Tzigane (Ravel)

Tzigane est une rhapsodie de concert pour violon et orchestre (comportant un seul mouvement) composée par Maurice Ravel en 1924.

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L'œuvre porte la référence M.76, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat. Son exécution dure environ dix minutes.

Liminaire

« Morceau de virtuosité dans le goût d'une rhapsodie hongroise » (Ravel, [1938])[1].

Extrêmement ardue, l'œuvre fait partie des pièces du répertoire violonistique qui demandent le plus de virtuosité[2].

L'œuvre

C'est après avoir entendu à Londres en 1922 la violoniste hongroise Jelly d'Arányi, (petite nièce de Joseph Joachim) et Béla Bartók créer la sonate pour violon et piano nº 1 du compositeur hongrois que Ravel décida de composer Tzigane pour la violoniste.

La création eut lieu au Aeolian Hall à Londres le par la dédicataire et par Henri Gil-Marchex au piano. La première audition espagnole eut lieu le à Barcelone par Marius Casadesus et par l'auteur en personne. La première audition française eut lieu le à Paris (Salle Gaveau) par Samuel Dushkin et Beveridge Webster (luthéal).

La création de la version orchestrale eut lieu le à Amsterdam, par Samuel Dushkin et l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam sous la direction de Pierre Monteux. La première parisienne de cette version eut lieu le à Paris, par Jelly d'Arányi et l' Orchestre Colonne sous la direction de Gabriel Pierné.

La première partie, pour violon seul, est conçue dans le style d'une improvisation sur des thèmes tziganes chers au compositeur.

L'œuvre comporte un seul mouvement et son exécution dure environ dix minutes.

Réductions

Le compositeur en écrivit deux réductions[3], l'une pour violon et piano qui est aujourd'hui la plus jouée, l'autre pour violon et luthéal.

Le luthéal

Le luthéal est un dispositif mécanique inventé par le Belge Georges Cloetens placé dans le piano et permettant la modification de son timbre. Il a été utilisé par Ravel dans cette œuvre, mais aussi dans L'Enfant et les Sortilèges. L'instrument original a disparu mais un exemplaire a été retrouvé et est conservé au musée des instruments de musique de Bruxelles[4].

Discographie

Bibliographie (ordre chronologique)

  • Hélène Jourdan-Morhange, Ravel et nous. L’homme. L’ami. Le musicien, Genève, Éditions du Milieu du monde, (BNF 32291620), p. 180-181
  • Marcel Marnat, Maurice Ravel, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-01685-2, BNF 43135722), p. 548-552
  • Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, , 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052)
    Contient des correspondances relatives à la genèse de l’œuvre et d’autres écrits, dont l’Esquisse autobiographique, sur l’œuvre
  • Manuel Cornejo, « Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco », Revue de musicologie, t. 107, no 1, , p. 77-93 (ISSN 0035-1601)

Notes et références

  1. (en) Tzigane sur le site maurice-ravel.net
  2. (en) Tzigane
  3. La réduction d'une partition est sa réécriture pour une exécution par un orchestre plus restreint, voire par un seul instrument
  4. Piano à queue Pleyel muni du mécanisme "Luthéal" sur le site du musée des instruments de musique de Bruxelles

Liens externes

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