Velesmes-Essarts

Velesmes-Essarts est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Velesmois et Velesmoises.

Pour les articles homonymes, voir Velesmes et Les Essarts.

Velesmes-Essarts

La fontaine-lavoir.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Jean-Marc Jouffroy
2020-2026
Code postal 25410
Code commune 25594
Démographie
Gentilé Velesmois
Population
municipale
352 hab. (2019 )
Densité 121 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 11′ 31″ nord, 5° 52′ 32″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 295 m
Superficie 2,92 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Velesmes-Essarts
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Velesmes-Essarts
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Velesmes-Essarts
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Velesmes-Essarts
Liens
Site web velesmes-essarts.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Velesmes-Essarts est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,7 %), forêts (23,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), prairies (9,4 %), zones urbanisées (9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Vilema en 1189 ; Velimme, Veleime en 1385 ; Velesme en 1614 ; Velesmes-Essarts depuis 1922[8].

    Deux hypothèses sont mentionnées pour expliquer l'origine du nom du village : Vilesma, semble provenir d'un nom celtique avec le préfixe vello (qui vient de beli, et veut dire bon d'après le gallois gwell). Le suffixe sama, serait issu de Belisama (déesse celtique des artistes, protectrice des jeunes filles, de la beauté) assimilée à la déesse romaine Minerve[9].
    Vel viendrait du celtique signifiant maison et lem signifierait bois[10].

    Le terme Essarts ou Essards a pour origine les grands défrichements et déboisements du Moyen Âge, où l'accroissement de la population entraîna le besoin de gagner de l'espace sur la forêt. Certaines des nouvelles communes ainsi créées furent nommées Essart, du verbe essarter, signifiant défricher.

    Histoire

    Le nom de "Velesmes" d'après certains spécialistes est d'origine gauloise, de "velo" (bon). Le village a donc probablement été créé par des paysans gaulois avant la conquête romaine (58-52 avant notre ère). Les traces certaines de l'existence du village remonte à 1189.

    En 1225 le village qui appartenait au seigneur de Grandfontaine est vendu aux comtes de Bourgogne. Plus tard le village s'intégre à la seigneurie de Torpes.

    Velesmes est un village d'agriculteurs et de défricheurs qui ne possède rien. Il est constitué uniquement par des bâtiments nécessaires aux exploitants agricoles. Velesmes ne possède aucun édifice (par exemple : château, église...).

    Essarts: lieu essartés - Essarter : arracher et brûler les broussailles après déboisement, brûlis de broussailles qui permet la culture temporaire.

    Le territoire de Velesmes appartenait vers 1200 à la seigneurie de Montferrand, dont la création était alors toute récente. Un partage intervenu vers 1250 dans la famille seigneuriale, entraîna la formation d'une nouvelle seigneurie, celle de Thoraise, dont Velesmes fit partie. Eudes de Thoraise, mort en 1333, cinquième chef de la dynastie, fit à son tour une répartition entre ses enfants. L'un d'entre eux ayant reçu Torpes, ainsi que d'autres terres parmi lesquelles celles de Velesmes, devint le premier sire de Torpes (vassal du sire de Thoraise son frère). À partir de 1330 environ, et jusqu'à la révolution, l'histoire de Velesmes ne se distingue guère de celle de Torpes.

    On a une idée de l'importance du village d'autrefois, grâce à un dénombrement de l'année 1390. II comprenait alors 18 meix se composant d'une chaumière avec son jardin, son verger et une étendue de terre plus ou moins importante. Un four appartenant au seigneur est également mentionné. Velesmes n'était donc pas un hameau négligeable, au XIVe siècle déjà.

    Louis Borne, qui semble avoir dépouillé toutes les archives conservées de la seigneuries de Torpes, nous donne quelques détails sur l'origine du hameau dénommé, on ne sait pourquoi, Les Essarts Martin ; pourquoi Martin ? Un premier essartage avait eu lieu en 1524, avant même que l'autorisation eût été accordée. Puis celle-ci tardant à venir, par suite du décès du seigneur, la forêt repoussa sur le terrain déjà nettoyé et partiellement mis en culture. Les deux entrepreneurs se nommaient Jacques Laurent et Pierre Gouvernaud, de Dannemarie. Une seconde entreprise eut lieu en 1609. L'autorisation fut donnée à Étienne Garnache, natif de Morteau, demeurant à Bénusse, en même temps qu'à Pierre Couraud, à condition qu'ils construisent chacun une maison et y résident effectivement. Ils devaient en retour donner chaque année au seigneur du froment, de l'avoine, une poule et 4 francs.

    En 1567, pour grossir la dot de sa fille, le seigneur de Torpes imposa à Velesmes une contribution globale de 30 écus d'or. À titre de comparaison, indiquons que pour le village de Torpes, la répartition entre les habitants avait été imposée par le seigneur. À une minime quote-part de 12 gros (un franc), s'ajouta une autre qui se montait à 40 écus d'or.

    Usée par le temps, une croix s'élève dans un coin de verdure au croisement de la grande rue et de la rue du dessus des vignes. À ce jour, personne n'a pu dater précisément cette croix que les anciens du village appellent "La croix des Américains". En effet, lors de la Libération de Velesmes le 8 septembre 1944, un Américain[Note 3] du 142e régiment de la 36e division d'infanterie des Etats-Unis a été tué à proximité de celle-ci. Par respect et reconnaissance, les habitants lui ont érigé une croix surmontée de son casque et l'ont fleurie régulièrement. Une cérémonie a commémoré le souvenir de cet événement le 8 mai de chaque année[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Pierre Berthet    
    2008 En cours
    (au 1er juin 2020)
    Jean-Marc Jouffroy[12] DVD [13]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    Employé
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Familles existantes en 1750 : Biby, Bourquin, Brezet, Charton, Chay, Chevassu, Clerc, Conraud, Cuinet, Damelet, de Lune, Doubey, du Matterat, Fleuriot, Fouffroy, Lambelin, Landry, Mairey, Morel, Robin, Romanet, Vialle.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2019, la commune comptait 352 habitants[Note 4], en augmentation de 6,67 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    171156160160184184183188188
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    177155176161154141161153127
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1161251111021071019611297
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    103163253312318302311312324
    2017 2019 - - - - - - -
    348352-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La gare ferroviaire de la ligne Dole-Belfort (gare de Dannemarie-Velesmes) est située sur la commune voisine de Dannemarie-sur-Crète.
    • La fontaine avec son lavoir rond couvert d'un toit hexagonal est une des plus belles du Doubs.
    • L'église et le cimetière sont ceux de Grandfontaine, chef-lieu de la paroisse, moyennant une participation aux frais d'entretien[8].

    Héraldique

    Blason
    De sinople à l’écusson d’or chargé d’une fontaine composée d’un bassin surmonté d’un toit de six pans de gueules soutenu par quatre piliers de sable sur des plots d’argent, les deux du milieu brochant sur le bassin, l’écusson accompagné d’une branche de chêne et d’une branche de vigne fruitées d’or, entrelacées en orle[18].
    Détails
    Création de Nicolas Vernot adoptée par la municipalité en 2001.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Pour 2 chercheurs locaux : François Favory et Jean Nuninger, le soldat tué est John Harmich de l'Ohio ou Noah Long de l'Oklahoma.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
    9. Émission France bleue Franche-Comté 18 mars 2006 et Dictionnaire des communes de Haute-Saône)
    10. La Presse Grayloise[réf. incomplète].
    11. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
    12. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. « Velesmes-Essarts (Doubs) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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