Valeria Hontaryeva

Valeriya Olexivna Gontaryeva ou Valeria Gontareva ou Valeriya Oleksiyivna Hontaryeva , née le à Dnipropetrovsk (RSSU, URSS), est une banquière ukrainienne. Elle est présidente de la Banque nationale entre 2014 et 2017.

Valeria Hontaryeva
Fonctions
Présidente de la Banque nationale d'Ukraine

(2 ans, 10 mois et 22 jours)
Prédécesseur Stepan Kubiv
Successeur Yakiv Smoliy (intérim)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dnipropetrovsk
(RSSU, URSS)
Nationalité Ukrainienne
Diplômé de Institut polytechnique de Kiev
Profession Banquière

Biographie

Banquière de profession passée par la Société générale, elle a pour client l'oligarque Petro Porochenko, devenu président de la République en 2014[1].

Elle est nommée à la tête de la Banque centrale à la suite de la révolution de février 2014. Elle effectue un grand ménage dans le secteur bancaire du pays, fermant la moitié des établissements, soit 89 banques (une vingtaine d'entre eux servaient en réalité à blanchir de l'argent sale). Elle s'attaque notamment à la lutte contre la corruption, se créant de nombreux ennemis parmi les oligarques, dont des menaces de mort (sa maison a été vandalisée et elle a reçu un mannequin à son effigie habillée en bagnard puis un vrai cercueil, livré devant la Banque centrale devant les caméras de télévision). Elle s'attire notamment les foudres d'Ihor Kolomoïsky, alors troisième fortune du pays et propriétaire de la Privat-Bank, qui comptait 25 millions de clients (l'Ukraine compte 45 millions de personnes) et 6000 entreprises clientèles : établissement bancaire malade qui utilisait l'argent des ménages pour acheter des actifs à l'étranger, elle subit un plan de recapitalisation en 2015 avant d'être finalement nationalisée l'année suivante[1].

7000 des 12 000 agents de la Banque centrale sont par ailleurs congédiés et 500 nouvelles personnalités, surnommés ses « Spartiates », sont recrutées. En 2017, la monnaie nationale, la hryvnia, est stabilisée et l'inflation ralentit. Elle choisit de démissionner en 2017, quatre ans avant la fin de son septennat, semant l'inquiétude auprès du FMI et des investisseurs étrangers. Elle plaide pour que l'Ukraine s'active dans la lutte antifraude, notamment en remplaçant les billets par la monnaie électronique[1].

Notes et références

  1. Fabrice Nodé-Langlois, « La "dame de fer d'Ukraine" raconte sa croisade à haut risque contre la corruption et les oligarques », Le Figaro, encart « Économie », samedi 6 / dimanche 7 mai 2017, page 23.
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