Le Mas-d'Artige
Le Mas-d'Artige est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.
Le Mas-d'Artige | |||||
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul du Mas-d'Artige. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Aubusson | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté | ||||
Maire Mandat |
Gilles Magrit 2020-2026 |
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Code postal | 23100 | ||||
Code commune | 23125 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
99 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 6,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 06″ nord, 2° 12′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 686 m Max. 921 m |
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Superficie | 16,21 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Auzances | ||||
Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Généralités
Dans le sud du département de la Creuse, la commune du Ma-d'Artige est située dans le Massif central, et dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin sur la Liège qui y prend sa source. C'est également sur le territoire de cette commune que se situe la source de la Creuse, à 811 m d'altitude.
Une polémique à ce sujet, créée par une revendication contraire de la commune de Féniers, a fait l'objet d'une réponse du ministère de l'Environnement en date du qui indiquait clairement que cette source se situe bien sur le territoire de la commune du Mas-d'Artige. La préfecture de la Creuse, également saisie de cette polémique, n'a à aucun moment formellement contredit cette position du ministère de l'Environnement et au contraire pris un certain nombre d'arrêtés qui la confirment totalement en matière de police des eaux ou de la pêche ou en matière de protection des milieux naturels. Tous ces arrêtés désignent la rivière en provenance de Féniers et rejoignant la Creuse à Croze, en passant par la commune de Gioux, sous le nom de Gioune.
Cette position est essentiellement fondée sur la connaissances des plus anciennes habitudes locales quant à la toponymie des lieux. Celles-ci se trouvent aisément déterminées, s'agissant du haut bassin de la Creuse par le plus ancien des plans cadastraux établi sur la commune de Croze en 1819. Or sur ce vieux plan cadastral il n'y a aucune incertitude : le cours d'eau qui remonte vers Clairavaux et Le Mas-d'Artige est désigné sous le nom de Creuse alors que celui qui remonte sur Gioux et Féniers est nommé Gioune. Le cadastre établi en 1834 sur la commune de Clairavaux, sensiblement à la même date que celui de Féniers, confirme le nom de Creuse pour la rivière qui provient du Mas-d'Artige. C'est donc bien sur cette commune que se situe sans conteste possible la source de la Creuse. La mention qui figure sur l'ancien cadastre de Féniers n'a donc aucun fondement sérieux car elle est contredite autant par les mentions portées sur les documents les plus anciens que par la géomorphologie des lieux. Outre cette incontestable preuve de l'inexactitude de la mention qui figure sur l'ancien plan cadastral de Féniers on en trouve confirmation par la carte de Cassini (Aubusson no 13,feuille 66, levers de 1760 et 1761, publiée en 1763) sur laquelle on peut lire la mention « La Creuse » sur la partie de cours d'eau située nettement en amont de la confluence en rive gauche du cours d'eau provenant de Gioux et Féniers.
Le Mas-d'Artige s'étend sur 16,21 km2. L'altitude minimale, 686 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord, là où la Creuse quitte la commune et entre sur celle de Clairavaux. L'altitude maximale avec 921 mètres est située au nord-ouest, au puy de Crabanat, en limite du territoire communal de Féniers.
La commune est desservie par les routes départementales 8, 19, 28, 28A et 982.
Communes limitrophes
Le Mas-d'Artige est limitrophe de quatre autres communes dont une dans le département de la Corrèze. À l'ouest, le territoire communal n'est distant que d'environ 300 mètres de celui de la commune corrézienne de Saint-Setiers.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Courtine », sur la commune de La Courtine, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9 °C et la hauteur de précipitations de 1 031,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 68 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Mas-d'Artige est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,7 %), prairies (31,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom en langue occitane de la commune est Lo Mas d'Artija, de mas (ferme, du latin mansio) et artija (terre défrichée, terme en général considéré comme pré-latin).
La commune se trouve plus précisément dans l'aire linguistique de l'occitan limousin[20].
Histoire
Jusqu'à la Révolution française, la paroisse et l'église Saint-Pierre du Mas-d'Artige ont fait partie des possessions de la commanderie de Féniers[21]. Les hospitaliers percevaient également la dîme et des redevances en nature et en espèces sur les villages alentour, entre autres à Artige, Crépiat, Le Gaudeix, Le Marcelleix, Le Massoubre, Le Massoutras, Le Pomet et Villefert[22].
En 1831 la commune de Villefert est rattachée à celle du Mas-d'Artige[23].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2019, la commune comptait 99 habitants[Note 6], en diminution de 8,33 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La croix de cimetière datant du XVIe siècle est inscrite au titre des monuments historiques en 1963[29].
- L'église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul, érigée en remplacement d'une ancienne église, date de la fin du XIXe siècle[30].
- Vestiges de l'ancienne église Saint-Robert-Saint-Laurent de Villefert, bâtie au XIIe ou XIIIe siècle[31].
- Le long de route départementale (RD) 8, au lieu-dit Chirat est signalée la source de la Creuse. La limite de commune à l'ouest de la RD 8 correspond sensiblement à la ligne de séparation des eaux des bassins de la Creuse et de la Dordogne (par le ruisseau de Garreyma qui fait partie du bassin de la Vézère).
- La croix de cimetière du XVIe siècle.
- La source de la Creuse.
- Halle et quai aux marchandises de l'ancienne gare.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France La Courtine - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Mas-d'Artige et La Courtine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France La Courtine - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Mas-d'Artige et Clermont-Ferrand », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Yves Lavalade, Dictionnaire occitan / français (Limousin, Marche, Périgord) - étymologies occitanes, 2e édition, éditions Lucien Souny, La Geneytouse / Limoges, 2003, (ISBN 2-911551-32-X).
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 104, lire en ligne sur Gallica.
- Vayssière 1884, p. 106.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Croix de cimetière du 16e siècle », notice no PA00100108, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
- Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Pierre, Saint-Paul », notice no IA00030690, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
- Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Robert, Saint-Laurent », notice no IA00030698, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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