Unités républicaines de sécurité

Les unités républicaines de sécurité, également connues sous le sigle : URS, forment un corps spécialisé de la police algérienne. Leur domaine d'intervention est le maintien ou le rétablissement de l'ordre public et la sécurité générale.

Unités républicaines de sécurité
Situation
Création 2020
Type Maintien et rétablissement de l'ordre
Sécurité publique générale
Siège Alger
Organisation
Organisations affiliées Direction générale de la Sûreté nationale

Historique

Fourgon des URS.
Les URS lors d'une manifestation.
Un URS durant une manifestation

Les unités de maintien de l'ordre existaient déjà auparavant au sein de la police algérienne notamment avec le corps national de sécurité (CNS)[1], qui deviendra par la suite GMP (groupements mobiles de police), puis unités républicaines de sécurité (URS)[2].

Cependant en 2014 les URS ont été dissous puis remplacé par les unités de maintien de l'ordre (UMO) [3],[4]

Mais les URS ont été réactivé le 30 juillet 2020 par l'ancien ministre de l'intérieur Khelifa Ounissi[5].

Cette unité est l'unité anti-émeute et de maintien de l'ordre de la police algérienne.

Organisation

Le quartier général de la direction des unités républicaines de sécurité (DURS) qui gère toutes les unités URS en Algérie se trouve à El Hamiz dans la wilaya d'Alger[6].

Au sein des URS on trouve plusieurs services et sous-directions tel que :

  • Un état major, la direction des unités républicaines de sécurité (DURS)
  • La sous direction des ressources humaines
  • La sous direction du matériel
  • La sous direction de l'instruction
  • Le service central pour les activités pyrotechniques (SCAP)
  • Le service médical
  • Un groupe d'intervention et de protection (GIP)
  • Des groupements régionaux d'intervention
  • Des groupements de protection

Les URS sont largement présents en Algérie notamment grâce aux groupements régionaux, et aux unités de protection locales, qui sont réparties un peu partout sur le territoire algérien.

Chaque groupement régional possède 6 sections, et il y a 13 groupements régionaux qui sont répartis sur l'ensemble du territoire[7].

De plus les URS sont mobiles, en effet ces derniers peuvent intervenir en dehors de wilaya d'affectation sans soutien ou prise en charge nécessaire.[6] Ils disposent de tentes, de cuisines mobiles, d’un hôpital mobile appartenant au service médical et également d'une voiture équipée d'une gazelle lumineuse qui permet d'éclairer une scène d'intervention[6].

Unités spécialisés

Au sein des URS on retrouve plusieurs unités spécialisées qui ont des missions différentes que leurs homologues des unités d'intervention et de protection.

Le service central pour les activités pyrotechniques SCAP

Le service central pour les activités pyrotechniques SCAP est née à la suite de la fusion de l'unité cynophile et de l'unité de pyrotechnie.

Le SCAP est spécialisé dans la détection et l’élimination d'engins explosifs et de mines.[8]

Le service possède des groupes de démineurs, de techniciens, de maîtres chiens etc.

Ce sont des experts dans la recherche et le maniement des explosifs, de plus le SCAP possède des robots d'intervention technique[6].

Ce service possède également une brigade cynophile avec des chiens entraînés à la recherche de drogues, de produits explosifs, ou de personnes.[8]

Très polyvalents ils peuvent autant être sollicités pour rechercher de la drogue, des produits explosifs ou encore des personnes ensevelies sous les décombres en cas de catastrophes naturelles, comme les séismes et les inondations par exemple[8].

Le service médical

Les URS sont également dotés d'un service médical qui est un service important pour les URS.[8]

Ces derniers sont spécialisés dans l'intervention médicale d'urgence, dans la réalisation de soins médicaux, le soutien médical, l'appui sanitaire, et l'évacuation via des ambulances équipées en matériel médical lors d'événements comme des manifestations etc.[8]

Au sein du service médical on trouve des médecins urgentistes, des infirmiers, des auxiliaires sanitaires, et des ambulanciers.

En plus de leur cursus de base en médecine, secourisme etc... ces derniers sont tous formés au secourisme de l’avant.

Ils peuvent prendre en charge très rapidement des urgences vitales (blessés par balles, civils ou policiers) dans un contexte opérationnel dégradé (émeutes, fusillade etc.), et éventuellement de procéder à une extraction, suivi d'une évacuation vers un centre hospitalier.

Le groupe d'intervention et de protection (GIP)

Les URS possèdent également une unité d'intervention, il s'agit du groupe d'intervention et de protection (GIP)[6].

Cette unité spéciale à pour mission la protection, l'intervention, l'appui aux unités de maintien de l'ordre, l’interpellation et le contre-terrorisme[6].

Généralement elle assure une protection en faisant un cordon sécuritaire autour des équipes de maintien de l'ordre en cas d’incident majeur, ces derniers peuvent intervenir si les équipes de maintien de l'ordre se retrouvent face à une personne armée, ou face à un danger imminent[6].

Elle peut être également déployée en cas de situation de crise avec un fort risque terroriste.

À ce moment-là elle aura pour mission de sécuriser le site, de fixer et d'attendre les unités d'intervention comme la BRI ou le GOSP, ou dans le cas échéant d'intervenir, de l’interpeller, voire de le neutraliser.

Ses éléments sont également formés aux sports de combat et on peut trouver au sein du groupe une élite d'athlètes en arts martiaux[8].

Missions

Les URS ont pour mission :[2],[8],[6]

  • Le maintien et le rétablissement de l’ordre public si nécessaire
  • La sécurité et la protection des édifices publics ou des manifestations diverses
  • La lutte contre les violences urbaines
  • Assurer les missions propres de surveillance et de protection des personnes et des biens
  • Elle participe aux côtés des autres services de sécurité aux opérations de police de grande envergure dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et contre toute forme d’atteinte à la défense nationale
  • La lutte antiterroriste et l'intervention sur des actes terroristes graves
  • L'aide et l'assistance aux populations en cas de sinistres graves ou de catastrophes naturelles

Formation

Les policiers des URS sont formés à l'académie de police de Dar El Beïda, et à l'issue de leur formation, ils seront répartis dans les différents groupements régionaux d'Algérie.

Les policiers des URS sont formés au combat rapproché et font beaucoup de sports de combat (Kuk Sool Won, ju-jitsu etc.).

Ils sont également formés aux techniques de maintien de l'ordre et à la gestion de foule, au tir et au maniement des armes, ils reçoivent également un cursus en droit et juridique.

Armement et équipement

Équipement individuel

Armes de poing

Fusil d'assaut

Pistolet mitrailleur

Fusil à pompe

Spécial

Armement et équipement spécialisés pour le maintien de l'ordre

Véhicules

Véhicules spéciaux

Notes et références

  1. (en) United Nations High Commissioner for Refugees, « Refworld | Algérie : renseignements sur les activités du « CNS », une composante de la police civile ou militaire; signification de l'abréviation « CNS » », sur Refworld (consulté le )
  2. « U.R.S : Unités Républicaines de Sécurité [DGSN] - ForcesDZ », sur www.forcesdz.com (consulté le )
  3. La rédaction, « Police : La direction des URS dissoute : Algerie Focus France », sur Algerie Focus, (consulté le )
  4. Plus d’un mois après les manifestations organisées par des policiers, la DGSN opère une réorganisation de ses forces antiémeute. Les Unités républicaines de sécurité (URS) changent ainsi d’appellation et deviennent Unités de maintien de l’ordre (Umo), a-t-on appris ce dimanche 23 novembre, de source sûre. La direction des URS a été dissoute et les Umo ont été rattachées à la direction de la sécurité publique de la DGSN, selon la même source. « Il s’agit d’un retour à l’ancienne appellation des forces antiémeute de la police, sans aucune incidence sur leur fonctionnement », assure notre source. La DGSN a décidé également de muter, dans leurs wilayas d’origine les policiers antiémeute de la caserne des URS d’El Hamiz (banlieue est d’Alger), selon la même source. « La décision de rapprocher les policiers de leurs régions natales a été prise lors de la réunion entre Sellal et les policiers protestataires le 19 octobre dernier », rappelle notre source. La décision de dissoudre la direction des URS et de rattacher les forces antiémeute à la Direction de la sécurité publique au sein de DGSN intervient plus d’un mois après les marches et les rassemblements de protestation organisés la mi-octobre dernier par des policiers notamment à Ghardaïa, Alger et Oran. http://www.tsa-algerie.com/2014/11/23/un-mois-apres-les-manifestations-de-policiers-la-dgsn-reorganise-ses-forces-antiemeute/
  5. APS, « Le Contrôleur de police M'hamed Bettache installé dans ses fonctions de directeur des unités républicaines de sécurité », Quotidien, (lire en ligne)
  6. Naila Benrahal, « Au cœur des Unités républicaines de sécurité : La police de toutes les missions », quotidien, El Moudjahid, (lire en ligne)
  7. « Visite au Groupement de Réserve et d’Intervention de la police Un maître mot : la sécurité », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  8. Algerian Press Service (APS), « Les URS veillent à accomplir leurs missions "humanitaires et sécuritaires" », Quotidien, (lire en ligne)

Liens externes

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