Saint-Pierre-de-Nogaret

Saint-Pierre-de-Nogaret est une commune française, située dans l'ouest du département de la Lozère en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Pierre et Nogaret (homonymie).

Saint-Pierre-de-Nogaret
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Mende
Intercommunalité Communauté de communes Aubrac Lot Causses Tarn
Maire
Mandat
Jean-Claude Cayrel
2020-2026
Code postal 48340
Code commune 48175
Démographie
Gentilé Saint-Pierriens
Population
municipale
176 hab. (2019 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 28′ 23″ nord, 3° 08′ 17″ est
Altitude Min. 509 m
Max. 1 251 m
Superficie 16,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Peyre en Aubrac
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
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Saint-Pierre-de-Nogaret
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Saint-Pierre-de-Nogaret
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Saint-Pierre-de-Nogaret
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Saint-Pierre-de-Nogaret

    Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Doulou, la Barthe, le ruisseau de Caldeyrac et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional de l'Aubrac, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Saint-Pierre-de-Nogaret est une commune rurale qui compte 176 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 839 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Saint-Pierriens ou Saint-Pierriennes.

    Géographie

    Localisation

    La commune est limitrophe du département de l'Aveyron.

    Communes limitrophes

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[2],[3]. La commune fait partie du parc naturel régional de l'Aubrac, créé par décret le [4] et occupant une superficie de 220 284 ha. Région rurale de moyenne montagne, l’Aubrac possède un patrimoine encore bien préservé. Son économie rurale, ses paysages, ses savoir-faire, son environnement et son patrimoine culturel reconnus n'en demeurent pas moins vulnérables et menacés et c'est à ce titre que cette zone a été protégée[5],[6].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[7] :

    • le « Moulin de Piquemole » (8 ha), couvrant 2 communes du département[8] ;
    • le « Moulin de Strugal » (5 ha), couvrant 2 communes du département[9] ;
    • le « ruisseau de Dioulou, du Pont des Moulins à sa confluence avec le Lot » (22 ha), couvrant 3 communes du département[10] ;

    et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[7] : le « contrefort sud de l'Aubrac » (14 299 ha), couvrant 10 communes du département[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Pierre-de-Nogaret est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[I 1],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), prairies (33 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), terres arables (4,3 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Nogaret = noyer

    Histoire

    Le hameau de Nogaret et le mandement

    Le hameau de Nogaret a donné son nom à la commune de Saint-Pierre-de-Nogaret. Il est situé dans une profonde et étroite vallée où l'on arrivait, avant la construction de la route par de petits sentiers. Le ruisseau du Doulou y coule ses bouillons d'écume entre les rochers. Le hameau de Nogaret est perché au flanc du coteau sur des bancs de rocher. Son château féodal depuis longtemps en ruine dépendait des vicomtes de Grèzes et des barons de Canilhac.

    En 1398 le roi de France et le baron firent un paréage qui réglait leurs droits réciproques sur le « mandement de Nogaret » Ce « mandement de Nogaret » comprenait les paroisses de Saint-Pierre, de Saint-Germain-du-Teil et de Trélans, qui envoyaient un délégué aux États du Gévaudan ; un consul désigné à tour de rôle par les trois communautés, représentait le mandement. Ce dernier est également connu sous le nom de « comtors » de Montferrand (petits comtes).

    La disparition des Canilhac

    La famille de Canilhac remonte très haut dans le passé et a été illustrée par de grands personnages de la noblesse et du clergé. La part des Canilhac resta dans cette famille jusqu'en 1716 ou la baronnie de ce nom fut démembrée et vendue par parcelles. Alors que le titre de baron adviendra au Morangiès (Saint-Alban-sur-Limagnole), la terre sera rachetée par la famille de Nogaret de Saint-Laurent-d'Olt.

    Il existait une autre famille de Nogaret de très ancienne chevalerie qui possédait la seigneurie de Trélans. Parmi les chevaliers, Guy de Nogaret, l'un des plus intrépides capitaines catholiques, du temps des guerres de religion.

    Après la Révolution

    La route de Saint-Germain à Saint-Pierre a fait disparaître les derniers vestiges du château au virage qui surplombe la chapelle, actuelle.

    En 1820, la paroisse de Saint-Pierre-de-Nogaret comportait 584 habitants :

    • Saint-Pierre : 231
    • l'Ayrolle : 46
    • le Bautès : 10
    • Bosse : 10
    • les Calmettes : 40
    • la Forêt : 50
    • Nogardel : 110
    • Nogaret : 78
    • Pont des Moulins : 9

    Politique et administration

    Liste des maires de Saint-Pierre-de-Nogaret
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2008 Roger Deltour UDF  
    2008 En cours
    (au avril 2014)
    Jean-Claude Cayrel UMP  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2019, la commune comptait 176 habitants[Note 4], en augmentation de 1,15 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    786598806735742824794808839
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    779728764720696698706696630
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    583592543417467452404344299
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    263247211186188158155151164
    2015 2019 - - - - - - -
    179176-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 80 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 179 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 260 [I 4] (20 420  dans le département[I 5]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 6]5,7 %7 %2,1 %
    Département[I 7]5 %6,4 %7,1 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 96 personnes, parmi lesquelles on compte 73,4 % d'actifs (71,3 % ayant un emploi et 2,1 % de chômeurs) et 26,6 % d'inactifs[Note 6],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 9]. Elle compte 35 emplois en 2018, contre 47 en 2013 et 32 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 73, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49 %[I 10].

    Sur ces 73 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 67,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 11,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Historique de la chapelle de Nogaret

    Avant 1307

    Existait ici une chapelle mariale que certains historiens date de l'époque des Croisades. Les seigneurs de Nogaret avaient fait édifier ce sanctuaire en dessous du château. Un des membres de la famille, Pierre de Nogaret était en 1165, prieur du monastère Saint-Victor-de-Marseille.

    En 1427

    Noble Pierre Rigal établit une chapelle sous le vocable de la Vierge et de saint Thomas de Cantorbery.

    En 1721

    La peste se répandit à partir de la Canourgue, le « mandement de Nogaret » fut épargné ; les trois paroisses du mandement firent un vœu à Saint Roch et élevèrent une croix commémorative où l'on se rendait en pèlerinage le lendemain du 15 août.

    Vers 1772

    L'église de Nogaret s'écroula, c'était un édifice de 22,50 m de long sur 7,50 m de large, avec deux chapelles : l'une dédiée à saint Thomas de Cantorbéry et l'autre à saint Roch.

    En 1775

    Une chapelle plus petite fut construite pour abriter la statue de bois de Notre-Dame, retirée de l'église écroulée et déposée dans celle de Saint-Pierre. Le culte et les pèlerinages reprirent jusqu'à la Révolution. Pendant la Révolution, la chapelle fut fermée au culte. La statue fut cachée dans une grotte par une habitante de Nogaret, qui mourut sans avoir livré son secret. La chapelle fut rouverte au culte sans la statue de la Madone, celle-ci fut fortuitement retrouvée et replacée dans la chapelle, mais très détériorée, elle se désagrégea.

    En 1825

    L'abbé Ruffin Clavel put obtenir, par son frère, un jésuite de Toulouse une statue de la Vierge en bois de chêne de 87 cm de hauteur. Le pèlerinage avait lieu jadis le 8 septembre, fête de la nativité de Marie.

    En 1875

    On construisit une chapelle plus vaste, avec les dimensions de celle du XIVe siècle. Une statue en fonte surmonte la chapelle, elle représente Notre-Dame de Lourdes.

    En 1985

    Une partie de la voûte s'effondra, la générosité des habitants de la région, sous l'impulsion des membres de l'« association des amis de la chapelle de Nogaret », permit la restauration de ce sanctuaire.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    5. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
    3. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    4. Décret du 23 mai 2018 portant classement du parc naturel régional de l'Aubrac (région Occitanie)
    5. « Pourquoi un PNR sur l'Aubrac ? », sur https://www.parc-naturel-aubrac.fr/ (consulté le )
    6. « PNR de l'Aubrac - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    7. « Liste des ZNIEFF de la commune de Saint-Pierre-de-Nogaret », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    8. « ZNIEFF le « Moulin de Piquemole » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    9. « ZNIEFF le « Moulin de Strugal » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    10. « ZNIEFF le « ruisseau de Dioulou, du Pont des Moulins à sa confluence avec le Lot » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    11. « ZNIEFF le « contrefort sud de l'Aubrac » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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