Ver-sur-Mer

Ver-sur-Mer (prononcé [vɛʁ.syʁ.mɛʁ]) est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 645 habitants[Note 1].

Ver-sur-Mer

La digue de Ver-sur-Mer.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Seulles Terre et Mer
Maire
Mandat
Jean-Luc Véret
2020-2026
Code postal 14114
Code commune 14739
Démographie
Gentilé Vérois
Population
municipale
1 645 hab. (2019 )
Densité 183 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 52″ nord, 0° 31′ 46″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 56 m
Superficie 9,01 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Courseulles-sur-Mer
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ver-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : France
Ver-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Ver-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Ver-sur-Mer
Liens
Site web www.versurmer.fr

    C'est une station balnéaire sur la Manche.

    Géographie

    La commune est à 25 km de Caen et à 16 km de Bayeux.

    Avec Graye-sur-Mer et Meuvaines, Ver-sur-Mer abrite de vastes marais arrière-littoraux, protégés de la mer par un mince cordon dunaire et s'appuyant contre la falaise morte d'âge jurassique. Les eaux douces piégées à l'arrière des dunes ont favorisé la création d'une mosaïque de milieux à la productivité biologique élevée. Ces marais sont inscrits sur la liste des sites Natura 2000 de l'inventaire national du patrimoine naturel[1].

    La commune est traversée par un fleuve côtier la Provence. Ce cours d'eau alimentait de nombreux moulins aujourd'hui disparus.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 695 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Port-en-Bessin », sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, mise en service en 1984[10] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 763,5 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 17 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Ver-sur-Mer est une commune rurale[Note 7],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,4 %), zones urbanisées (16,2 %), zones humides intérieures (8 %), zones humides côtières (1,5 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Vernum en 1066[27].

    En Normandie, les toponymes faisant référence à l'aulne sont, comme ici, plus souvent issus du gaulois (verno) que du latin (alna). De la forme gauloise sont issus Ver-sur-Mer, Ver, Verneuil, Verneusses, Vernon et Vernix, auxquels on peut ajouter le dernier terme de Saint-Paul-du-Vernay[28].

    Le gentilé est Vérois.

    Histoire

    À marée basse, la plage entre Ver et Asnelles laisse apparaître les vestiges de la forêt de Quintefeuille (vieille de 10 000 ans). Riche en tourbe, celle-ci conserve la matière organique et représente aujourd'hui un site archéologique balayant une vaste période, du Néolithique au Moyen Âge[29]. Des fouilles y ont mis au jour des cuvettes de galets avec des ossements d'animaux, des silex taillés, des grattoirs, datant de plusieurs millénaires et témoignant de la présence humaine dès l'Âge de pierre.

    Dans le Val Saint-Gerbold, près de l'embouchure de la Provence, des tombes gallo-romaines taillées dans le rocher et datant du IIIe siècle furent découvertes.

    Lors de la bataille de Normandie, Ver-sur-Mer se situait à la jonction entre Gold Beach où débarquèrent les troupes britanniques et Juno Beach où débarquèrent les troupes canadiennes. La bataille coûta à la commune neuf victimes civiles, 165 maisons rasées, et 167 partiellement détruites. L'Amiral Ramsay qui commandait le débarquement établit et maintint son état major dans une maison près de la pharmacie.

    L'épopée de l'America et la première liaison aéropostale transatlantique

    En , le commandant Richard E. Byrd, premier homme à voler au-dessus du pôle Nord (en 1926) annonce sa collaboration avec la 'American Trans-Oceanic Company, Inc.', fondée en 1914 par Rodman Wanamaker pour franchir l’Atlantique en un vol ininterrompu. Byrd se porta ainsi candidat au prix Orteig, prix créé en 1919 par Raymond Orteig propriétaire de l'Hôtel Lafayette à New York, doté de 25 000 $ et destiné à récompenser le premier vol sans escale entre New-York et Paris.

    Byrd choisit le monoplan Fokker C-2, pour sa similitude avec le Fokker F.VII qu'il utilisa lors de son vol en Arctique. Cet aéronef, doté de trois moteurs 220 hp Wright J-5 était immatriculé NX-206 et portait le nom de America.

    Lors d'un vol d'essai le , l'avion pique du nez et s’écrase à Hasborough, New Jersey, blessant trois des quatre occupants, dont Byrd qui se fracture le poignet et Floyd Bennet, le navigateur aux commandes des instruments qui, lui, est sérieusement atteint. Anthony Fokker, le concepteur de l’avion lui suggère de remplacer le navigateur par Bernt Balchen, un pilote d’essai norvégien de la compagnie Fokker (Balchen avait participé à la fameuse Roald Amundsen's airship expedition de 1926 au pôle Nord).

    Le , L'Oiseau blanc de Nungesser et Coli décolle du Bourget et disparait. Le , Rodman Wanamaker déclare que l’America ne décollera pas tant que la situation de L'Oiseau blanc ne serait éclaircie. Au même moment, un jeune Américain Charles Lindbergh arrive à New York à bord de son avion, un Ryan B-1 Brougham nommé Spirit of St. Louis. Le matin du , Lindbergh s'envole de New-York et trente-trois heures plus tard, le atterrit à Paris revendiquant le prix Orteig.

    Regardant davantage l'intérêt scientifique de l'aventure, Byrd continue ses préparatifs. Entretemps, une nouvelle traversée transatlantique est réalisée par Clarence D. Chamberlin et Charles A. Levine sur le Bellanca “ Colombia “ qui atterrit à Berlin le après 42 heures de vol.

    Le matin du , à 10 h 24, l’America s'envole du Roosevelt Field à New York, direction Paris, avec à son bord : le commandant Richard E. Byrd, Bert Acosta et Bernt Balchen comme seconds pilotes, et le lieutenant George O. Noville, ingénieur de vol et opérateur radio. La météo s’avère particulièrement défavorable à l’expédition.

    Après le survol des côtes de Nouvelle Angleterre, Bert Acosta perd accidentellement le contrôle de l’appareil qui pique vers les flots. Une correction de Balchen permet de sauver in-extremis l’appareil. Un peu plus tard, de gros problèmes de réception radio apparaissent quand Noville coince son pied dans les câblages. Le brouillard aux abords des côtes françaises empêche toute visibilité du sol. La pluie qui tombe à torrents ne permet pas aux aviateurs d'apercevoir les signaux lumineux des champs d’aviation sur leur route. Les informations les plus contradictoires sont lancées; de nombreux points de la côte et des environs de Paris, de Marseille même, les appels de détresse de l'America sont perçus.

    Le 1er juillet, à 1 h 10, aveuglé, noyé, perdu dans la pluie qui tombe à torrents, Byrd, toujours errant, demande par T. S. F. qu'on lui indique un terrain d'atterrissage, même en dehors de Paris. Il a renoncé au Bourget. L'avion n'a plus que trois heures d'essence. Mais personne n’arrive à localiser les appels.

    La nouvelle se répand que l'America aurait atterri à Issy-les-Moulineaux. Et puis, c'est la désillusion. Le démenti brutal arrive un quart d'heure après. Toutes les stations radiotélégraphiques de la côte française, les bateaux, le Bourget lui-même, cessent leurs appels vains. Seule la station du Havre s'entête à « attaquer » l'America qui ne répond pas. Et la pluie diluvienne continue de tomber. Les curieux quittent en masse l'aérodrome du Bourget. Les phares qui n'ont cessé de fouiller le ciel durant la nuit, rentrent leurs pinceaux lumineux ; les fusées se sont éteintes.

    À huit heures du matin, on ne sait encore rien du sort des aviateurs. Des agents de police envoyés en reconnaissance aux environs des aérodromes sont rentrés sans avoir trouvé aucune trace de l'America. Enfin, au début de la matinée, une nouvelle précise inattendue du correspondant Bayeux du journal Ouest Eclair[30] tombe : Byrd et ses compagnons ont amerri à Ver-sur-Mer. Ils sont saufs. Les aviateurs, perdus dans la brume, se guidaient sur le phare du Havre ; leur intention était de suivre l'estuaire de la Seine.

    Ayant aperçu la lumière du phare de Ver-sur-Mer, ils piquèrent droit dans sa direction, tournoyèrent un moment au-dessus de la petite station balnéaire et amerrirent à 2h32 à 200 mètres du rivage à basse mer. Le choc fut assez violent et le train d'atterrissage se disloqua. Les quatre aviateurs prirent place sur un léger radeau en caoutchouc et gagnèrent la rive. Avant de l'atteindre, deux d'entre eux tombèrent à l'eau, mais réussirent promptement à rejoindre leurs camarades à la nage. La mer se retirait lentement et l'avion se trouvait peu à peu dégagé.

    Les restes de l'America sur la plage de Ver-sur-Mer.

    Le commandant Byrd et ses compagnons qui étaient à bout de forces s'étendirent sur le sable et s'y reposèrent pendant près d'une heure. Ils décidèrent ensuite d'aller demander du secours dans la localité et prirent ensemble le chemin du phare dont les lueurs les avaient guidés dans la nuit. Il était 4 heures moins le quart lorsqu'ils frappèrent à la porte du gardien M. Lescop. En quelques mots, le lieutenant Bert Acosta, pilote de l'America qui s'exprimait assez facilement en français, expliqua la détresse de ses compagnons. « Nous mourons de faim et de soif », dit-il. M. Lescop et sa famille firent aussitôt chauffer du café et s'empressèrent d'offrir une chambre aux aviateurs.

    Deux d'entre eux acceptèrent avec empressement cette cordiale hospitalité, pendant que le commandant Byrd, toujours inquiet sur le sort de son appareil, reprenait, avec son pilote, le chemin de la plage. Ils demandèrent avec instance à M. Lescop de leur procurer une barque à moteur pour renflouer l’appareil. Celui-ci fut arrimé à de solides câbles. Dès le lever du jour, une foule innombrable de curieux de toutes les localités voisines stationnaient sur la plage.

    Les aviateurs regagnèrent par la suite Paris en train où ils furent reçus et félicités par les officiels, notamment le Président Doumergue.

    Avant son départ, la poste américaine avait confié à Byrd un sac de 70 kg de courriers : 300 lettres furent sauvées de la noyade et furent oblitérées à la poste de Ver-sur-Mer. La première liaison aéropostale transatlantique fut donc réalisée sur la ligne New-York/Ver-sur-Mer. Un musée de la commune relate cette épopée[31].

    L'année suivante, Byrd donnera le nom de Ver-sur-Mer à son camp de base construit sur la grande barrière de Ross, en Antarctique, en souvenir de l'accueil qui lui avait été réservé dans cette commune normande le , lors de son amerrissage forcé.

    Mémorial britannique

    Le Mémorial britannique de Normandie, édifié sur un site de 18 hectares, sur les hauteurs de Ver-sur-Mer, honore la mémoire des 22 442 soldats, marins et aviateurs tombés au champ d’honneur sous commandement britannique du général Bernard Montgomery, durant la bataille de Normandie, du au . Leurs noms sont gravés sur les 160 colonnes qui jalonnent les allées de ce sanctuaire en pierre blanche dont le plan général, imaginé par l’architecte Liam O'Connor, reproduit le drapeau de l’Union Jack. Le parc abrite également un édifice dédié aux 20 000 civils normands fauchés au cours de la Libération. Ce mémorial a été inauguré à l’occasion du 77e anniversaire du débarquement allié en Normandie par Lord Ed Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni en France et par madame la ministre française des Armées, madame Florence Parly[32]. Lors de cette inauguration les Alpha Jet E de la Patrouille de France y ont réalisé un survol[33].

    Héraldique

    Les armoiries de Ver-sur-Mer se blasonnent ainsi :
    D'azur à la barre d'argent chargée de quatre roses de gueules, accompagnée, en chef, d'un château de trois tours non crénelées aussi d'argent, sans pan de mur, ajourées, maçonnées et couvertes de sable, la tour du milieu plus haute et ouverte du même, celles des flancs en arrière-plan, et, en pointe, d'une meule de moulin posée en barre en demi-profil issant de trois ondes alésées, le tout d'argent[34].


    Politique et administration

    Le monument aux morts.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai/juin 1871 Alexandre Colleville    
    mai/ janvier 1881 Jean-Jacques Grin    
    mai 1892 Alexandre Colleville    
    juillet 1909 Jacques Bourguais    
    décembre 1919 Paul Pothet    
    mai 1925 Armand Halot    
    mai 1935 Georges Bonnet    
    Laurent Braun    
    novembre 1944 Armand Vautier    
    novembre 1944 mai 1945 Joseph Coiffier    
    mai 1945 octobre 1947 Henri Jaquot   Pharmacien
    octobre 1947 mai 1953 André Bidon   Notaire
    mai 1953 mai 1989 Jacques Ronnaux-Baron   Notaire
    mai 1989 1995 Gérard Marie    
    mars 1995 mars 2001 Alain Ehrhold    
    mars 2001[35] mars 2008 Pierre Frédéric    
    mars 2008[36] mai 2020 Philippe Onillon DVD Ingénieur PSA, retraité
    mai 2020[37] En cours Jean-Luc Véret SE Médecin de santé publique retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et deux adjoints[37].

    Ver-sur-Mer fait partie de la communauté de communes de Bessin, Seulles et Mer dont elle abrite le siège[38].

    Démographie

    Une des dernières maisons d'avant-guerre dans Ver-Plage, rue Robert-Riethe.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].

    En 2019, la commune comptait 1 645 habitants[Note 9], en augmentation de 4,05 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3951 1141 2761 3341 3301 3021 2521 1851 150
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1371 1601 1081 004941839801803708
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    727712753668661622694666605
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    6235807019661 3591 3071 5081 5651 581
    2018 2019 - - - - - - -
    1 6441 645-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune devrait se trouver en face du parc éolien dit de Courseulles-sur-Mer. Ce projet se compose de 75 éoliennes en mer d’une capacité unitaire de MW pour une puissance totale de 450 MW. Ce projet suscite de nombreuses inquiétudes et débats quant au développement futur du tourisme balnéaire[43].

    Lieux et monuments

    Sexton canon automoteur.
    Royal Artillery monument.

    Église Saint-Martin

    L'église paroissiale Saint-Martin de Ver-sur-Mer est une église romane, à plan en croix latine, à vaisseau unique et dont la tour isolée est composée de cinq niveaux. Sa construction principale s’étale entre le XIe et XIVe siècle, et est pour essentiel constituée en calcaire. La tour est classée au titre des Monuments historiques depuis le [44].

    Le cimetière

    Au sud du bâtiment s'étend l'ancien cimetière de la commune, aux nombreuses tombes particulièrement ouvragées. Contre le mur de la nef, se situent les tombeaux de Louis Jacques Germain Édouard Lair de Beauvais, ancien architecte de la ville de Bayeux et maître d'ouvrage des travaux de la sacristie et de la chapelle sud, décédé le , et de son épouse Marie-Jeanne Élizabeth Félicité Le Sieur, morte le .

    Dans le cimetière se trouve la sépulture du général Charles Ailleret[45], mort dans l'accident aérien du 9 mars 1968.

    Le campanile

    Blockhaus datant de la Seconde Guerre mondiale près de Ver-sur-Mer.

    Le magnifique campanile (tour clocher) du XIe siècle est isolé du reste de la bâtisse à la manière italienne.

    Il est percé de nombreux trous de boulins qui ont été récemment bouchés par des plaques d'ardoise afin de ne plus servir d'abri à pigeons et ainsi en limiter les dégradations.

    Ces trous sont des traces d'échafaudages aussi appelés pots de colombier. L'écart respecté entre chaque palier d'échafaudage est une hauteur d'homme.

    La tour présente cinq étages, les trois derniers, en retrait par rapport aux autres, confèrent à l'édifice son profil effilé et original. On rencontre plus couramment en Bessin, des tours de trois étages construites au centre de l'église. Les deux étages inférieurs sont massifs. La base est ornée de contreforts plats et le premier étage d'une galerie d'arcades aveugles.

    Les trois étages supérieurs répètent la même disposition des baies en plein cintre géminées par une colonne centrale avec un décor géométrique. La couverture est une pyramide à degrés en pierre (couronnement identique à Thaon). Comme sur la plupart des tours, la décoration et les ouvertures augmentent d'étage en étage.

    Activité culturelle et manifestations

    Sports

    Le Nouveau Groupe sportif de Ver-Sur-Mer fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[46].

    Ver-sur-Mer dans les arts

    La rosière de Ver-sur-Mer est un vaudeville en un acte de 1884, écrit par Gabriel Pélin et dont l’action se déroule à Ver-sur-Mer.

    Elle a été représentée pour la première fois, en , sur les théâtres de Montmartre et des Batignolles.

    La farce, qui met en scène un épicier retiré cherchant à trouver un parti pour ses nièces, mêle les ressorts de l’amour contrarié, de la duperie et du comique de situation. Le dénouement, heureux, se conclut par une ronde.

    Le cadre évoque l’ambiance des stations balnéaires de la fin du XIXe siècle : casino, promenades au bords de mer, régates…

    Extrait :

    Ronde de Ver-sur-Mer

    Ver-sur-Mer est un village
    Ous qu’on a ben d’lagrément;
    C’est bien la plus belle plage
    De tout le département.
    Cette plage est vertueuse
    Y a pas d’gommeux séducteurs
    C’est pas là qu’la cascadeuse
    Peuit trouver des amateurs
    L’train jaun’ s’arrête à Courceulles
    Pas d’danger pour les maris
    Y peuv’ laisser leurs fem’ seules
    Et passer sous la port’ Saint Denis,
    C’est un rendez-vous d’famille
    Allez-y vous s’rez veinards
    Vous y trouverez les filles
    Vertueuses des Bidards.
    Aussi l’auteur de l’ouvrage
    Qu’on vous joue en ce moment
    Grâce aux beautés du rivage
    Vous d’mand’ un encourag’ment.

    Cette œuvre, tombée dans l’oubli, fut redécouverte en par un amoureux de la commune qui la réédita à compte d’auteur pour l’offrir à la bibliothèque municipale[47].

    Elle fut mise en scène et représentée les 17 et pour la première fois dans la commune[48].

    Représentation du vaudeville : La Rosière de Ver-sur-Mer par Gabriel Pélin le 17 mai 2014.

    Une rue du bord de mer porte le nom de l’auteur qui venait en villégiature dans la commune.

    Personnalités liées à la commune

    • Édouard Lair de Beauvais (1790-1851), architecte de la ville de Bayeux, est inhumé dans le cimetière paroissial.
    • Le comédien et chanteur d'opérette Guy (1859-1917) et son épouse Germaine Gallois (1869-1932) y possédait une villa[49].
    • Louis Valtat (1869-1952), peintre, sculpteur fit de fréquents séjours dans la ville où il sculpta sur la porte de l'église un saint Martin en 1918.
    • Richard Byrd (1888-1957) : en , avec trois compagnons, il traversa l'Atlantique d'ouest en est en quarante deux heures, amerrissant de force à Ver-sur-Mer. Pour ce vol, la France lui accorda la Légion d'honneur.
    • Général Charles Ailleret (1907-1968), chef d'État-Major des armées, inhumé dans le cimetière communal.
    • André Frank (1909-1971), homme de télévision, vécut durant toute son enfance à Ver-sur-Mer, dans la villa Juliette.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Fiche FR2500090 : Marais arrière-littoraux du Bessin sur le site de l'INPN
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Port-en-Bessin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Ver-sur-Mer et Port-en-Bessin-Huppain », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Port-en-Bessin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Ver-sur-Mer et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    23. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    26. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    27. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    28. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 103.
    29. Forêt de Quintefeuille. Tourbes de Ver et Asnelles, Néolithique, Gallo Romain et Moyen Âge.
    30. Archives du journal Ouest Eclair sur Gallica.
    31. Site du musée de l'America-Gold beach.
    32. « 77e anniversaire du Débarquement. Enfin un mémorial britannique en Normandie », sur msn.com, .
    33. https://www.avionslegendaires.net/2021/06/actu/la-patrouille-de-france-survole-les-plages-du-debarquement/
    34. « Ver-sur-Mer Calvados », sur GASO, la banque du blason (consulté le )
    35. « Ver-sur-Mer. L’ancien maire Pierre Frédéric est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    36. « Philippe Onillon, maire, s'entoure de trois adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    37. « Ver-sur-Mer. Élection électrique de Jean-Luc Véret à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    38. Communauté de communes Bessin Seulles et Mer
    39. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    41. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    43. Débat public parc éolien de Courseulles-sur-Mer
    44. « Église », notice no PA00111790, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Lionel Taccoen, Le Pari nucléaire français : histoire politique des décisions cruciales, Paris, L'Harmattan, , 208 p. (ISBN 978-2-7475-3884-8, lire en ligne), p. 44.
    46. « Nouveau Gpe S. Ver-Sur-Mer », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le )
    47. « Ouest-france.fr - La redécouverte de La Rosière » (consulté le )
    48. « Ouest-france.fr - Plus de 200 personnes ont vu La Rosière de Ver-sur-Mer »
    49. Régis Gignoux, « Guy », Le Figaro, no 60, (lire en ligne, consulté le ).

    Liens externes

    • Portail du Calvados
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.