UPC France

UPC France SA, ou Noos SA entre 2006 et 2007, était un câblo-opérateur français actif de 1993 à 2007 dont le siège social se situait à Champs-sur-Marne. De 1993 à 2006, UPC France est une filiale de United Pan-Europe Communications (UPC), l'une des branches européennes du groupe américain Liberty Global.

UPC France

Logo de UPC jusqu'en 2006.
Création 1995 : Médiaréseaux
Dates clés
  • 2005 : rachat de Noos par UPC France SA, qui devient Noos SA
  • 2006 : rachat de Noos SA par Altice et Cinven (Ypso)
  • 2007 : Noos SA devient NC Numericable SAS. La marque Noos disparaît
Disparition 2007
Fondateurs Patrick Drahi
Personnages clés François Marie (DG) (2000-2007)
Forme juridique Société anonyme
Siège social Champs-sur-Marne
 France
Actionnaires UPC Broadband (Liberty Global) (1993-2006)
Altice (2006-)
Activité Opérateur de télécommunications
Produits Télévision par câble, Internet, téléphonie
Société mère Altice
Filiales Noos
SIREN 400 461 950
(NOOS SA, puis NC NUMERICABLE SAS, puis SFR FIBRE SAS)
Société suivante Numericable, puis SFR

En , UGC, via sa filiale UPC France, reprend l'intégralité des parts du groupe Suez dans le câblo-opérateur français Lyonnaise Communications SA, opérant sous la marque Noos[1],[2],[3].

En juin 2006, l'opérateur américain Liberty Global cède sa filiale UPC France à Altice et au fonds d'investissement britannique Cinven, via leur holding commune Ypso[4],[5].

En , la société UPC France SA est renommée en Noos SA afin de répondre aux obligations de la nouvelle entité, qui commercialise ses services sous la marque « Noos-Numericable »[6].

En 2007, Noos SA est renommée NC Numericable SA. « Numericable » devient la seule marque utilisée, effaçant l'historique de Noos[7]. En 2022, l'entreprise, toujours domiciliée à Champs-sur-Marne, subsiste sous le nom « SFR Fibre SAS »[8].

Historique

1995 : création de Médiaréseaux par UPC et Patrick Drahi

En 1995, le câblo-opérateur français Médiaréseaux est créé à Champs-sur-Marne par l'entrepreneur français Patrick Drahi et raccorde la ville nouvelle de Marne-la-Vallée au câble, grâce aux investissements du câblo-opérateur américain United Pan-Europe Communications (UPC)[9]. Mediaréseaux est alors le premier câblo-opérateur de France à posséder ses propres réseaux[10].

En 1999, la famille Schneider, à la tête de UnitedGlobalCom (UGC) lève 1,2 milliard d'euros en introduisant en bourse ses activités européennes[9]. Réunies dans la société UPC, elle est dirigée par Mark Schneider, fils du PDG de UGC Gene Schneider[11],[12]. Cela permet à UPC de racheter plusieurs câblo-opérateurs en Europe et de domicilier son siège européen à Genève[13].

Entre 1999 et 2000, UPC embauche Patrick Drahi, qui achètera pour 330 millions d'euros de câblo-opérateurs français[14],[15]:

  • Réseaux Câblés de France (RCF)
  • Time Warner Cable France (réseaux de Limoges, de Montreuil et du Rhône)
  • Rhône Vision Câble
  • Videopole
  • et InterComm France.

Avec le rachat d'InterComm, Mediaréseaux est valorisé 800 millions d'euros. Les 5% que possède Patrick Drahi dans la société valent alors 40 millions d'euros, qu'il revend ensuite[16].

En juin 1999, UPC France est le quatrième câblo-opérateur français derrière Lyonnaise Câble (Noos), France Télécom Câble et NC Numéricable (filiale de Canal+)[14]. En 2001, Patrick Drahi quitte UPC et fonde Altice[13].

2005 : rachat à Suez du câblo-opérateur Noos

Le groupe Suez, maison-mère du câblo-opérateur Noos, se développe au niveau international en avec la signature d'un accord de vente avec le groupe UGC Europe (United Global Communication) qui commercialise les réseaux étrangers Chello et UPC (United Pan-Europe Communications), dont UPC France.

En , le groupe Suez se désengage et cède 100 % de ses parts dans Lyonnaise Communications (Noos) à la maison-mère d'UPC, l'américain UnitedGlobalCom (UGC) qui fusionne en avec Liberty Media pour devenir Liberty Global.

À partir de 2006, l'opérateur Noos est attaqué pour délit de vente forcée, défaut de service clientèle, refus de procéder au désabonnement de clients et diverses soustractions frauduleuses[17]. Ces événements sont engendrés par une série de dysfonctionnements commerciaux et techniques liés à la profonde réorganisation que connaît alors le secteur des télécommunications, marqué par le rapprochement entre les opérateurs[18].

2006 : rachat par Altice

En , le fonds d'investissement britannique Cinven et le groupe Altice de Patrick Drahi, à travers leur holding commune Ypso, acquièrent UPC France, quelques mois après l'acquisition de NC Numericable. Dès lors, une fusion des marques « Semnet », France Télécom Câble, TDF Câble et « NC Numericable » survient.

En , UPC-Noos et Numericable communiquent désormais avec la marque unifiée « Numericable Noos ».

2007 : disparition de Noos

Le , soit un an après la fusion des câblo-opérateurs Noos et Numericable, la marque Noos disparaît au profit de la seule dénomination « Numericable ». L'ensemble du réseau câblé français est alors sous une seule et même dénomination[7],[19].

Notes et références
  1. « Informations éditeur | Noos - Fournisseur d’accès Internet, forfait téléphone illimité, télévision numérique » [archive], sur noos.fr, (consulté le )
  2. « Noos racheté par l'Américain UGC », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Christophe Lagane, « L'américain UGC s'empare de Noos », sur ITespresso.fr, (consulté le )
  4. « UPC France est vendu », sur Echos du Net, (consulté le )
  5. SFR, « L'histoire du groupe | SFR », sur www.sfr.com (consulté le )
  6. « Informations légales | Noos - Fournisseur d’accès Internet, forfait téléphone illimité, télévision numérique » [archive], sur noos.fr/corporate, (consulté le )
  7. Noos devient Numericable - L'Express, 12 juillet 2007.
  8. « SFR FIBRE SAS (CHAMPS-SUR-MARNE) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 400461950 », sur www.societe.com (consulté le )
  9. « Numericable: enquête sur les débuts de Patrick Drahi », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  10. (en)UPC expands its cable footprint in france to 1.35 million homes.
  11. « Liberty Media et UGC forment un géant international du câble », sur Les Echos, (consulté le )
  12. « Le PDG du câblo-opérateur UPC démissionne », sur Les Echos, (consulté le )
  13. « Patrick Drahi : « Numericable ne modifiera pas son offre sur SFR » », sur Les Echos, (consulté le )
  14. « UPC devient un acteur majeur du câble en France », sur Les Echos, (consulté le ).
  15. Qui est Patrick Drahi, l'homme qui se cache derrière Numericable ?.
  16. « Altice (SFR) : Patrick Drahi, le trublion des télécoms qui dérange », sur Capital.fr, (consulté le )
  17. Les victimes de Noos demandent réparation - Gilles Cordillot, Le Parisien, 27 mai 2008.
  18. Nathalie Brafman Noos reconnaît ses erreurs et annonce un plan d’action pour résoudre les dysfonctionnements - lemonde.fr, .
  19. UPC-Noos-Numericable devient l’unique câblo-opérateur français - Philippe Crouzillac, 01net (site web), 23 mars 2006.

Voir aussi
  • Portail des télécommunications
  • Portail de la télévision
  • Portail des entreprises
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.