Turgon (Charente)
Turgon (Turgont en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Turgon | |||||
La mairie de Turgon. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Régis Martin 2020-2026 |
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Code postal | 16350 | ||||
Code commune | 16389 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Turgonnais | ||||
Population municipale |
87 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 02″ nord, 0° 24′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 134 m Max. 182 m |
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Superficie | 7,26 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Bonnieure | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation et accès
Turgon est une commune du nord-est du département de la Charente située à 5 km au sud de Champagne-Mouton et 39 km au nord-est d'Angoulême.
Le bourg de Turgon est aussi à 6 km à l'ouest de Saint-Laurent-de-Céris, 8 km au nord-ouest de Saint-Claud, 18 km au sud-est de Ruffec, 19 km au nord-est de Mansle et 22 km à l'ouest de Confolens[2].
À l'écart des grandes routes, la commune est bordée à l'est par la D 28, route de Saint-Claud à Champagne-Mouton qui passe au Grand Madieu, et à l'ouest par la D 36, route de Champagne-Mouton à Beaulieu et Cellefrouin, qui passe à 300 m du bourg. Celui-ci est desservi par la D 172, qui va en direction de Parzac et Saint-Claud[3].
Hameaux et lieux-dits
La commune compte quelques hameaux : la Garnerie au sud-ouest du bourg, Chez Vallentin au nord, Chez la Rose en limite orientale, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune s'étend sur des terrains calcaires du Jurassique (Dogger) recouverts de placages d'argile jaune à silex ou sableuse, dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central[4],[5],[6],[7]. Ces plateaux argileux sont riches de dolines (phénomène karstique).
Le relief de la commune est celui d'un plateau assez élevé, d'une altitude moyenne de 160 m. Une vallée sèche s'amorce au sud du bourg et part vers le sud-ouest en direction du ruisseau de Chassiecq et de la Sonnette.
Le point culminant de la commune est à une altitude de 182 m, situé sur la limite avec Beaulieu et son château d'eau (borne IGN). Le point le plus bas est à 134 m, situé sur la limite ouest au pied de la Garnerie. Le bourg est à 170 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par des petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 1 km de longueur totale[9],[Carte 1].
La commune n'est traversée par aucun ruisseau, le sol étant karstique.
Il y a toutefois un ruisseau intermittent et un étang à l'est tout le long de la limite communale avec Le Grand-Madieu, descendant un vallon vers le sud-ouest en direction de Parzac et de la Sonnette[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans une grande partie du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord.
Végétation
La commune est en revanche assez boisée (bois du Parc de Turgon).
L'évolution agricole de ces dernières années a entraîné une mise en culture d'une majorité des terres de la commune et la disparition de l'élevage.
Urbanisme
Typologie
Turgon est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,4 %), forêts (30,3 %), prairies (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,7 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Turgunte vers 1300[18], Turgondio (sans date, Moyen Âge)[19].
Le nom de Turgon viendrait du gaulois turco qui signifie « sanglier », avec suffixe -untum[20]. Turco- est un thème de nom propre gaulois et signifie "porc"[21]. Au Moyen Âge, Turgon, entouré de forêts, était un rendez-vous de chasse[22].
Limite dialectale
La commune est à la limite entre la langue d'oïl (domaine du poitevin) au nord-ouest, et le domaine occitan (dialecte domaine marchois) au sud-est[23],[24].
Elle se nomme Turgont en occitan[25].
Histoire
Au XVIe siècle, les terres de Turgon, Chassiecq et une partie du Vieux-Cérier formaient une châtellenie, qui était possédée par François Pastoureau, conseiller du roi au parlement de Paris[Note 2]. À la fin du XVIIe siècle, elle passe à Louis Gilles le Maistre, chevalier, marquis de Ferrières, ainsi que le fief voisin du Plessis.
En 1774, Élisabeth de La Rochefoucauld, duchesse d'Anville et baronne de Champagne-Mouton, achète l'ensemble pour 110 000 livres[26].
Turgon dépend alors du diocèse d'Angoulême[27].
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens par Saint-Angeau appelée le Petit Mairat
Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune consistait en la fabrication de charbon de bois et d'extraction de pierre à chaux près du bourg[26].
En 1940, Turgon était située en zone occupée, proche de la ligne de démarcation qui se situait aux alentours du village de la Garaudie sur la route du Grand-Madieu.
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 87 habitants[Note 3], en augmentation de 1,16 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
D’après le recensement Insee de 2007, Turgon compte 93 habitants (soit une augmentation de 10 % par rapport à 1999). La commune occupe le 33 400e rang au niveau national, alors qu'elle était au 33 485e en 1999, et le 395e au niveau départemental sur 404 communes.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 43,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 43 hommes pour 43 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Sixte qui date peut-être du XIVe siècle a été très modifiée au XIXe siècle.
La maison noble du Plessy (autrefois orthographié Plessis) a appartenu à la fin du XVIIe siècle à la châtellenie de Turgon.
Le logis des Forges est sur un domaine connu depuis 1692. Le manoir du Champ-Rigaud est lui, connu depuis le XVIe siècle.
Le petit patrimoine comprend four à pain, puits et fontaine avec lavoir[35].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Cité dans Coustumes du Comté et Pays de Poitou, Anciens ressorts et enclaves d'iceluy, 1559.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Turgon » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Turgon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 270
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 219
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 688.
- Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne)
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 392
- « Présentation de la commune », notice no IA16000901, base Mérimée, ministère français de la Culture
- https://reader.cafeyn.co/fr/1980733/21598706
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Turgon (16389) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Turgon », base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.
Liens externes
- Page sur Turgon, site de la Communauté de Communes du Confolentais
- Catillus Carol, « Turgon », (consulté le )
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