de Trélans.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[7].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Trélans » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Lozère » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Trélans » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
Autres sources
- Carte IGN sous Géoportail
- « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
- « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- Décret du 23 mai 2018 portant classement du parc naturel régional de l'Aubrac (région Occitanie)
- « Pourquoi un PNR sur l'Aubrac ? », sur https://www.parc-naturel-aubrac.fr/ (consulté le )
- « PNR de l'Aubrac - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Trélans », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR9101352 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Trélans », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « Moulin de Piquemole » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « contrefort sud de l'Aubrac » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « plateau de l'Aubrac lozérien » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « versant occidental des Monts d'Aubrac » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Vicomte de Lescure, Armorial du Gévaudan, Lyon, André Badiou Amand, .
- AD Haute-Garonne 1 B 92 M folio 78
- (en) Stuart Carroll, Blood and violences in Early Modern France, Oxford University Press, .
- AD Aveyron 3E 13219 et 3E 13221
- AD Haute-Garonne 1B 1055 arrêt Parlement de Toulouse 28 avril 1682
- Archives Nationales G7 112/390 Lettre de l'Intendant du Languedoc d'Aguesseau au Contrôleur Général du Roi
- Claudie Dussert, « Les prisons de la Conciergerie de Toulouse ».
- AD Lozère 3E 431
- AD Lozère 3E 6887
- https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
- https://www.lemonde.fr/languedoc-roussillon-midi-pyrenees/lozere,48/trelans,48192/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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