Vassieux-en-Vercors
Vassieux-en-Vercors est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Vassieux.
Vassieux-en-Vercors | |||||
Vassieux vu des pentes du col de la Chau, près du Mémorial de la Résistance. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Die | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Royans-Vercors | ||||
Maire Mandat |
Thomas Ottenheimer 2020-2026 |
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Code postal | 26420 | ||||
Code commune | 26364 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vassivains, Vassivaines | ||||
Population municipale |
326 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 6,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 53′ 46″ nord, 5° 22′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 1 028 m Max. 1 654 m |
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Superficie | 48,25 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vercors-Monts du Matin | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | http://www.vassieuxenvercors.fr/ | ||||
Ses habitants sont dénommés les Vassivains et Vassivaines.
Géographie
Localisation
La commune de Vassieux-en-Vercors est située dans le massif du Vercors, à dix kilomètres au sud de La Chapelle-en-Vercors.
Relief et géologie
Sites particuliers[1] :
- But de l'Aiglette (1524 m)
- But de Nève (1656 m)
- But Saint-Genix (1643 m)
- Col de Font Payanne
- Col de la Chau (nord)
- Col de la Chau (sud)
- Col de la Mure
- Col de Proncel
- Col de Vassieux
- Col du Souillet
- Combe de Gaza
- Combe de Nève
- Combe des Muletiers
- Combe du Pic
- Combe Loubatière
- Côte de Nève
- Côte Majosset
- Crête des Gagères
- Draye du Laca
- Grand Sagnat (1245 m)
- Grand Serre (1152 m)
- la Grand-Côte
- le Devès (1106 m)
- Montagne de Nève
- Pas Bouillanain
- Pas du Pré
- Pas du Souillet
- Pas Forent
- Petit Sagnat (1230 m)
- Plaine de Charose
- Plaine de Fauchier
- Plaine des Trois Frères
- Pot de la Casserole
- Pot des Anguilles (1414 m)
- Pot Graillon (1069 m)
- Précipice de la Corbière
- Puy de la Gagère (1651 m)
- Rochers de Beausière
- Serre Cendron
- Serre du Duc (1078 m)
- Serre Plumé (1573 m)
Géologie
Le plateau de Vassieux fait partie du massif du Vercors. On y trouve de nombreux phénomènes karstiques (scialets, lapiaz, pertes, grottes), explorés et étudiés notamment par les clubs spéléologiques locaux[réf. nécessaire].
Le village est bâti sur un petit éperon calcaire, dominant de quelques mètres une vaste dépression karstique allongée, de type poljé. Ce poljé occupe lui-même une partie du synclinal généralement nommé « plateau de Vassieux » ou « plateau vassivain »[réf. nécessaire].
Hydrographie
La commune est arrosée par de petits ruisseaux qui se perdent rapidement dans le sol :
- le ruisseau des Sagnes[1].
Urbanisme
Typologie
Vassieux-en-Vercors est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,6 %), prairies (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), terres arables (2,1 %), zones urbanisées (0,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Quartiers, hameaux et lieux-dits
Site Géoportail (carte IGN)[1] :
- Allard
- Baraque Forestière de la Plaine des Trois Frères
- Baraque Forestière du Lauset
- Baraque Forestière du Plainet
- Baume Ranque
- Beausière
- Bec
- Belle
- Bernard (est)
- Bernard (nord-est)
- Bernard (nord-ouest)
- Blain
- Bois de Côte Belle
- Bombance
- Bournat
- Bontoux
- Breyton
- Champ Gelas
- Chante-Caille
- Château Loup
- Chemin de Chironne
- Chemin des Charbonniers
- Chemin des Feuilles
- Coras
- Espeline
- Ferme Balenne
- Ferme des Drayes
- Fontaine de Rulon (nord)
- Fontaine de Rulon (sud)
- Fontaine du Lauset
- Fontaine du Plainet
- Font l'Étrat
- Forêt Communale de Die
- Forêt Communale de Marignac
- Forêt Communale de Vassieux
- Forêt de la Trompe
- Gauthier
- Gemard
- Grand Bois
- Grand-Plaine
- Grange de Barnarie
- Grange de Vauneyre
- Grimaud
- Gros Buis
- Gros la Vache
- Guillet (est)
- Guillet (ouest)
- Jallifier (nord)
- Jallifier (sud)
- Jossaud
- la Baume
- la Chau
- la Croix de Fer
- la Croix du Cognet
- la Croix du Duc
- la Ferme du Pré
- la Frache
- la Grande Peyrouse
- la Mure
- la Sarna
- la Tourte
- la Trompe
- le Château
- l'Échauda
- le Chaumas
- le Petit Pré
- le Piroulet
- le Pré
- les Baumettes
- les Bourgées
- les Bruyères
- les Carlines
- les Cerisiers
- les Chapotiers
- les Chaux
- les Clots
- les Drayes
- les Gauras
- les Granges
- les Greppes
- les Loubières
- le Souillet
- les Puits
- les Renoulières
- les Rulons
- les Serres
- les Serres Grimaud
- les Traverses
- l'Hâle
- Marcel
- Moulin Allard
- Prapeyre
- Prés du Moulin
- Prés Neufs
- Rambaud
- Roche Bonne
- Sellier de la Forge
- Teston (est)
- Teston (nord-ouest)
- Teston (sud-ouest)
- Vilandet
Toponymie
Attestations
- 1228 : Vaciu (cartulaire de Léoncel, 100)[8].
- 1231 : Vacinum (Gall. christ., XVI, 204)[8].
- 1233 : Vaciui (cartulaire de Léoncel, 114)[8].
- 1245 : Vacivum et Vaciuum (cartulaire de Léoncel, 142)[8].
- 1252 : Vacion (cartulaire de Léoncel, 270)[8].
- 1261 : Vacziu (cartulaire de Léoncel, 202)[8].
- 1265 : Vaciuf (cartulaire de Léoncel, 225)[8].
- 1283 : Vassia (cartulaire de Léoncel, 250)[8].
- XIVe siècle : mention du prieuré : prioratus de Vacino (pouillé de Die)[8].
- 1449 : mention du prieuré : prioratus de Vacivo (pouillé hist.)[8].
- 1452 : mention du mandement : mandamentum de Vascivo (hommage à l'évêque de Die)[8].
- 1509 : mention de l'église paroissiale Notre-Dame : ecclesia parrochialis Beate Marie de Vassivo (visites épiscopales)[8].
- (non daté) : mention de l'église Notre-Dame : Nostre Dame de Vassieu (archives de la Drôme, fonds de Sainte-Croix)[8].
- 1539 : mention du mandement : mandamentum Vacini (hommage à l'évêque de Die)[8].
- 1540 : Vassin (inventaire de la chambre des comptes)[8].
- 1630 : Vacieu (terrier de l'évêché de Die)[8].
- XVIIIe siècle : Vascieux (carte de Cassini, planche 120 (Valence), relevée de 1768 à 1776, éditée vers 1779)[source insuffisante].
- XIXe siècle : Vassieu (cadastre napoléonien)[source insuffisante].
- 1891 : Vassieux, commune du canton de la Chapelle-en-Vercors[8].
- 1911 : Vassieux-en-Vercors (Bulletin des lois)[source insuffisante].
Étymologie
Le toponyme pourrait signifier « château » mais rappelle davantage le latin vacivus[9] « vide, non occupé »[réf. nécessaire].
Histoire
Préhistoire
Au sud du village, on retrouve plusieurs sites d'extraction et de taille de silex[10], datés entre 2700 et 2400 avant notre ère (Néolithique final)[11].
Une « lame-poignard » façonnée à Vassieux a été trouvée dans une sépulture néolithique de l'île de Groix (Morbihan)[12].
- L'atelier P51, lieu-dit de l'Hâle
Le site principal, appelé « P51 », est découvert en 1970 au lieu-dit de l'Hâle[12] par Michel Malenfant, président du Centre de recherches préhistoriques du Vercors (Crpv), une association d'archéologues amateurs. Cette association fouille le site jusqu'en 1980, mettant au jour un atelier de taille de silex de plus de 80 m2 en bon état de conservation[13].
En 1978, Alain Beeching dirige une fouille sur les abords nord et est de ce site (Beeching 1978) ;
lors de la première extension du musée en 1988, Jean-Marc Roche dirige une autre plus à l'est[14].
De 1992 à 1998, Jacques Pelegrin et Caroline Riché effectuent des recherches complémentaires : ils rassemblent les observations disponibles, identifient les éléments de mobilier, et précisent l'importance et la datation des activités d'exploitation diverses du silex pendant le Néolithique (Riché 1998[10] ; Pelegrin & Riché 1999 ; Pelegrin et al. 1999[15])[16].
Les artisans qui ont utilisé le site ont employé la technique de taille dite « pressignienne », ce qui suggère qu'ils ont peut-être été initialement formés au Grand-Pressigny, en Indre-et-Loire, à quelque 540 km[12] au nord-ouest.
Le site a été abandonné il y a 4 500 ans par les hommes de la fin du Néolithique.
Il est classé au titre des monuments historiques depuis le [17].
Le musée de la préhistoire du Vercors est installé depuis 1980 sur son site (labellisé Musée de France en 2002)[18].
Protohistoire
Le territoire de la commune faisait partie de la tribu gauloise des Vertamocores.
Du Moyen Âge à la Révolution
Fief des comtes de Diois, puis des dauphins et des évêques de Die[19].
La seigneurie[8] :
- Au point de vue féodal, Vassieux était une terre du patrimoine des évêques de Die.
- Une partie est anciennement possédée par les comtes de Valentinois qui l'inféodèrent à de nombreux co-seigneurs.
- Fin XIVe siècle : la terre est possédée par deux co-seigneurs.
- Les Varces (qui tenaient leurs droits des Bernard).
- 1475 : cette part est léguée aux Allois.
- 1507 : elle passe (par mariage) aux La Baume-Suze.
- 1597 : elle est vendue aux Lattier.
- 1603 : vendue aux Muret.
- 1622 : elle passe aux Engilboud.
- Les Artaud d'Aix (qui tenaient leurs droits des Allex et des Eurre).
- 1452 : la terre passe aux Penchinat.
- 1539 : elle passe (par mariage) aux Planchette de Piégon.
- Vers 1602 : passe aux Gironde.
- Elle est vendue aux Engilboud qui réunissent les deux parts.
- 1681 : le tout est légué aux Bordonnenche.
- En 1790, Vassieux a deux co-seigneurs : les évêques de Die et les Bordonnenche.
1644 (démographie) : 58 familles[8].
XVIIIe siècle : un péage est attesté[19].
Avant 1790, Vassieux était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die.
Elle formait une paroisse du diocèse de Die (archiprêtré du Royans-Vercors puis du Vercors[réf. nécessaire]). Son église, dédiée à la sainte Vierge, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Antoine (de la dépendance de la commanderie de Sainte-Croix), dont le titulaire avait les dîmes de la paroisse et présentait à la cure.
Le mandement de Vassieux avait les mêmes limites que la paroisse de ce nom[8].
De la Révolution à nos jours
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Saint-Julien-en-Quint. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de la Chapelle-en-Vercors[8].
Seconde Guerre mondiale
En , les maquisards attendent l'atterrissage des premiers avions alliés sur la piste construite à proximité du village. Les Allemands pensent sans doute que la piste, aussi sommaire soit-elle, va permettre de débarquer des troupes en nombre important. Ils prennent donc les devants et, le , une opération aéroportée est lancée contre le village.
- Premier atterrissage de planeurs
Ce au matin, vers 7 h 30, vingt-deux planeurs DFS 230 remorqués par des Dornier Do 17 décollent du terrain de Lyon/Bron avec chacun dix hommes à bord, dont le pilote. Le vol, qui dure une heure trente, est effectué sans problème particulier et les planeurs commencent à se poser très près du village, certains pratiquement à côté des maisons. L'arrivée de ces soldats est une surprise totale pour les résistants mais ils se ressaisissent rapidement et mettent en place des mitrailleuses. Plusieurs planeurs sont détruits durant l'atterrissage et certains équipages sont tués. Les Allemands se réfugient dans le village où ils résistent pendant toute la journée ainsi que le lendemain, les maquisards ayant monté une contre-attaque ; isolées, sans ravitaillement, les troupes allemandes vont se trouver à plusieurs reprises sur le point d'être anéanties. À cause des très mauvaises conditions météorologiques, elles ne peuvent recevoir de soutien aérien le ; il n'y a donc ni arrivée de renforts ni intervention de l'escadrille spécialisée dans la lutte contre les « terroristes ».
- Second atterrissage de planeurs
Le 23 juillet, le beau temps étant revenu, vingt planeurs DFS 230 et un planeur lourd Gotha Go 242, remorqués par les mêmes avions que le , décollent de l'aérodrome de Chabeuil avec deux cents hommes et du matériel, notamment une pièce de 20 mm. Trois planeurs n'atteignent pas le plateau lors de ce vol du . L'un cassera son câble de remorquage, à la verticale de Marignac-en-Diois et deux avions remorqueurs se laisseront déporter à plus de 25 kilomètres au sud de la route prévue. Lorsqu'ils reprendront le cap nord en direction de Vassieux, ils seront pris dans les rabattants créés par le très fort mistral et les montagnes environnantes. Les câbles seront rompus. L'un d'eux aura son aile arrachée, et il s'écrasera près de Montjoux, tuant tous ses occupants[20]. Ce renfort va permettre de briser la résistance des maquisards, d’autant que les troupes terrestres commencent elles aussi à déboucher sur le plateau ce même jour. Le 26, les parachutistes brûlent leurs planeurs avant de descendre dans la vallée. Ce n'est que le que les Allemands auront évacué totalement le plateau.
- Bilan des exactions
Pendant leur présence à Vassieux, les troupes allemandes se sont livrées à de très nombreuses exactions sur les habitants du village et des hameaux environnants, n’hésitant pas à mutiler et à torturer. L’équipe de la Croix-Rouge, montée par le col de Rousset, qui arrive à Vassieux le , découvre 73 habitants (sur une population de 430 habitants) et 91 résistants massacrés, les maisons détruites[21].
- Troupes allemandes engagées
Les assaillants ayant fait preuve d'une barbarie inhabituelle jusqu'alors, on a pensé et écrit que les assaillants étaient des Waffens SS. On sait aujourd'hui qu'il n'y a pas eu de Waffen SS à Vassieux, ni ailleurs dans le Vercors (La seule opération aéroportée de parachutistes SS est celle menée le à Drvar (Yougoslavie) contre un des refuges de Tito).
D'après les rapports journaliers de l'OB West des 23 et , transmis par le Militärbefehlshaber in Frankreich[22], ont été aéroportées sur Vassieux-en-Vercors, les 21 et , les troupes suivantes :
- Le : environ deux cents hommes issus des Fallschirmjäger-Bewährungstruppe (troupes disciplinaires) formant le Fallschirm-Kampfgruppe « Schäfer »[23], et, puisque, selon Alain Chazette[24], trois Français ont été tués dans un planeur écrasé près de La Mure, soit un groupe de la 8e compagnie du 3e régiment « Brandenburg » (composée de volontaires français), soit un groupe de la Sipo-SD de Lyon accompagnant le Kommandeur, ont été aéroportés de Lyon-Bron à Vassieux par vingt-deux planeurs DFS-230 (chacun un pilote et neuf soldats), remorqués par des Dornier-17 du I./Luftlandegeschwader 1[25]. D'après Peter Lieb[26], un planeur a été contraint de se poser avant l'objectif, deux planeurs se sont écrasés et sept ont atterri loin de Vassieux ; donc, la première vague d'assaut sur ce village ne comprenait qu'une centaine de soldats.
- Le : vingt planeurs DFS-230 et, remorqués par des Heinkel-111 du I./LLG 1, trois planeurs Go-242 (chacun deux pilotes et vingt et un soldats ou du matériel)[25] ont transporté, de Valence-Chabeuil à Vassieux, une Ostkompanie (Ost-Legion : volontaires russes, ukrainiens et caucasiens) et une section de chasseurs parachutistes[22]. D'après Peter Lieb[26], deux DFS-230, au moins, et un Go-242 se sont égarés, un autre Go-242 s'est posé trop loin, un seul, apportant des armes lourdes (mortiers) et du ravitaillement, a atterri à Vassieux ; donc, la seconde vague d'assaut ne comprenait qu'environ cent cinquante soldats.
Le Kommandeur der Sipo-SD de Lyon (KDS), le SS-Obersturmbannführer (lieutenant-colonel SS) Werner Knab, a également été aéroporté sur Vassieux dès le et, blessé par balles, a été évacué dans un Fieseler Fi 156 Storch le [27],[26]. Il aurait joué un grand rôle dans le massacre des maquisards et des habitants.
- Postérité
Le , pour ses hauts faits de résistance durant l'occupation, le village a reçu la croix de la Libération par décret du général de Gaulle. Le village est ainsi devenu la quatrième des cinq collectivités civiles françaises élevées au rang de Compagnon de la Libération avec la mention suivante :
« Village du Vercors qui, grâce au patriotisme de ses habitants, s'est totalement sacrifié pour la cause de la résistance française en 1944. Principal centre de parachutage pour l'aviation alliée sur le plateau, a toujours aidé de tous ses moyens les militaires du Maquis dans les opérations de ramassage d'armes. Très violemment bombardé le 14 juillet, attaqué par 24 planeurs allemands les 21 et 22 juillet, a eu 72 de ses habitants massacrés et la totalité de ses maisons brûlées par un ennemi sans pitié. Martyr de sa foi en la résurrection de la Patrie[28]. »
Les ornements extérieurs du blason de la commune attestent désormais de cet événement, avec la mention 21-VII-1944 et les médailles de la commune (voir plus bas : héraldique).
Le Mémorial de la Résistance[29], bâti au col de la Chau, et le musée départemental de la Résistance, implanté au village, conservent la mémoire de ces événements. Un cimetière situé au départ de la route qui mène au mémorial, créé dès 1945 à l'initiative du colonel Pierre Tanant, chef d'état-major du maquis, afin de réunir les corps des maquisards militaires et civils tombés au combat, contribue également à perpétuer le souvenir et à honorer les victimes. D'autres monuments disséminés dans le village et la campagne environnante rappellent des événements ponctuels.
Politique et administration
Liste des maires
Rattachements administratifs et électoraux
- 2015 : Vassieux-en-Vercors est l'une des cinq communes de la communauté de communes du Vercors, incluse depuis 2015 dans le nouveau canton de Vercors-Monts du Matin.
- 2017 (janvier) : fusion de la CCV sous une nouvelle entité CCRV Communauté de communes du Royans-Vercors.
Budget et fiscalité 2015
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[32] :
- total des produits de fonctionnement : 439 000 €, soit 1 215 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 443 000 €, soit 1 226 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 122 000 €, soit 338 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 204 000 €, soit 565 € par habitant.
- endettement : 469 000 €, soit 1 299 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 16,31 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,59 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 48,51 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,03 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 14,42 %.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 326 habitants[Note 2], en diminution de 3,26 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
- Fête des laboureurs : à la Pentecôte[19].
Loisirs
Économie
Tourisme
- Station climatique d'été et d'hiver[19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ruines des Moulins à vent de la Mure[37] (Gestion du site par l'association VESPA (Vassieux et son patrimoine)[38].
- Monuments commémoratifs[39] :
- monument aux morts 1914-1918 (place du village),
- plaque commémorative aux morts 1914-1918 (église),
- plaque commémorative aux maquisards 1939-1945 (crypte de la Nécropole de La Résistance),
- plaque commémorative aux maquisards (mur de la route des Grands Goulets),
- monument commémoratif 1939-1945 (face à la mairie),
- monument commémoratif (entrée ouest du hameau de La Mûre),
- plaque commémorative aux morts 1944 (église, à côté de la plaque 1914-1918),
- stèle commémorative 1939-1945 (sortie du village en direction de la nécropole et du Mémorial de La Résistance),
- stèle commémorative 1939-1945 (sortie sud du village, rue des Maquis),
- stèle commémorative 1939-1945 (entrée nord de Vassieux-en-Vercors, au milieu du champ à droite de la D76),
- stèle commémorative 1939-1945 (hameau Le Château, près du bassin, sur le coté de la route),
- nécropole nationale (entrée de Vassieux-en-Vercors, en bordure de route).
- Mémorial de la Résistance en Vercors
- Nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors : située au bord de route à l'entrée de Vassieux en Vercors, ce cimetière militaire, créée en 1948, rassemble 187 tombes dont 86 de résistants membres des FFI, 52 habitants de Vassieux et 49 inconnus.
- Musée départemental de la Résistance du Vercors à Vassieux-en-Vercors : créé en 1973 par un ancien maquisard, Joseph La Picirella, le musée a été repris par le département de la Drôme en 1999. Il a été entièrement rénové en 2010.
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Vassieux-en-Vercors (inaugurée en 1951) : Vierge à l'Enfant, fresques[19].
Patrimoine culturel
- Le musée de la préhistoire du Vercors (voir plus haut : paragraphe Préhistoire).
- Le Monde des santons avec son exposition permanente (Restaurant Rey)[40].
Patrimoine naturel
La commune possède de nombreuses grottes et scialets :
- Baume en Suret[1] ;
- Baume Cervière[1] ;
- Baume Ronde[1] ;
- Grottes du Brudour : lac souterrain[19] ;
- Perte des Sagnes ;
- Scialet Couvert[1] ;
- Scialet de la Seppe[1] ;
- Scialet des Baumettes ;
- Scialet Michellier ;
- Scialets Neufs[1].
La commune fait partie du Parc naturel régional du Vercors[19].
Personnalités liées à la commune
- Eugène Chavant (1894-1969) : chef civil du Maquis du Vercors. Le , sous les bombardements, il réussit l'évacuation des femmes et des enfants de Vassieux-en-Vercors.
Héraldique, logotype et devise
Les ornements extérieurs du blason ont été élaborés après les événements de : mention 21-VII-1944 et médailles de la commune (voir plus haut : paragraphe Histoire).
Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Annexes
Bibliographie
- 1977 : Philippe Aziz, La Gestapo en Dauphiné et en Savoie, Genève, Famot, 1977.
- 1981 : Henri Noguères, Histoire de la Résistance en France de 1940 à 1945, tome 5, Paris, Robert Laffont, 1981.
- 1985 : Georg Schlaug, Die Deutschen Lastensegler-verbande 1937-1945, Stuttgart, Motorbuch, 1985.
- 2001 : Alain Chazette, Fallschirmjäger : Les parachutistes allemands en France, 1943-1944, Paris, Histoire et fortifications, 2001 (ISBN 2951610270).
- 2002 : Gilles Vergnon, Le Vercors, histoire et mémoire d’un maquis, Paris, Éditions de l’Atelier, 2002 (ISBN 2708236318).
- 2003 : Pierre Faillant de Villemarest, La guerre secrète dans le Vercors en 1943-1944, 39-45 Magazine, n°198, .
- 2007 : Jean-Claude Mathevet (Lt-Cl (er)), Planeurs à croix noires sur le Vercors , 2007.
- 2008 : Philippe Hanus et Gilles Vergnon, Vercors, Résistance et résonances, Paris, L'Harmatan, 2008 (ISBN 9782296064256).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Site de l'ordre de la Libération / page archivée depuis 2011.
- Association nationale des Pionniers et Combattants volontaires du maquis du Vercors
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
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- Le maire démissionne
- Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
- Les comptes de la commune
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Moulins à vent de la Mure », notice no PA26000026, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Moulins à vent de Vassieux-en-Vercors
- MémorialGenWeb
- Le petit monde des santons
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