Trouhaut
Trouhaut est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Trouhaut | |||||
Panorama de Trouhaut. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Dijon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Forêts, Seine et Suzon | ||||
Maire Mandat |
Cyrille Charles Robert Fauconet 2020-2026 |
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Code postal | 21440 | ||||
Code commune | 21646 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
123 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 23′ 29″ nord, 4° 45′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 380 m Max. 597 m |
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Superficie | 9,40 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dijon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fontaine-lès-Dijon | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Communes limitrophes
Saint-Martin-du-Mont | ||||
Turcey | N | |||
O Trouhaut E | ||||
S | ||||
Blaisy-Bas | Blaisy-Haut | Panges |
Urbanisme
Typologie
Trouhaut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), prairies (22,6 %), forêts (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Résumé de l'histoire du village de Trouhaut
Le village est cité une première fois, dans un cartulaire :(Gallia Christiana,IV 356-357) le , l'évêque d'Autun Angsbert, donne à l'église Saint-Symphorien, où il a été élevé, le village de Troualles, donné à lui par Voubert ; une seconde fois dans une charte de Carloman en 882 sous le toponyme TROALLO. On y parle d'une terre vendue à Saint-Bénigne de Dijon par le seigneur du lieu du nom de Warnérius, sa femme Eribergis et sa fille Doda. Depuis cette date et jusqu'en 1108, les textes sont silencieux, mais un historien en découvrira peut-être de nouveaux. En 1108 donc, le chevalier Aymon qui possède cet alleu en fait don à l'abbaye de Cluny en rémission de ses fautes, ainsi qu'église, terres, sources, bêtes et gens. En 1119, Cluny y implantera un petit prieuré comprenant deux moines et un prieur.
En 1235, la duchesse Alix de Bourgogne, épouse du duc Eudes III, en prend possession jusqu'à sa mort en 1251. Le prieuré revient dans le giron de Cluny mais en 1280 il est cédé au duc Robert jusqu'à sa mort en 1306. En 1292, il est signalé dans les registres d'insinuations la construction d'une tour qui est encore en place et a fière allure. Les bâtiments et le cloître ont disparu, remplacés par une construction du XVIIIe. La chapelle a été transformée en grange. Le prieur est aussi seigneur des lieux, le village et les terres sont sous son autorité. Les revenus vont à Cluny. En 1440, le prieur Guy de la Tournelle affranchit les habitants qui menaçaient de quitter les lieux à cause des guerres, famines, mortalité et stérilité des récoltes. Sont supprimées la capitation, le formariage, la mainmorte. En 1423, il y a au village 6 solvables, 15 misérables et 3 mendiants. Ils ne devaient pas être plus nombreux en 1440. Les archives n'ont pas retenu les chiffres de ces années, mais en 1598 un document indique que le village est en ruines, qu'il n'y a plus aucun habitant.
En 1666, l'enquête de l'intendant Bouchu recense 21 habitants y compris femmes et enfants, tous pauvres. En 1728, Guillaume Ricard achète le prieuré qui sera saisi à la Révolution en 1789, vendu, acheté par Auguste Théodore Bazard puis en 1935 par la famille Debost, encore propriétaire actuellement. En 1790, élection du 1er maire, la période révolutionnaire se passera calmement, la guerre de 1870 verra les troupes de Garibaldi s'affronter avec les Prussiens dans les environs du village. Trouhaut subira quelques réquisitions. En 1914, le village paiera son tribut : six morts et un blessé grave, amputé des deux jambes.
En 1940, des unités françaises sont défaites dans les environs de Saint-Seine-l'Abbaye, le prieuré est occupé, on y interroge les prisonniers, l'état major du 306e RI en particulier qui réussit à cacher son drapeau. Cet emblème récupéré fut remis à cette unité en 1945 au village d'Avize (Marne). Le village accueille des réfugiés de Vilosne, de Mouart et de Bazeille certains repartiront en 1945. Sur le mont Tasselot au-dessus du village, les Allemands installent un système de guet aux avions, après la guerre, le site sera occupé par l'armée française. Entre 1945 et 1948, des prisonniers allemands sont employés dans les fermes.
Le tableau de la démographie donne un aperçu de l'importance du village, habité par des paysans, qui verra sa population augmenter jusqu'à 303 habitants en 1831 pour décroître jusqu'à nos jours et atteindre 123 actuellement. Disparus : maréchal, charron, épicier, cabaretier, couvreur, tailleur de pierres, charpentier, menuisier, école et épicerie tout ce qui faisait la vie du village, restent quelques cultivateurs et éleveurs de vaches allaitantes qui se comptent sur les doigts d'une main. Depuis tous ces événements, le village a retrouvé calme et sérénité seulement troublé par quelques tracteurs au moment des récoltes. Son église restaurée est intéressante avec son toit en lauzes surmonté d'un clocher avec, ce qui est rare, un petit carillon. La dernière attraction sur le plateau est un circuit qui a été aménagé pour la visite du parc d'éoliennes.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2019, la commune comptait 123 habitants[Note 3], en augmentation de 13,89 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Philibert
Personnalités liées à la commune
- Famille noble : les Demongeot d'Aguilcourt seigneurs et prieurs de Trouhaut 1576 Christophe, 1622 Jacques, 1709 Jean Joseph, 1763 Antoine Nicolas : seigneur de Champagne, chevalier de Saint Louis, prieur et seigneur de Trouhaut de Notre Dame d'Hy, de Fromenteau, des Istres et Bury de Flavigny, capitaine du régiment du roi, dernier prieur qui démissionna en 1778. Ref : Armorial Gal de France, Dictionnaire de la Noblesse.
- Alfred François Le Belin, né à Trouhaut le 22.11.1824, fut directeur du Génie maritime, officier de la Légion d'honneur, décédé à Bordeaux en 1907 inhumé à Rochefort.
- Le Belin de Dionne Jules Abel grand officier de la Légion d'honneur, décoré de la médaille de Crimée et d'Italie, né le 21/02/1828 à Trouhaut et décédé à Paris le 23.02.1912.
- Claude LeBelin frère du général, maître à la Cour des comptes (la famille remonte à Jean, Maire de Beaune en 1531).
- Jules Bouhin, sculpteur né à Trouhaut le , 1er prix de bas-relief 1842, 1er prix sculpture d'après nature en 1843, décédé à l'hôpital de Dijon en 1860. (Joli médaillon en marbre sur le monument de la poétesse dijonnaise Antoinette Quarré, cimetière dijonnais rue d'Auxonne) Ref : Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art
Référence : Histoire d'un village:Trouhaut son Prieuré, Fromenteau sa chapelle Saint-Éloi par J.Delferrière Membre de l'Association des Amis de l'Histoire du Pays de Saint-Seine.
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er de gueules au loup ravissant d'argent, au 2e d'or à cinq tourteaux d'azur, au 3e d'or à la tour de sinople, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au 4e de gueules à deux clés d'or passées en sautoir et brochant sur une épée haute d'argent garnie d'or[12]. |
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Détails | Le loup représente les villageois dont c'est le sobriquet, les tourteaux évoquent les sources, la tour le prieuré et son émail la ruralité, les clés et l'épée rappellent que Trouhaut appartenait à l'abbaye de Cluny. Création de Jacques Delferrière adoptée le . |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « 21646 Trouhaut (Côte-d'Or) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Trouhaut sur le site de l'Institut géographique national
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