Vieilley
Vieilley est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Vieilley | |||||
L'église Saint-Léger à Vieilley. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Grand Besançon Métropole | ||||
Maire Mandat |
Franck Raclot 2020-2026 |
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Code postal | 25870 | ||||
Code commune | 25612 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vieilleys | ||||
Population municipale |
692 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 73 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 20′ 16″ nord, 6° 04′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 215 m Max. 593 m |
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Superficie | 9,43 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Baume-les-Dames | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Vieilley est situé à 12 km (à vol d'oiseau) au nord-est de Besançon, à environ 250 m d'altitude. Le village s'étend sur le sud de la vallée de l'Ognon et le nord de la Grande Côte, au pied du fort de la Dame Blanche (fort de Chailluz ou Kirgener). Vieilley est frontalier avec la Haute-Saône, au nord-ouest du département du Doubs.
La commune de Vieilley a une superficie de 9,43 km² limitée au nord par l'Ognon, au sud par Besançon, la Grande Côte et la forêt de Chailluz (où l'on trouve le point culminant de la commune à 593 m) et à l'ouest par Mérey-Vieilley.
Accès
Vieilley est située au bord de la route départementale de Devecey à Moncey. L'autoroute la plus proche est l'A36 à Marchaux, à environ 11 km. Au sud de Vieilley passe la ligne TGV Mulhouse - Besançon - Lyon[1].
La commune est desservie par la ligne 65 du réseau de transport en commun Ginko.
Toponymie
Villiacus en 1049 ; De Villeyaco en 1143 ; Fertalita de Veilley en 1260 ; Ecclesia de Veilley au XIIIe siècle ; De Veilley au XIVe siècle ; Veilley en 1343[2].
Communes limitrophes
Cromary (Haute-Saône) |
Palise | |||
Mérey-Vieilley | N | Venise | ||
O Vieilley E | ||||
S | ||||
Besançon, Braillans | Marchaux-Chaudefontaine |
Urbanisme
Typologie
Vieilley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), terres arables (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), prairies (8,7 %), zones urbanisées (4,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Antiquité
En 1992, Daniel Daval a découvert à Vieilley des restes de céramique sigillée, caractéristique de l'Antiquité romaine[10]. On les attribuent à la céramique d'Argonne, répandue surtout en Antiquité tardive (à partir du IIIe siècle apr. J.-C.)[11]. Les découvertes ne permettent cependant pas de conclure que la région était déjà peuplée à cette époque, il est plutôt probable qu'elles proviennent de la voie ralliant par l'Ognon Luxeuil à Besançon[12].
Moyen Âge
En 895, Vieilley est documenté pour la première fois. L'église Saint-Léger date également de la fin du IXe siècle. Au Moyen Âge le village appartenait à l'abbaye Saint-Étienne de Besançon. En 1258, Étienne de Chassagne fait construire le château de Vieilley, qui sera détruit par les troupes de Louis XI en 1470, puis reconstruit de suite[13].
Époque moderne
Lors de la guerre de Trente Ans les troupes du duc Bernard de Saxe-Weimar seront stationnées en à Vieilley et Cromary en attendant les renforts venant de Montbéliard, menés par le Comte de Concey. Ensemble ils participeront à la campagne pour libérer la Franche-Comté de l'envahisseur lorrain[14]. Lors des années précédentes Vieilley avait souffert à plusieurs reprises de pillages et saccages menés par des soldats errants dans les environs, comme les communes des alentours et de nombreuses autres régions d'Europe pendant la guerre[15]. Le château ne sera également pas épargné : il se voit incendié par les troupes suédoises en 1642[16]. Dans le traité de Nimègue Vieilley et le reste de la Franche-Comté reviennent définitivement à la France.
Au début du XVIIIe siècle l'archevêque de Besançon acquit la possession du château de Vieilley. L'archevêque François-Joseph de Grammont meurt ici en 1717 après avoir royalement aménagé le château[17]. Il avait eu plusieurs conflits à résoudre avec le Parlement de Besançon sur les débats autour du jansénisme et de la bulle Unigenitus[18]. Lors de la Révolution française le château devient propriété d'état et est vendu en 1792[16].
Époque contemporaine
Entre 1875 et 1878 est construit, au-dessus de Vieilley, dans la forêt de Chailluz, le fort Chailluz ou Kirgener qui offre de la place pour 600 hommes. Il s'aligne dans les nombreuses fortifications autour de Besançon (la citadelle étant probablement la plus célèbre) chargées de la défense de la ville. Après la défaite dans la guerre franco-allemande de 1870-1871, plusieurs forts ont été construits pour renforcer les systèmes défensifs, dont le fort de Chailluz fait partie.
Lors de la Première Guerre mondiale le château est réquisitionné par la cavalerie française. Aujourd'hui un monument dans la rue du Général-Charles-de-Gaulle rappelle les morts originaires de Vieilley. Pendant la Deuxième Guerre mondiale Vieilley est un lieu important de la Résistance : l'opposition locale s'organise dans le maquis de Vieilley[19]. Il réalise entre autres avec succès des actes de sabotages sur la ligne ferroviaire de Besançon pour ainsi interrompre les transports allemands[20]. L'anglais George Millar joue un rôle important lors de la Résistance à Vieilley. Le soldat de la Special Operations Executive se fait parachuter au-dessus de la région en et soutiendra à partir de là le maquis de Vieilley. Il se chargera entre autres de la formation militaire du maquis. Le , Vieilley est encerclé par les Allemands qui fouillent l'ensemble du village et arrêtent le chef du maquis local. Il réussira à fuir le jour même et pourra continuer de travailler pour la résistance[16]. Le les chars français de la 1re Division blindée traversent Vieilley dans le cadre de la Libération[21].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 692 habitants[Note 4], en diminution de 0,86 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Vie locale
Enseignement
Une école primaire très moderne construite en 2004 par l'architecte Bernard Quirot reçoit les élèves de Vieilley mais également des villages environnants.
Initialement un deuxième bâtiment était prévu qui devait héberger une bibliothèque et cantine, mais ce plan ne fut pas réalisé[28],[29] Une petite bibliothèque est installée dans la mairie. Elle propose un choix de livres principalement pour les jeunes. Elle ouvre une fois par semaine et propose des livres du Bibliobus, géré par la bibliothèque municipale de Besançon pour les environs de Besançon.
Équipements
La salle polyvalente est régulièrement utilisée pour des manifestations culturelles telles des concerts ou des pièces de théâtre.
Sports
Près de la salle se trouve un terrain de foot et un terrain de tennis. Près du fort de Chailluz se trouve une piste de décollage pour parapente.
Commerce
Une épicerie local ,totalement rénovée, qui a réouvert en 2021. Elle propose de nombreux produits de première nécessité, dépôt de pain.
Économie
Vieilley est une commune principalement marquée par l'agriculture et l'exploitation forestière. Depuis plusieurs décennies elle accueille également de plus en plus de familles banlieusardes travaillant dans l'agglomération bisontine.
En dehors d'une épicerie on ne trouve pas de commerce à Vieilley. Le supermarché le plus proche est celui de Devecey.
Lieux et monuments
- Le château de Vieilley.
- L'église Saint Léger du XVIIIe siècle avec son clocher comtois.
- Les fontaines-lavoirs.
- Le lavoir-abreuvoir couvert.
- La fontaine-lavoir-abreuvoir.
- Fontaine rue de la Cure
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Ligne TGV Rhin-Rhône
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Daniel Daval, Prospection de la moyenne vallée de l'Ognon : Entre Bonnay et Ruffey-le-Château, dans: Gallia Informations 1991, 2, Paris 1991, p. 60-62.
- Lydie Joan, Le Doubs et le territoire de Belfort: 25 et 90, Vol. 25, Paris 2003, p. 431.
- Victor Adolfe Malte-Brun, Nouvelles Annales des voyages ..., Paris 1862, p. 200
- Anna Tyzack, Property in France: Wartime 'hotel' gets a facelift, dans: The Daily Telegraph, Londres 14 juin 2008.
- Gérard Louis, La guerre de Dix Ans, 1634-1644, Paris 1998, p. 39.
- Paul Delsalle, La Franche-Comté au temps des archiducs Albert et Isabelle : 1598-1633, Besançon 2002, p. 12.
- Tyzack, Londres 2008. (cf. note 4)
- Eugène Auguste Bouchey, Recherches historiques sur ... Mandeure, Besançon 1862, p. 39.
- Jean François Nicolas Richard, Histoire des diocèses de Besançon et Saint-Claude, Besançon 1851, t. 2, p. 386-388.
- Jean Riche, La Franche-Comté sous l'occupation allemande et sa libération, Vol. 3, Besançon 1980, p. 126 et suivants.
- http://www.besancon.fr/gallery_files/site_1/346/353/781/guide_jeunes_resistance.pdf , p. 13
- Jean Navard, La Libération avec les chars, Paris 1980 p. 160
- [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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