Viatcheslav Tchornovil
Viatcheslav Maximovitch Tchornovil (en ukrainien : Чорновіл Вячеслав Максимович), né le dans l'oblast de Tcherkassy et mort le à Boryspil, était un homme politique ukrainien, ancien dirigeant du Mouvement populaire d'Ukraine (le Roukh).
Député IIIe Rada ukrainienne (d) | |
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Représentant à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (d) Ukraine | |
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Invité spécial de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (d) Ukraine | |
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Député IIe Rada ukrainienne (d) | |
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Député Ire Rada ukrainienne (d) | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Boryspil |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Вячеслав Максимович Чорновіл |
Nationalités | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Atena Pashko (en) |
Enfants |
Religion |
Église orthodoxe autocéphale ukrainienne (en) |
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Parti politique | |
Membre de |
Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe IIIe Rada ukrainienne (d) |
Maître |
Mykola Bazylivski (d) |
Distinctions |
Parcours
Viatcheslav Tchornovil est né au village Yarki en Ukraine alors sous régime soviétique. Il a fait ses études à l'Université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev dont il est diplômé en 1960, avec mention. Il était membre du Komsomol. Jusqu'en 1963, il travaille à la télévision à Lviv. En 1964, il s'installe à Vychhorod où il travaille à la construction de la centrale hydroélectrique et du réservoir de Kiev. En 1964, il rédige une thèse portant sur les publications de Borys Hrinchenko et devient collaborateur du journal Molodaya gvardya d'où il est licencié après son discours au cinéma Ukraïna avant la projection du film Les Chevaux de feu de Sergueï Paradjanov contre l'arrestation des intellectuels ukrainiens, dits les chestidesiatniks. Il soutient aussi Ivan Dziouba qui avait lui aussi tenu un dscours dissident lors cette séance[1]. Il trouve un poste dans le journal Drug tchitatelya (Друг читателя).
Au mois de , il est condamné à six ans de prison pour son livre consacré aux chestidesiatniks Le Malheur d'avoir trop d'esprit. Il est gracié en 1969 et vit de travail occasionnel. Ainsi, il se fait embaucher à la station météorologique de l'Oblast de Transcarpatie, puis, sur le site des fouilles archéologiques dans l'Oblast d'Odessa, puis, à la gare du chemin de fer à Lviv.
Pour l'édition du journal clandestin Ukraïnski vestnik (Украинский вестник), il fut condamné à six ans de camps, avec l'exil en Mordovie et en Yakoutie. Il fut libéré en 1978.
Le , il rejoint le groupe d'Helsinki dirigé par l'écrivain Nikolaï Roudenko[2].
Sa troisième condamnation a lieu en 1980. Il effectue trois des six années de condamnation prévues au camp de Yakoutie, mais il est interdit d'entrée en Ukraine. Il réussit à revenir seulement en 1985.
Le 8-, alors que la perestroïka bat son plein, il se forme avec la participation de Tchernovil le Mouvement populaire d'Ukraine à la Perestroïka, qui deviendra le Mouvement populaire d'Ukraine. Le , Tchernovil est élu député du peuple d'Ukraine avec 68,60 % des voix.
Il a été candidat à l'Élection présidentielle ukrainienne de 1991, obtenant 24 % des voix.
À partir de 1995 et jusqu'à sa mort, Tchernovil était membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
On lui remet le prix national Taras Chevtchenko en 1996.
Le , il est élu pour la troisième fois à la Rada suprême d'Ukraine.
En , il s'engage dans la course à l'élection présidentielle avec Hennadiy Udovenko avant de se rétracter en .
Les circonstances de sa mort, peu avant l’élection présidentielle de 1999, dans un accident automobile à Boryspil dans l'oblast de Kiev, sont controversées. En 2014, après plusieurs expertises, le tribunal de l'Oblast de Kiev a clos l'enquête et Viatcheslav Tchornovil fut officiellement déclaré mort dans un accident[3],[4],[5]. Il repose au Cimetière Baïkove.
Hommages
En 2000, le titre de Héros de l'Ukraine lui fut décerné à titre posthume[6].
On a inauguré les monuments de Tchornovil à Kaniv (1999), à Lviv (2002), à Ivano-Frankivsk (2005), à Kiev (2006), à Mykolaïv (2007), à Khmelnytskyï (2007).
Une pièce commémorative ukrainienne de deux hryvnias à l'effigie de Tchornovil a été émise en 2003 ainsi qu'un timbre de poste en 2008.
Six écoles, deux universités et plusieurs rues portent son nom.
Le , le film de Vladimir Onichtchenko relatant le parcours du journaliste est sorti avec le titre Celui qui a réveillé l’État de pierre (Пробудивший каменное государство)[7].
Ouvrages
Il a écrit (traduit en français) : Le malheur d'avoir trop d'esprit, [Trd. Hélène Zamoyska]. P.I.U.F., Paris 1974 et Je ne vous demande rien Trd. de l'ukrainien. P.I.U.F., Paris, 1977.
Notes et références
- Rapp et Ovsienko 2005.
- http://olexa.org.ua/ukr/helsinki/index.htm
- (ru) « Суд отказался закрыть дело о гибели Вячеслава Чорновила. », sur korrespondent.net, (consulté le )
- (ru) « Тело Чорновила эксгумируют. », sur segodnya.ua, (consulté le )
- (ru) « Чорновил рассказал, почему убили его отца. », sur glavred.info, (consulté le )
- (uk) Leonid Koutchma, « Про присвоєння звання Герой України. Президент України; Указ від 21.08.2000 № 997/2000 », sur rada.gov.ua, (consulté le )
- (ru) Алена Яхно, « В Киеве вспоминали Вячеслава Чорновила. », sur day.kiev.ua, (consulté le )
Liens externes
- (uk) I. Rapp et V. Ovsienko (traducteur), « Dzyuba Ivan Mykhaylovych », Дисидентський рух в Україні (traduction Mouvements dissidents en Ukraine), (lire en ligne [archive du ])
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