Tristan Cabral

Tristan Cabral est le nom de plume de l'écrivain et poète français Yann Houssin né à Arcachon le [1] et mort à Montpellier le [2].

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Tristan Cabral
Tristan Cabral avant sa mort.
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Montpellier
Nom de naissance
Yann Max Houssin
Nationalité
Activité
Enfant
Sarah Houssin-Dreyfuss (d)
Autres informations
A travaillé pour

Biographie

Yann Houssin naît à Arcachon en 1944. Après des études de théologie protestante, il enseigne la philosophie pendant trente ans au lycée Alphonse-Daudet, à Nîmes[3].

Yann Houssin prend le nom de plume de Tristan Cabral en hommage à l'homme politique bissau-guinéen et cap-verdien Amílcar Cabral et à Tristan, du mythe littéraire Tristan et Iseut[4].

Il participe à des mouvements de contestation politique. Celle du Comité Anti-Militariste (CAM) soutenant les comités de soldats lui vaudra un emprisonnement pendant quelques mois en 1975[5]-1976, conclu par un non-lieu[6]. Il est aussi suspendu un temps de l'enseignement pour n'avoir pas effectué son service militaire[7].

Lors des élections municipales de 1995, il est candidat à Nîmes sur la liste conduite par Simon Casas[8].

Il est le père de l'éditrice d'art Sarah Houssin-Dreyfuss[9].

Œuvre

En 1974, le recueil de poésie Ouvrez le feu[10] d'un jeune poète de 24 ans, Tristan Cabral, suicidé en 1972[11], est salué par la critique. Yann Houssin signe la préface. On apprendra plus tard que Yann Houssin en est le véritable auteur[2].

Poésie

  • Ouvrez le feu ! : 1964-1972, préface signée Yann Houssin, couverture de Christian Bayle, éd. Plasma, 1974, 118 p.
  • Du Pain et des pierres, précédé d'un entretien avec François Bott et Pierre Drachline, Paris, éd. Plasma, 1977, 83 p. (ISBN 2-901376-17-7).
  • Ouvrez le feu !, préface signée Yann Houssin, éd. Plasma, 1979, 135 p. (ISBN 2-901376-27-4).
  • Demain, quand je serai petit, éd. Plasma, 1979.
  • Et sois cet océan !, Paris, éd. Plasma, 1981, 123 p. (ISBN 2-901376-81-9) ; réédition en 1983 (ISBN 2-86696-022-X).
  • La Lumière et l'Exil : anthologie des poètes du Sud de 1914 à nos jours publié par Tristan Cabral, éd. le Temps parallèle, 1985[12].
  • Le Passeur de silence. Poèmes 1981-1985, préface de Tahar Ben Jelloun, Paris, La Découverte, 1986, 184 p. (ISBN 2-7071-1585-1).
  • Sonnets par Alin Anseeuw, Jean-Pierre Bobillot, Xavier Bordes, Tristan Cabral, et al., éd. Ecbolade, 1989.
  • Le Quatuor de Prague : 1968-1990, éd. de l'Aube, 1990.
  • Le Passeur d'Istanbul : poèmes, dessins de Ianna Andréadis, éd. du Griot, 1992.
  • L'enfant d'eau : journal d'un égaré, 1940-1950, éd. les Cahiers de l'égaré, 1997.
  • Mourir à Vukovar : petit carnet de Bosnie, mis en images par Martine Mellinette, Chambon-sur-Lignon, Cheyne (collection : Poèmes pour grandir), 1997, 45 p.
  • La Messe en mort, éd. Le Cherche midi, 1999, prix Georges Perros[13],[14].
  • L'Enfant de guerre : 999-1999, éd. Le Cherche midi, 2002.
  • La Belle et la Fête, illustrations de Lookace Bamber, éd. Tipaza, 2008.
  • Le Cimetière de Sion, De Yad Vashem à Chatila-Gaza, éd. L'Harmattan, 2010.
  • H.D.T. (hospitalisation à la demande d'un tiers), éd. Le Cherche midi, 2010.
  • Les Chants de la sansouïre, avec Michel Falguières, photographies de Didier Leclerc, Atelier N89, 2011.
  • Dernier tango à Salta. Quand deux femmes s'aimaient dans l'Argentine de Videla, éd. L'Harmattan, 2012. (ouvrage retiré par l'éditeur en 2016).
  • Juliette ou le chemin des immortelles, éd. Le Cherche midi, 2013.
  • Si vaste d'être seul, éd. Le Cherche midi, 2013.
  • Requiem en Barcelona, éd. Chemins de Plume, 2014.
  • La Petite Route (mes années buissonnières), éd. Chemins de Plume, 2015.
  • Poèmes à dire, éd. Chemins de Plume, 2019.

Essais

  • Avec Jack Oriac et Hervé Sintmary : Manifestes pour la sixième République, Nîmes, La Mémoire du futur, 1987, 197 p.
  • Le désert-Dieu : journal de Jérusalem sous l'Intifada, Besançon, L'Alpha l'Oméga éditions, 1996, 108 p. (ISBN 2-910603-032).

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Décès de l'écrivain et ancien professeur nîmois Tristan Cabral », sur Gazette live (consulté le ).
  3. Sylvie Besson, « Si vaste d’être seul, Tristan Cabral », sur Recours au poème, (consulté le )
  4. Christophe Dauphin, « Tristan Cabral », sur Les Hommes sans Épaules (consulté le ).
  5. « Tristan Cabral incarcéré », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Les avocats demandent un non lieu ainsi que la libération des douze personnes encore détenues », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le Syndicat de l'éducation nationale C.F.D.T. dénonce le " développement de la répression " », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Abdel Samari, « ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  9. « Yann Houssin : Décès », sur Midilibre.fr (consulté le ).
  10. « TRISTAN CABRAL », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. « Mort et résurrection de Tristan Cabral », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. Lucienne Cantaloube-Ferrieu, « Tristan Cabral, La lumière et l'exil, "Anthologie des Poètes du Sud de 1914 à nos jours", préface de Jean Carrière, 1985 », dans Littératures, n° 13, automne 1985, p. 175-176 Lire en ligne.
  13. Dominique Aussenac, « La Messe en mort », Le Matricule des anges, no 30, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Prix littéraires », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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