Vidéo composite
Vidéo composite ou « Vidéocomposite », parfois appelée CVBS (Composite Video Blanking Synchro), désigne le signal de base de la vidéo couleur analogique. Il trouve son origine dans le signal vidéo noir et blanc existant combiné avec les signaux de télévision couleurs :
- compatibilité du signal couleur avec les récepteurs noir et blanc ;
- compatibilité du signal noir et blanc avec les récepteurs couleur.
Ne doit pas être confondu avec Vidéo composante.
Type | Connecteur composite vidéo |
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Connexion à chaud | Oui |
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Externe | Oui |
Le signal vidéo composite véhicule simultanément les informations liées à la chrominance (couleurs) et celles liées à la luminance de l'image (noir et blanc) pour chacun des points qui composent l'image à afficher à l'écran.
Historiquement, trois systèmes de codage de vidéo composite ont vu le jour :
- le NTSC, essentiellement aux États-Unis au Canada et au Japon ;
- le SECAM, en France, dans les pays de l'Europe de l'Est, et en Afrique ;
- le PAL, en Europe de l’Ouest (à l’exception de la France), en Amérique du Sud, en Australie et en Afrique.
Le mode vidéocomposite est le plus souvent utilisé pour l'entrée/sortie vidéo analogique des :
- téléviseurs via la connectique Péritélévision ou prise RCA ;
- moniteurs de PC (entre 1976 et 1985)
- magnétoscopes, via la connectique Péritélévision ou prise RCA
- caméscopes, via les prises RCA ou connecteur Jack ;
- lecteurs laserdisc, via les prises RCA ;
- caméras vidéo analogiques en circuit fermé (vidéo-surveillance, ...);
- appareils photo numériques, via connecteur Jack ;
- consoles de jeux vidéo via la connectique Péritélévision ou prise RCA.
Principes et déclinaisons
Avec la combinaison des informations de luminance et de chrominance, le signal vidéocomposite accuse certains défauts parmi lesquels : le moirage.
La séparation des signaux avec par exemple le mode Y/C (Luminance/Chrominance) résout ce problème mais nécessite deux liaisons séparées (câble coaxial).
De même, dans le mode YCbCr ou « Vidéo à composantes séparées », le signal Y de luminance et les deux autres signaux de chrominance différenciée (B-Y et R-Y) sont exploités séparément. Ce mode nécessite trois liaisons séparées (câble coaxial).
Depuis les années 2000, le mode analogique « vidéocomposite », très limité vis-à-vis des nouvelles technologies d'écrans (passage du tube cathodique au LCD et au plasma) et de stockage d’enregistrements sur supports numériques (DVD puis Blu-Ray), est progressivement remplacé par les liaisons numériques de type DVI et HDMI. Ces liaisons numériques offrent de nombreux avantages comme des résolutions beaucoup plus élevées, des couleurs plus fidèles ou une sensibilité bien moindre aux perturbations électromagnétiques. L'utilisation d'une chaîne numérique (Lecteur + câble + écran) a permis de s'affranchir des étapes de modulation et de démodulation des signaux induisant des gains en qualité et en coûts de fabrication. Toutefois, la plupart des équipements modernes conservent des entrées et sorties vidéo au format composite par souci de compatibilité avec le parc existant de périphériques (caméras, consoles de jeux vidéo, etc.)
Liens externes
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