Vespa velutina

Le frelon asiatique[1] ou frelon à pattes jaunes (Vespa velutina) est une espèce d'insectes hyménoptères de la famille des Vespidae, de la sous-famille des Vespinae et du genre Vespa. L'espèce est originaire d'Asie, avec une vaste aire de répartition dans des zones au climat tropical ou continental (Afghanistan, Inde, Chine, îles indonésiennes).

Une sous-espèce de couleur noire, Vespa velutina nigrithorax[1], a été introduite en France vers 2004 et s'est ensuite diffusée dans le reste de l'Europe[2],[3], où elle est désormais une espèce invasive, parfois considérée nuisible[4]. En avril 2020, ce frelon aurait colonisé presque toute la France, et a atteint le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne[5] et les Pays-Bas[6].

Description

Tête d'un Vespa velutina.

Reine ou fondatrice

La reine mesure jusqu'à 3,2 cm[7]. Son espérance de vie est d'un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu'à début août[1]. Elle se compose alors de larves qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de « première caste ».

Les fondatrices ne pondent qu'un œuf par jour en début de saison et le développement des larves nécessite 45 jours. Ce n'est donc que vers le 15 juin que la fondatrice a assez d'ouvrières pour la nourrir et à partir de là, elle ne fera plus que pondre (jusqu'à 100 œufs par jour).

Mi-juin, la colonie ne compte que des ouvrières puis vers la fin de l'été, également des mâles et des femelles sexuées[8]. Les femelles sexuées, futures reines, passent l'hiver en diapause dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.

Ouvrières

Une ouvrière mesure environ 1,5 à 3 cm[7]. Les insectes qui émergent/naissent d'une jeune colonie ont été moins nourris à l'état larvaire et sont en moyenne de petite taille (moins de cm). La taille moyenne des insectes augmente avec celle de sa colonie[7]. La sous-espèce Vespa velutina nigrithorax est reconnaissable à ses pattes jaunes, ses ailes sombres, son thorax noir, sa couleur sombre et son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune-orangé marqué d'un triangle noir.

Nid

Le nid, ou « guêpier », est fait de fibres de cellulose mâchée, comme chez la majorité des guêpes (certaines, non Vespidae, construisent avec de la boue). Il peut atteindre jusqu'à un mètre de haut et 80 cm de diamètre. Construit au printemps[9], il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées[10]. Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.

Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral[7]. Chaque nid abrite quelque 2 000 frelons, dont plus de 550 fondatrices qui peuvent, l'année suivante, nidifier si elles sont fécondées[8]. Cependant, un grand nombre de ces reines ne passeront pas l'hiver.

Il est abandonné pendant l'hiver. Durant cette période, il a été observé en France que certains oiseaux ravageaient le nid[11]. Ce comportement n'a aucune conséquence sur la pérennité de l'espèce puisque le nid est vide.

Le rayon d'action moyen d'une jeune ouvrière est estimé à 350 m. En vieillissant et si nécessaire, ce rayon moyen est estimé à 700 m avec un maximum estimé à 2 000 m de son nid[12].

Vespa crabro

Vespa crabro (le frelon d'Europe) est plus grand et plus coloré. Ses teintes rouges et jaunes contrastent avec l'aspect plus sombre de Vespa velutina[7],[13],[14].

Son nid est moins volumineux que celui de Vespa velutina et toujours ouvert vers le bas (celui de Vespa velutina s'ouvre sur le côté). Il est construit dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres.

Megascolia maculata

Megascolia maculata (la scolie des jardins ou scolie à front jaune) dispose de larges taches jaunes sur la tête et l'abdomen. La femelle peut mesurer jusqu'à cm, soit près d'cm de plus que Vespa velutina.

La scolie ne construit pas de nid mais forme une loge nymphéale autour des larves de coléoptères dans lesquelles les femelles pondent leurs œufs[15].

Régime alimentaire

Frelon asiatique cherchant des chenilles de pyrales du buis.
Frelon asiatique (vue de dessus).

Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar[2][16]. Pour nourrir ses larves, il capture différents insectes (mouches, guêpes, abeilles[17],[1], papillons, etc.).

Abeilles

Pour capturer les abeilles domestiques, il se place en vol stationnaire à l'entrée d'une ruche ou patrouille au-dessus des fleurs fréquentées par les abeilles. Sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir une abeille et de l'emporter avec lui. Il ne gardera de l'abeille que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de sa colonie. C'est un nouveau facteur d'affaiblissement des ruches.

Répartition

En Asie

Répartition en Asie des morphismes de couleurs de Vespa velutina.

Cette espèce est originaire d'Asie avec une vaste aire de répartition dans des zones au climat tropical ou continental : Afghanistan, sud de l'Inde, péninsule indochinoise, Chine (et Hong Kong), îles indonésiennes[1].

Elle a été signalée pour la première fois en Corée en 2006[18],[19], soit bien plus au nord que son aire de répartition naturelle.

En Europe

La sous-espèce de couleur noire (V. v. nigrithorax) est endémique en Asie continentale, avec un climat comparable à celui de la France ; ceci explique que cette sous-espèce ait pu non seulement s'établir en France mais aussi coloniser de nouveaux territoires en Europe[20],[1].

En 2020, le frelon aurait colonisé presque toute la France et en partie le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne[5], les Pays-Bas[6] et le Luxembourg[21].

En Europe, le frelon asiatique est inscrit depuis 2016 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[22]. Cela signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne[23]. Par ailleurs, les États membres ont l’obligation de surveiller et éradiquer les populations présentes dans la nature, ou si c’est irréalisable, de mettre en place des mesures de gestion efficaces pour limiter leur dispersion et réduire au minimum leurs effets néfastes.

En France

Signalements de la présence du frelon asiatique en France de 2004 à 2016.
Tête de frelon asiatique

Vespa velutina a été observé pour la première fois en France en 2004 en Lot-et-Garonne[2], provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées via le port du Havre[1],[24]. La première détermination de l'espèce fut réalisée à la suite d'un prélèvement effectué en novembre 2005 sur un fruit de kaki, commune de Nérac, (Lot-et-Garonne)[2]. En mai 2006, trois autres individus sont prélevés à Villeton (Lot-et-Garonne)[2]. Le signalement officiel de l'insecte est alors effectué dans le Bulletin de la Société entomologique de France[2] ainsi que le démarrage de son inventaire[25],[26]. Cette année-là, l'Aquitaine est vraisemblablement colonisée[27]. Il s'agit de la sous-espèce Vespa velutina nigrithorax. Il n'a habituellement aucune agressivité envers l'homme, mais les apiculteurs s'en inquiètent car il se nourrit d'abeilles.

En septembre 2009, un nid est découvert en Île-de-France au Blanc-Mesnil, au nord-est de Paris[28], mais en réalité, l'espèce aurait déjà franchi la frontière franco-belge (un nid de 60-80 cm de diamètre a été détruit par les pompiers, dans un bouleau, à environ 20 m de hauteur, à Somain (Nord) fin octobre 2011[29]). En octobre 2012, un nid est découvert à Jouy-en-Josas, au sud-ouest de Paris et, en novembre, un homme est mortellement piqué à Coron près de Saumur[30]. Deux nids sont détruits en Eure-et-Loir début août 2013[31]. Trois nids primaires ont été détruits en juin et juillet 2013 dans l'Eure ; aucun nid secondaire n'ayant été détecté, le département n'est pas déclaré officiellement colonisé[32]. En 2016, une quinzaine de personnes sont attaquées dans le Lot-et-Garonne, près de Foulayronnes, et deux d'entre elles sont hospitalisées[33].

Les scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle ont proposé à des naturalistes volontaires de signaler l'évolution et les déplacements de cette population sur leur site web via une fiche de signalement[34], en lien avec le réseau Daisie (Delivering Alien Invasive Species Inventories Europe) qui en Europe suit les espèces invasives, puis EASIN (European Alien Species Inofrmation Network). Une fiche d'aide à l'identification[35] est en ligne sur le site du système d’information sur la nature et les paysages (SINP).

Le front d'invasion progresse en moyenne de 78 km par an[8],[36], le frelon était présent sur 50 % du territoire métropolitain (majoritairement la moitié sud-ouest) en 2012[37]. La carte de sa répartition[38] est régulièrement mise à jour sur le site de l'INPN et celui du MNHN dédié à cette espèce.

Vespa velutina sur une feuille de bambou à Poitiers en 2014.

Fin 2015, l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte, met en évidence un phénomène de dépression de consanguinité chez les populations de frelons asiatiques de France qui « pourrait ralentir la croissance des colonies et à terme limiter l'expansion de cette espèce invasive »[39],[40]. Selon des chercheurs, en raison de leur faible diversité génétique, les colonies produisent trop de mâles et pas assez d'ouvrières. Cette étude dont la conclusion semble invalidée depuis par la fulgurance et la généralisation des invasions n'est pas corroborée par d'autres chercheurs.

En Belgique

Un nid de frelon asiatique est découvert pour la première fois à Guignies en [41].

Les premiers cas d'attaques de ruches ont été signalés en 2017. Le 12 août 2022, la commune de Flémalle (agglomération de Liège) lance sur ses différents canaux de communication un appel à la population afin de retrouver le nid des frelons asiatiques repérés par un apiculteur[42].

Systématique

L'espèce Vespa velutina a été décrite par l'entomologiste français Amédée Louis Michel Lepeletier en 1836[43].

Synonymie

  • Vespa auraria Smith, 1852

Nom vernaculaire

  • Frelon à pattes jaunes[25]
  • Frelon asiatique
  • Vespa veloutée[44]

Taxonomie

Liste des sous-espèces[45]
  • Vespa velutina ardens Buysson, 1905
  • Vespa velutina auraria Smith, 1852
  • Vespa velutina celebensis Perkins, 1910
  • Vespa velutina divergens Perkins, 1910
  • Vespa velutina flavitarsus Sonan, 1939
  • Vespa velutina floresiana van der Vecht, 1957
  • Vespa velutina karnyi van der Vecht, 1957
  • Vespa velutina mediozonalis Perkins, 1910
  • Vespa velutina nigrithorax Buysson, 1905
  • Vespa velutina sumbana van der Vecht, 1957
  • Vespa velutina timorensis van der Vecht, 1957
  • Vespa velutina variana van der Vecht, 1957.

Vespa velutina et l'être humain

Risques sanitaires

À quantité égale son venin n'est pas plus dangereux que celui de Vespa crabro[46],[47] ou de l'abeille domestique[48],[49],[50],[51].

Cependant trois situations, communes à ces deux espèces, peuvent entraîner des complications médicales : « piqûres multiples ou piqûre unique avec localisation muqueuse ou encore patient allergique au venin d’hyménoptère »[48]. À la date de 2009 un seul cas d'envenimation a été observé en France où en octobre 2007 un agriculteur piqué à douze reprises à la tête et traité médicalement présente un an plus tard des séquelles (névralgies persistantes et invalidantes) [48].

Comme tout insecte butineur, l'insecte isolé peut en principe être observé sans danger par exemple sur des fleurs. En revanche il est préférable de respecter une distance de sécurité de m des nids, périmètre à l'intérieur duquel ils peuvent se montrer agressifs. Le dard pouvant mesurer mm, une tenue spécifique est nécessaire avant de songer à s'approcher pour traiter et détruire un nid. La tenue classique pour apiculteur ne protège pas suffisamment.

Complication de la piqûre

La piqûre du Vespa velutina dans la gorge comme pour la plupart des piqures d'hyménoptères est susceptible de provoquer dans les cas les plus sévères un choc respiratoire, œdème de Quincke (la gorge gonfle, l'air ne passe plus) ou un choc anaphylactique, et provoquer une dilatation très importante des vaisseaux sanguins, et par conséquent une chute brutale de tension artérielle qui peut être fatale.[52]

Il est arrivé qu'une personne soit morte à la suite d'un choc allergique que des piqûres de cet insecte avaient provoqué[53].

Conséquences économiques et écologiques

Ce frelon s'attaque notamment aux abeilles ouvrières des ruches européennes Apis mellifera. Contrairement aux abeilles asiatiques qui savent se défendre contre le frelon asiatique en utilisant une méthode de défense appelée défense par hyperthermie[54],[55], les abeilles européennes n'utilisent pas cette méthode et n'arrivent donc pas à se défendre contre le frelon asiatique.

L'impact de cette espèce sur les ruchers ou sur les populations d'abeilles sauvages est à présent clairement reconnu. Aucun plan de lutte européen n'est pour autant mis en œuvre. L'efficacité des plans de lutte est variable selon la réactivité ou la carence de réactivité des autorités localement. À la fin de l'année 2011, le MNHN de Paris a déjà collecté près de 2 000 boulettes d'insectes ramenées aux nids par les ouvrières frelons à pattes jaunes[1].

Les abeilles et autres insectes pollinisateurs[56],[57] jouent un rôle important dans la reproduction des plantes à fleurs grâce au travail de pollinisation qu'elles assurent. Cela concerne en Europe plus de 20 000 espèces de plantes sauvages et de nombreuses plantes cultivées produisant des fruits, des légumes ou des oléagineux[58].

Un piégeage de grande ampleur est problématique car ces piégeages peuvent affecter gravement l'entomofaune locale[11],[59]. Pour cette raison, à la différence de la Dordogne, le Lot et Garonne s'est refusé au piégeage massif et envisage une expérimentation sur surface réduite et sous contrôle. Les résultats ont été exposés en 2009 et publiés en 2011[60]. Cette étude corrobore celle réalisée en 2009 par la Société linnéenne de Bordeaux, et portant sur quinze relevés de pièges effectués à Bordeaux ayant abouti à la capture de 93 frelons asiatiques et 16 000 autres insectes[61]. Cela démontre que le piégeage lorsqu'il est entrepris doit l’être avec le plus grand soin. En choisissant des dates précises, un piège bien conçu dans une bouteille plastique peut diminuer les effets indésirables. Le principe est que le piège amorcé avec des phéromones émises par le premier frelon capturé (et qui ne doit pas être noyé) va d'une part attirer les autres frelons et d'autre part servir de répulsif aux autres insectes. Ce piège ainsi amorcé est extrêmement efficace à condition de ne l'utiliser qu'à deux moments précis dans l'année. Capturer de façon ciblée un grand nombre de reines fondatrices en ne piégeant presque pas d'autres insectes est aujourd'hui une réalité à la portée de toute personne correctement informée.

L'arrêté du 22 janvier 2013[62] interdit, sur tout le territoire national Français et en tout temps, l'introduction volontaire dans le milieu naturel de spécimens vivants du frelon à pattes jaunes Vespa velutina. On entend par « spécimen vivant » tout œuf, larve, nymphe ou animal vivant.

Moyens de lutte

Larves de frelon asiatique, ou frelon à pattes jaunes (Vespa velutina) dans un nid qui vient d'être détruit.

Perche télescopique et soufre

Un nid peut être détruit jusqu'à 30 m de distance via une perche télescopique y injectant de l'anhydride sulfureux. La colonie est asphyxiée en quelques secondes par le liquide devenu gazeux et réfrigérant[63] (voir vidéo). Référence à l'arrêté ministériel autorisant l'utilisation du dioxyde de soufre[64].

Abat-guêpe

L'abat-guêpe, facile à réaliser avec une baguette de trente centimètres dont l'extrémité sera engluée (colle à rat, colle arboricole). Comme le montre la vidéo[65], la capture s'effectue par un « touché collé ». Cet outil sélectif et respectueux de l'environnement permet la capture des jeunes fondatrices appâtées au printemps sur des mangeoires contenant cires, bière brune, miel et protéines (viande de poisson, crevette). En se rendant toutes les deux ou trois heures près de la mangeoire, on peut éliminer facilement les fondatrices présentes sans toucher en aucune façon les insectes utiles (bien au contraire puisqu'ils trouvent une source d'alimentation dans la mangeoire). L'approche d'une fondatrice est particulièrement bruyante et caractéristique.

Pour exploiter le principe de « territorialité » et limiter la propagation de l'espèce, dès qu'un nid prospère est localisé il faut arrêter la capture des fondatrices errantes à ses abords afin de ne pas en tuer « sa » reine. Ce nid se chargera d'interdire l'implantation d'une colonie cachée et hors contrôle. Le nid prospère doit ensuite être détruit mi-juillet, quand ses fondatrices ne sont plus en mesure de conduire à terme une nouvelle colonie.

Contrairement à ce qui est dit dans de nombreux réseaux apicoles et sur internet[66], le piégeage des reines au printemps aurait peu d'effet sur le niveau de population de l'espèce ; et il est très néfaste au frelon commun (Vespa crabro) et autres insectes s'il est prolongé après avril. L'expérience des autres invasions de guêpes et les différentes études scientifiques sur leur biologie montre que beaucoup de fondatrices ne parviendront pas à créer une colonie viable (plus de 90 % mourront naturellement essentiellement lors de la compétition entre elles pour les sites de nidification)[67],[68],[69],[70],[71],[72]. Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) ainsi que le groupe de travail formé par le ministère de l'Agriculture, composé des administrations publiques, de représentants apicoles et de scientifiques, déconseillent le piégeage printanier du frelon asiatique[11],[73]. Le piégeage pose problème car il tue d’autres insectes[59],[61]. Dans un environnement perturbé, le frelon a plus de chances de s’installer. Le MNHN recommande la destruction des nids de frelons asiatiques, seule mesure semblant efficace, les techniques de piégeage étant pour le moment inutiles ou inadaptées.

Destruction des nids

Localiser les nids[74] et les détruire vers la mi-juillet avant la délocalisation éventuelle de la colonie et la naissance des futures fondatrices serait plus efficace[11],[8]. La localisation des nids dans les arbres est plus facile en automne, après la chute des feuilles. Bien que la colonie meure au cours de l'hiver, la destruction automnale de son nid est également conseillée car c'est à cette période que se développe la nouvelle génération de sexués mâles et femelles, que les femelles fondatrices sont fécondées, se dispersent et entrent en diapause, tandis que les mâles meurent. Cette destruction évite ainsi que les reproducteurs mâles et femelles quittent la colonie pour se reproduire[75].

Les frelons asiatiques sont territoriaux et deux nids ne cohabitent pas de manière pérenne à moins de 250 mètres d'un nid existant[76]. Des exceptions à cette règle existeraient (théorie des nids jumeaux[77]).

Protection des ruches

Entrée de ruche ayant une petite grille de protection contre les frelons

Il existe désormais des portes d'entrée de ruches laissant passer uniquement les abeilles. Et un grillage plus grand peut protéger les ruches ou simplement une zone située devant l'entrée de la ruche (« Muselière à frelon »)[78]. Il empêche les frelons d'y pénétrer et de la vider. Si ce grillage n'empêche pas les frelons d'attraper des abeilles en plein vol à l'entrée de la ruche, il limite fortement les dégâts (éventuellement en complément de pièges posés près des ruches). Il faut veiller à ce que le grillage ne bloque pas les mâles d'abeilles (faux bourdons) quand la fécondation doit avoir lieu[79]. Si une ruche a une reine vierge (supersédure ou essaimage), on peut ouvrir quelques ruches pourvoyeuses en mâles sélectionnés pour leur qualité. Le grillage ne bloque en tout cas pas les reines.

Poules et poulets

Les poulets en croissance, nés en couvaison naturelle et éduqués par la poule sont des prédateurs occasionnels du frelon à pattes jaunes. Il peut être envisageable d'installer des ruches dans un poulailler[80],[81]. Un agriculteur et apiculteur breton a remarqué en juin 2016 que la poule de Janzé est un prédateur naturel du frelon asiatique, et il s'en sert pour protéger ses ruches[82].

Plante carnivore

Dans une étude, menée depuis l'automne 2014, le Jardin des plantes de Nantes, a découvert qu'une plante carnivore, la Sarracenia oreophila, attirait, en particulier, le frelon asiatique à pattes jaunes, et était prometteuse dans la lutte contre cette espèce, un pied de cette plante, pouvant éliminer près de 50 frelons. L'étude menée à Nantes, en mars 2015, avec la collaboration du Muséum national d'histoire naturelle, a permis de piéger 600 mouches et 600 frelons[Note 1],[83]. Des chercheurs de l'université de Tours, essaient de mettre au point un piège en plastique, sur la base de la molécule odoriférante, attirant cette espèce[84]. Si une molécule attractive et sélective pouvait en être extraite, cette plante pourrait être un réel espoir pour les apiculteurs, dont les ruches sont décimées par cette espèce envahissante, en permettant de limiter son impact sur leurs ruches.

Signalement

Le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) réalise l'inventaire des nids de frelons asiatiques à l'aide d'un formulaire en ligne ou d'une fiche téléchargeable sur le site web de l'INPN. Cet inventaire est important car il s'agit de l'un des principaux outils de l'étude de l'invasion : il permet de mieux appréhender et contrôler l'expansion de l'espèce en France[1], de vérifier l'efficacité des systèmes de lutte locaux ou à plus grande échelle et de prévoir les zones envahies des années à venir[1],[20].

Chacun peut y participer en remplissant une des fiches[26],[85],[86].

Outre les inventaires d'études, il existe par ailleurs pour l'Europe des dispositifs opérationnels tel que le réseau d’apiculteurs indépendants (ApiVigi) qui permet de prendre en charge la localisation des nids de frelons asiatiques à partir de signalements effectués sur le site web www.apivigi.com ainsi que leurs destructions en collaboration avec divers organismes publics ou privés.

Parasites

Nématode mermithidé parasite du frelon asiatique

On cherche à mieux les connaitre, car ils peuvent jouer un rôle en matière de lutte biologique. Trois spécimens d'un nouveau parasite du frelon asiatique ont été récoltés en France en 2012[87]. Ce nématode mermithidé du genre Pheromermis, probablement de l'espèce Pheromermis vesparum, parasite le frelon ; c'est une espèce locale, européenne, qui s'est adaptée à un nouvel hôte. Selon l'Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (Muséum national d'Histoire naturelle/CNRS/EPHE/UPMC) en 2015, il n'arrêtera pas l'invasion, car peu ont été trouvés à ce jour, ses hôtes secondaires (insectes à phase aquatique comme les phryganes) composent exceptionnellement le régime alimentaire de ce frelon, et surtout, les colonies de frelons sont très résistantes au parasitisme. L'utilisation de ce parasite en lutte biologique ne sera donc pas possible[88],[11].

À l'échelle nationale

Les premières demandes de la part des députés au gouvernement datent de l'année 2007. Entre janvier 2007 et avril 2007, six députés font part de leur inquiétude et demandent au ministère de l'Écologie et au ministère de l'Agriculture la mise en place d'une réponse coordonnée au point de vue national face au développement de Vespa velutina[89][90][91][92][93][94].

En octobre 2008, le député Martial Saddier remet au gouvernement son rapport sur la filière apicole[95]. Il y recommande la protection des ruches, la destruction des nids et le piégeage. Il constate l'absence de « disposition juridique relative à la lutte contre les invasifs. » Il propose que la lutte soit organisée au niveau national et local, de légiférer sur le statut invasif, de structurer la communication et de développer les contacts avec la Chine où cet insecte est déjà présent.

En mars 2009, le député Pascal Deguilhem député de la Dordogne demande au gouvernement que Vespa velutina soit catégorisé « insecte nuisible »[96]. Le ministère de l'Agriculture répondra en juin 2009 en déclarant que « cette démarche doit s'inscrire dans une réflexion plus large, relative à la gestion des espèces exogènes invasives ».

En décembre 2012, le frelon asiatique, Vespa velutina, a été classé, par arrêté ministériel au titre du code rural et de la pêche maritime, comme danger sanitaire de 2e catégorie pour l’Abeille domestique, Apis mellifera[97].

En janvier 2013, il a été classé « espèce exotique envahissante » au titre du code de l'environnement[98].

Ces deux arrêtés permettent respectivement, la mise en place d’un programme de lutte, collectif et volontaire et l’interdiction de l’introduction de ce frelon dans le milieu naturel. La formation d’un groupe de travail composé des administrations publiques, de représentants apicoles et de scientifiques a permis la réalisation d’une note de service définissant les mesures de surveillance, de prévention et de lutte[73].

À l'échelle locale

En avril 2008, la préfecture de la Gironde informait l'ensemble des maires du département des démarches réglementaires à suivre en cas de découverte d'un nid et que le piégeage serait organisé par « les professionnels de l'apiculture »[99]. En décembre 2008, la préfecture de Gironde rappelait aux maires que l'espèce n'était pas déclarée nuisible[100] et que l'État n'avait pas ainsi à prendre en charge son éradication.

En janvier 2009, le conseil général de la Gironde incitait les particuliers à créer des pièges[101] à l'aide de bouteilles en plastique découpées dotées « d'un mélange de vin blanc, de bière brune et d'un trait de sirop de cassis ». Il était précisé que le piège devait être retiré d'ici début mai pour éviter le risque de capturer d'autres espèces d'insectes. Ces pièges visaient la collecte des reines.

Dès 2008 la Préfecture de la Dordogne a officiellement lancé une campagne de pièges à jeunes reines. En 2011, les campagnes officielles diligentées par la Préfecture de la Dordogne ont été abandonnées. Les pièges à jeunes reines du printemps sont hélas inutiles pour limiter l'espèce.

Au regard de la situation actuelle dans les zones infestées initialement et la colonisation qui continue de s’étendre sans faiblir à l’ensemble de notre pays[réf. nécessaire], voire à certains pays voisins, force est de constater que les recettes mises en œuvre pour contenir l’expansion de Vespa velutina depuis son introduction, sont inefficaces.

Couverture par les médias

L'année 2009 marque le début du traitement de l'information par les médias d'un point de vue national et dans des régions où Vespa velutina n'est pas encore recensé[102]. L'édition du Parisien du 18 août 2009 a mis Vespa velutina à sa une[103] en citant des attaques virulentes de cette espèce envers l'homme si ce dernier s'aventure près de l'essaim, par conséquent perçu comme une menace. La propagation géographique aux régions voisines y est présentée comme fulgurante, ainsi que la disproportion entre le nombre de frelons asiatiques par essaim par comparaison aux nids de frelons en Allemagne ; l'espèce allemande n'aurait, aux dires de l'article, aucune chance de survie en cas d'introduction dans son milieu de l'espèce invasive.

Le journal Sud Ouest relate également l'expérience conduite par Francis Ithurburu, un apiculteur de Biscarrosse (Landes) qui tente d'exploiter le caractère territorial du frelon asiatique pour en limiter l’expansion[104].

Notes et références

Notes

  1. Selon, le directeur du Jardin des Plantes, compte tenu qu'un pied peut éliminer près de 50 frelons, la plante ne serait pas suffisante, pour faire face à une colonie de 3 000 individus.

Références

  1. « Biologie du frelon asiatique Vespa velutina », sur le site du Muséum national d'histoire naturelle (consulté le ).
  2. Jean Haxaire, Jean-Pierre Bouguet et Jean-Philippe Tamisier (2006). « Vespa velutina Lepeletier, 1836, une redoutable nouveauté pour la faune de France (Hym., Vespidae) », Bulletin de la Société entomologique de France, 111(2):194.
  3. Claire Villemant, Jean Haxaire, Jean-Claude Streito (2006). Premier bilan de l’invasion de Vespa velutina lepeletier en France (Hymenoptera, Vespidae), Bulletin de la Société entomologique de France, 111(4):535.
  4. Classement du frelon asiatique comme nuisible de première catégorie (France 2012)
  5. Voir cartographie du 11/04/2017 sur http://frelonasiatique.mnhn.fr/
  6. Quentin Rome et Claire Villemant, « Le Frelon asiatique, Vespa velutina - Carte de sa progression en Europe », sur http://frelonasiatique.mnhn.fr/, (consulté le )
  7. « Identification du frelon asiatique Vespa velutina », sur le site du Muséum national d'histoire naturelle (consulté le ).
  8. (en) Q. Rome, F. J. Muller, A. Touret-Alby et E. Darrouzet, « Caste differentiation and seasonal changes in Vespa velutina (Hym.: Vespidae) colonies in its introduced range », Journal of Applied Entomology, , n/a-n/a (ISSN 1439-0418, DOI 10.1111/jen.12210, lire en ligne, consulté le )
  9. Mollet et al. (2007) - Voir reportage photo sur la fabrication du nid..
  10. Vidéo d'un nid de Vespa velutina analysé aux rayons X dans La Libre Belgique, 2009.
  11. « Lutter contre le frelon asiatique Vespa velutina », sur le site du Muséum national d'histoire naturelle (consulté le )
  12. Éric Darrouzet, « Flight capacities of yellow-legged hornet (Vespa velutina nigrithorax, Hymenoptera: Vespidae) workers from an invasive population in Europe », PLOS ONE, vol. 13, no 6, , e0198597 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0198597, lire en ligne, consulté le ).
  13. Différences entre frelons asiatiques et européens.
  14. Frelons européens.
  15. Étude éthologique de la « Scolie à front jaune »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  16. Jean Haxaire, « Le frelon asiatique Vespa velutina, un nouveau prédateur de l’abeille ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur La Santé de l'Abeille (consulté le ).
  17. AFP, « Le frelon asiatique, prédateur des abeilles, s'est implanté en France »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.agrisalon.com, (consulté le )
  18. Kim, Jeong-Kyu, Munbo Choi, and Tae-Young Moon. “Occurrence of Vespa Velutina Lepeletier from Korea, and a Revised Key for Korean Vespa Species (Hymenoptera: Vespidae).” Entomological Research 36 (2006): 112.
  19. Choi, Moon Bo, Jeong Kyu Kim, and Jong Wook Lee. “Checklist and Distribution of Korean Vespidae Revisited.” Korean Journal of Applied Entomology 52, no 2 (1er juin 2013): 85–91. doi:10.5656/KSAE.2013.02.1.072.
  20. Villemant, C., Barbet-Massin, M., Perrard, A., Muller, F., Gargominy, O., Jiguet, F., Rome, Q., 2011. « Predicting the invasion risk by the alien bee-hawking yellow-legged hornet Vespa velutina nigrithorax across Europe and other continents with niche models. », Biological Conservation 144, 2142–2150.
  21. Ries, C. & M. Pfeiffenschneider (Eds.), 2020. Vespa velutina nigrithorax de Buysson, 1905. In: neobiota.lu - Invasive Alien Species in Luxembourg. National Museum of Natural History, Luxembourg. URL: https://neobiota.lu/vespa-velutina/ [Accessed 2020-09-15].
  22. « List of Invasive Alien Species of Union concern - Environment - European Commission », sur ec.europa.eu (consulté le )
  23. « RÈGLEMENT (UE) No 1143/2014 du parlement européen et du conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes »
  24. (en) M. Arca, F. Mougel, T. Guillemaud et S. Dupas, « Reconstructing the invasion and the demographic history of the yellow-legged hornet, Vespa velutina, in Europe », Biological Invasions, vol. 17, , p. 2357-2371 (ISSN 1387-3547 et 1573-1464, DOI 10.1007/s10530-015-0880-9, lire en ligne, consulté le )
  25. INPN.
  26. Formulaire de signalement MNHN
  27. http://www.frelon-asiatique.com.
  28. « Le frelon asiatique repéré pour la première fois en Ile-de-France ».
  29. La Voix du Nord : Le frelon asiatique s'invite dans un bouleau, au fond du jardin d'un couple de Somain, 2011-11-01, et reportage France 3 sur la destruction du nid de Somain.
  30. (en) « Article de The Telegraph signalant un nid à Jouy-en-Josas et des piqûres mortelles à Coron près de Saumur » (consulté le ).
  31. « Les frelons asiatiques sont là !, l'Écho républicain, 7 août 2013 » (consulté le ).
  32. Des nids de frelons asiatiques détruits dans l'eure sur www.infonormandie.com 5 octobre 2013.
  33. « Lot-et-Garonne: des frelons attaquent des randonneurs, deux personnes hospitalisées », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
  34. Fiche de signalement d'individus ou de nids de frelon asiatique (France, MNHN).
  35. Fiche descriptive, Frelon Asiatique (Museum, MNHN).
  36. (en) Christelle Robinet, Christelle Suppo et Eric Darrouzet, « Rapid spread of the invasive yellow-legged hornet in France: the role of human-mediated dispersal and the effects of control measures », Journal of Applied Ecology, vol. 54, no 1, , p. 205–215 (DOI 10.1111/1365-2664.12724, lire en ligne, consulté le )
  37. Actualités INPN, Mise à jour de la distribution de Vespa velutina, 3 avril 2012.
  38. Données sur la répartition, INPN.
  39. « Frelon asiatique: la fin programmée de son expansion ? », sur cnrs.fr,
  40. (en) E Darrouzet, J Gévar, Q Guignard et S Aron, « Production of Early Diploid Males by European Colonies of the Invasive Hornet Vespa velutina nigrithorax », PLoS ONE, vol. 10, no 9, , p. 0136680 (DOI 10.1371/journal.pone.0136680, lire en ligne)
  41. Vincent Clérin et Vinciane Votron, « Menace pour les abeilles, les frelons asiatiques arrivent en Belgique », sur rtbf.be, .
  42. « La commune de Flémalle recherche un nid de frelons asiatiques sur son territoire », sur RTBF (consulté le )
  43. Histoire naturelle des insectes. Hyménoptères, Paris, Roret, 1836–46 ; textes en ligne : atlas.
  44. Amédée Louis Michel comte Lepeletier de Saint Fargeau, Histoire naturelle des insectes. Hyménoptères, Paris, Librairie Encyclopédique de Roret, , 547 p. (lire en ligne), p. 507
  45. « Vespa velutina Lepeletier, 1836 », sur Catalogue of Life, catalogueoflife.org (consulté le ).
  46. Dangers liés aux piqûres du frelon asiatique.
  47. Gare au frelon asiatique par Christophe Doré dans Le Figaro du 16 juillet 2011.
  48. Conséquences sanitaires de l’installation du frelon asiatique Vespa velutina en France : expérience des Centres Antipoison français..
  49. Luc de Haro, Magali Labadie, Pierre Chanseau et Claudine Cabot, « Medical consequences of the Asian black hornet (Vespa velutina) invasion in Southwestern France », Toxicon, vol. 55, (DOI 10.1016/j.toxicon.2009.08.005, lire en ligne, consulté le )
  50. C. Schwartz, C. Villemant, Q. Rome et F. Muller, « Vespa velutina (frelon asiatique) : un nouvel hyménoptère en France », Revue française d'allergologie, vol. 52, (DOI 10.1016/j.reval.2012.06.002, lire en ligne, consulté le )
  51. D. Viriot, S. Sinno-Tellier et L. de Haro, « Ce frelon asiatique qui fait si peur : quoi de neuf en urgence ? », Toxicologie Analytique et Clinique, vol. 27, (DOI 10.1016/j.toxac.2015.03.036, lire en ligne, consulté le )
  52. « Frelons asiatiques : sont-ils dangereux et comment les repérer ? », sur www.rtl.fr (consulté en )
  53. « Une femme de 40 ans succombe après des piqûres de frelons, près de Vire », Ouest France,
  54. Conférence “Bilan des connaissances sur l'invasion du frelon asiatique en France et dans le monde”, Claire Villemant, Poitiers, 14 mars 2018.
  55. « Bilan des connaissances sur l’invasion du frelon asiatique en France et dans le monde », sur Muséum national d'Histoire naturelle (consulté le )
  56. (en) Lucas A. Garibaldi, Ingolf Steffan-Dewenter, Rachael Winfree et Marcelo A. Aizen, « Wild Pollinators Enhance Fruit Set of Crops Regardless of Honey Bee Abundance », Science, vol. 339, , p. 1608-1611 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 23449997, DOI 10.1126/science.1230200, lire en ligne, consulté le )
  57. Jeff Ollerton, Rachael Winfree et Sam Tarrant, « How many flowering plants are pollinated by animals? », Oikos, vol. 120, (DOI 10.1111/j.1600-0706.2010.18644.x, lire en ligne, consulté le )
  58. (en) Alexandra-Maria Klein, Bernard E. Vaissière, James H. Cane et Ingolf Steffan-Dewenter, « Importance of pollinators in changing landscapes for world crops », Proceedings of the Royal Society of London B: Biological Sciences, vol. 274, , p. 303-313 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 17164193, PMCID 1702377, DOI 10.1098/rspb.2006.3721, lire en ligne, consulté le )
  59. Quentin Rome, Franck Muller, Thomas Théry, Judith Andrivot, Sandy Haubois, Étienne Rosenstiehl et Claire Villemant, « Impact sur l’entomofaune des pièges à bière ou à jus de cirier utilisés dans la lutte contre le frelon asiatique », Proceedings of the Journée Scientifique Apicole, , p. 18-20 (lire en ligne)
  60. Haxaire J. & Villemant C. (2011), « Efficacité et impact sur l’entomofaune des pièges à frelon asiatique », Insectes no 159 décembre 2010 : 35.OPIE.
  61. Patrick Dauphin et Hervé Thomas, « Quelques données sur le contenu des « pièges à frelons asiatiques » posés à bordeaux (gironde) en 2009 », Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux, vol. 144, no 3, , p. 287-297 (lire en ligne)
  62. JO du 9 février 2013.
  63. En guerre contre les frelons asiatiques.
  64. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027933967&dateTexte=&categorieLien=id.
  65. Vidéo de l'abat-guêpe.
  66. Réponses aux inquiétudes sur le piégeage des frelons, piégeage massif et imparfaitement sélectif.
  67. (en) Jacqueline R. Beggs, Eckehard G. Brockerhoff, Juan C. Corley et Marc Kenis, « Ecological effects and management of invasive alien Vespidae », BioControl, vol. 56, , p. 505-526 (ISSN 1386-6141 et 1573-8248, DOI 10.1007/s10526-011-9389-z, lire en ligne, consulté le )
  68. (en) George J. Gamboa, « Intraspecific Defense: Advantage of Social Cooperation Among Paper Wasp Foundresses », Science, vol. 199, , p. 1463-1465 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 17796680, DOI 10.1126/science.199.4336.1463, lire en ligne, consulté le )
  69. Archer, Mickael E. Vespine Wasps of the World. Behaviour, Ecology and Taxonomy of the Vespinae. Vol. 4. Monograph Series. Manchester: Siri Scientific Press, 2012..
  70. B. J. Donovan, « Life cycle of Sphecophaga vesparum (Curtis) (Hymenoptera: Ichneumonidae), a parasitoid of some vespid wasps », New Zealand Journal of Zoology, vol. 18, , p. 181-192 (ISSN 0301-4223, DOI 10.1080/03014223.1991.10757965, lire en ligne, consulté le )
  71. Edwards, Robin. Social Wasps : Their Biology and Control. East Grinstead [Eng.]: Rentokil, 1980..
  72. Cottam, R. “On New Methods of Controlling Ground Wasps.” North Western Naturalist 23 (1948): 127–129..
  73. « Note de service DGAL/SDSPA/N2013-8082 » [PDF], sur agriculture.gouv.fr, (consulté le )
  74. Comment localiser une colonie de frelons asiatiques ?.
  75. (en) Claire Villemant, Morgane Barbet-Massin, Adrien Perrard, Franck Muller, Olivier Gargominy, Frédéric Jiguet, Quentin Rome, « Predicting the invasion risk by the alien bee-hawking Yellow-legged hornet Vespa velutina nigrithorax across Europe and other continents with niche models », Biological Conservationl, vol. 144, no 9, , p. 2142-2150 (DOI 10.1016/j.biocon.2011.04.009).
  76. Frelon contre frelon..
  77. http://www.frelon-asiatique.com/10/nids-jumeaux.html Nids jumeaux de frelons asiatiques.
  78. Cabane grillagée, sur le site du Museum d'histoire naturelle
  79. « Pour protéger les abeilles des frelons asiatiques, testez la muselière » (consulté le )
  80. Christine Lescoutte-Gardent « Landes : le poulet, l'arme fatale contre frelon asiatique ? » Sud Ouest, 1er octobre 2013.
  81. « Landes : la poule comme prédateur du frelon asiatique », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )
  82. « Ces super-poules chassent le frelon asiatique », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
  83. Alain Moreau, « Sarracenia, la plante tueuse du frelon asiatique », sur paysdechateaubriant.fr (consulté le ).
  84. « Une plante tueuse de frelons asiatiques découverte à Nantes », sur sciencesetavenir.fr (consulté le ).
  85. Fiche de signalement des nids du MNHN
  86. Fiche de signalement des nids de La Hulotte
  87. (en) Claire Villemant, Dario Zuccon, Quentin Rome, Franck Muller, George O. Poinar Jr et Jean-Lou Justine, « Can parasites halt the invader? Mermithid nematodes parasitizing the yellow-legged Asian hornet in France », PeerJ, vol. 3, , e947 (ISSN 2167-8359, DOI 10.7717/peerj.947). Texte intégral gratuit en français « Des parasites peuvent-ils stopper l'invasion ? Des nématodes mermithidés parasitent le frelon asiatique à pattes jaunes en France » : https://dx.doi.org/10.7717/peerj.947/supp-1.
  88. Communiqué de presse MNHN-CNRS-EPHE-UPMC du 21 mai 2015.
  89. Question de Bernard Mazouaud le 30/01/2007.
  90. Question de Germinal Peiro le 30/01/2007.
  91. Question de Jean Dionis du Séjour le 06/02/2007.
  92. Question de Michel Diefenbacher le 27/02/2007.
  93. Question d'Alain Merly le 06/03/2007.
  94. Question de Jean-Luc Warsmann le 06/03/2007.
  95. Rapport du député Martial Saddier Pour une filière apicole durable, octobre 2008.
  96. Question au gouvernement.
  97. « Fac-similé JO du 28/12/2012, texte 58 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  98. « Fac-similé JO du 09/02/2013, texte 23 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  99. Campagne 2008 de lutte contre le frelon asiatique en Gironde envoyé par la préfecture aux maires de Gironde en avril 2008].
  100. Point de situation sur la campagne 2008 de lutte contre le frelon asiatique en Gironde envoyé par la préfecture aux maires de Gironde en décembre 2008.
  101. « Contre la prolifération du frelon asiatique », Gironde, no 83, , p. 15 (ISSN 1141-5932, lire en ligne).
  102. « L’arrivée du frelon asiatique inquiète les apiculteurs », L'Alsace, (lire en ligne).
  103. un des articles du Parisien dans l'édition du 18 août 2009.
  104. Yann Saint-Sernin, « Frelon contre frelon », sur http://www.sudouest.fr, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Base de référence

Autres liens externes

  • Portail de l’entomologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.