Villedieu-la-Blouère
Villedieu-la-Blouère est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges[1].
Villedieu-la-Blouère | |||||
Mairie de Villedieu-la-Blouère. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Cholet | ||||
Commune | Beaupréau-en-Mauges | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Bernadette Mary 2020-2026 |
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Code postal | 49450 | ||||
Code commune | 49375 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Théopolitain | ||||
Population | 2 502 hab. (2013) | ||||
Densité | 174 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 08′ 52″ nord, 1° 03′ 46″ ouest | ||||
Altitude | Min. 47 m Max. 109 m |
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Superficie | 14,35 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Beaupréau | ||||
Historique | |||||
Date de fusion | 15 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Beaupréau-en-Mauges | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Située dans le pays des Mauges, elle est bordée au Sud-Ouest par La Sanguèze et au Sud-Est par le ruisseau de la Bondussière puis par L'Avresne jusqu'au Nord-Est.
Géographie
Localisation
Ce village angevin de l'ouest de la France se situe dans la région des Mauges[2], à 18 km au nord-est de Clisson, à 38 km à l'est de Nantes et à 8 km au sud-ouest de Beaupréau[3],[4]. La commune est située à 2 kilomètres de la route nationale 249, voie donnant accès à Nantes ainsi qu'à Cholet[3].
Localités limitrophes
Localités limitrophes : Gesté, Le Fief-Sauvin, La Chapelle-du-Genêt, Saint-Philbert-en-Mauges, La Renaudière.
Le Fief-Sauvin | Le Fief-Sauvin | La Chapelle-du-Genêt | ||
Gesté | N | Saint-Philbert-en-Mauges | ||
O Villedieu-la-Blouère E | ||||
S | ||||
La Renaudière | La Renaudière | La Renaudière |
Hydrographie
Son territoire est bordé au sud-ouest par La Sanguèze et au sud-est par le ruisseau de la Bondussière puis par l'Avresne jusqu'au nord-est.[réf. nécessaire]
Toponymie
C'est d'abord La Blouère qui apparait sous le nom de Boeria, puis en 1326 Bloeria. En 1401, il est question de La Blouère. En 1536, les archives de la Frapinière mentionne le nom de Villedé-en-Mauges[5]. En 1668, La Blouère-et-Villedieu, puis Villedieu-la-Blouère à la fin du XVIIIe, La Blouère jusqu'en 1800, Villedieu jusqu'en 1920[6].
Nom révolutionnaire, La Commanderie de Villedieu en 1793[7],[Note 1].
Histoire
À cette époque, la campagne des Mauges était recouverte d'une forêt dense, dont il reste quelques vestiges ; le chêne de Saint-Joseph, à l’origine d’un pèlerinage très populaire au XIXe siècle. Avant 1789 et jusqu'en 1828, la Blouère formait la paroisse unique, constituée autour d'un bourg peuplé principalement d'agriculteurs. Au fil des années, les habitants de Villedieu, au départ quelques familles venues travailler à la culture des terres du fermier général des Commandeurs, se firent plus nombreux que ceux de la Blouère. L'essor de l'industrie du tissage au XVIIe siècle mena à l'installation de nombreux fabricants et marchands tissiers à Villedieu. Par la suite, l'industrie du cuir s'implanta également à Villedieu, avec son apogée dans les années 1960[5],[6].
L'histoire de Villedieu-la-Blouère a aussi été marquée par la personne de monsieur Johannès, né Jean-Baptiste Dreux, dans l'Oise en 1771. Ne voulant pas faire partie de la levée des 300 000 hommes décrétée par la Convention, il partit vers la Bretagne, Nantes puis Vallet, et de ferme en ferme, Gesté et enfin Villedieu. Le jeune homme commença à enseigner à un petit groupe les rudiments de la langue française. La réputation du jeune maître dépassa les limites de ce territoire. On vit venir des élèves de Nantes, Beaupréau, Vallet, Montrevault, Cholet, Trémentines, Montfaucon et Roussay. Après avoir créé la première école à Villedieu, il voulait encore leur procurer le bien-être temporel : assainir le bourg, constituer la commune, faire progresser l'industrie locale, travailler à la fondation d'une paroisse ; tels étaient les sujets qui l'occupaient[8].
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [9],[1]
Les Hospitaliers
Il semble que Villedieu doit son existence à la chevalerie médiévale et à la commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[10]. Ces derniers, à la fois religieux et militaires, étaient installés dans la région pour produire des ressources à la Terre sainte et aussi maintenir la sécurité des chemins de leur ressort. Ils construisirent un château dit châtellenie de Villedieu, en plein cœur du bourg, au croisement des chemins de Beaupréau et de Gesté. Le château fut vendu nationalement le 14 novembre 1792 et finalement abandonné, les vestiges étant encore visibles au début du XIXe siècle.
Politique et administration
Administration actuelle
Depuis le , Villedieu-la-Blouère constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges, et dispose d'un maire délégué[1].
Administration ancienne
Ancienne situation administrative
La commune était membre de la communauté de communes du Centre-Mauges[15], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges. La création de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1].
Villedieu-la-Blouère fait partie du canton de Beaupréau-en-Mauges et de l'arrondissement de Cholet. La réforme territoriale du 26 février 2014 élargie le canton et la commune reste attachée à celui-ci[16].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18],[Note 2].
En 2013, la commune comptait 2 502 habitants, en augmentation de 5,66 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 19,4 %, 30 à 44 ans = 21 %, 45 à 59 ans = 21 %, plus de 60 ans = 17 %) ;
- 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 20,7 %, 15 à 29 ans = 15,8 %, 30 à 44 ans = 19,7 %, 45 à 59 ans = 18 %, plus de 60 ans = 25,9 %).
Économie
Sur 139 établissements présents sur la commune à fin 2010, 13 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 11 % du secteur de l'industrie, 20 % du secteur de la construction, 41 % de celui du commerce et des services et 15 % du secteur de l'administration et de la santé[22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'ancienne église
L'ancienne église a été démolie en 1872. Elle avait tous les caractères de l'architecture du XIIe siècle. Sur tous les murs se déroulait une immense fresque. C'est dans la partie supérieure et dans la portion qui appartient à l'époque la plus ancienne de l'église que se trouvent les plus remarquables peintures. Un épais badigeon enlevé à grand peine, a mutilé ou détruit les figures, sauf pourtant un groupe de cinq personnages qui semblent appartenir à une procession se dirigeant vers le chœur. Après les restes d'une première figure, suit un personnage nimbé, puis, une sorte de meuble reposant sur trois supports apparents et qui semble recouvert d'une tapisserie. Quatre personnages, dont les tètes n'existent plus, viennent ensuite. Le premier, aux vêtements amples, mais dont les plis sont sans souplesse. Le second, aux habits moins amples mais retombant aussi sous le poids de l'étoffe, a le bras tendu en avant à la hauteur de la figure.
Le troisième marche à pas précipités : ses vêtements, agités par le vent ou par l'action, forment des plis ondulés, surtout à la partie supérieure retombant sur les jambes, que les premiers ont entièrement recouvertes. Comme le précédent, ce troisième personnage a le bras droit tendu en avant à la hauteur de la face. Il semble avoir suspendu aux épaules une sorte d'appendice, comme une aile repliée, si ce n'est l'ombre fortement accentuée d'un pli du vêtement. Le dernier personnage n'est vu que de dos, il porte aussi des vêtements assez longs. La suite se prolongeait vers le chœur, les traces en sont apparentes jusqu'au-dessus de l'ancienne chapelle Saint Michel, transformée en sacristie. Au-dessous de ces peintures vers la gauche, on en aperçoit d'autres, mais on ne distingue bien qu'un personnage nimbé, en mouvement, vêtements flottants, s'arrêtant au-dessus du genou. La scène qui est exposée ci-dessus est pleine de mouvement et de vie, l'exécution annonce une main exercée, cela n'a pas la supériorité de faire des peintures de Saint-Laurent-du-Mottay, mais cela l'emporte sur celles de la chapelle de La Jousselinière et de Notre Dame de Chemillé.
L'église Saint-Jean-Baptiste de Villedieu
L'église actuelle a été construite en 1860, de style ogival. L'ancien tabernacle a été replacé sur le maître-autel. Objets d'art provenant de l'ancienne église : croix processionnelle classée par arrêté en date du 29 octobre 1906. Elle est en argent, sur âme en bois, mesure environ 0 mètre 45 et date de 1677. Œuvre de Pierre Bouffard, orfèvre à Angers. Elle porte d'un côté le Christ nimbé, de l'autre une Vierge coiffée d'une sorte de mitre, et l'Enfant Jésus. Le nœud est orné de rinceaux niellés et le bâton de fleurs de lis en relief. Les autres objets (statues boite aux saintes huiles, calice, bannières) sont toujours conservés. Le calice et la boite aux saintes huiles ont figuré en 1960 à l'exposition « Trésors des églises de l'Anjou ».
L'église Saint-Christophe de la Blouère (XIXe siècle)
Elle aussi de style ogival (1860), elle n'est plus affectée au culte depuis le début des années 1990 bien qu'elle ne soit pas désacralisée. Elle est transformée en musée et accueille les cénotaphes des chevaliers de Saint-Jean, qui avaient leur commanderie dans le bourg.
Le prieuré
Le prieuré de la Blouère dépendant de l'abbaye Saint-Jouin de Marnes, fut réuni dès le début du XVIIIe siècle au prieuré de Gesté et n'a pas laissé de traces dans les archives. Toutefois on trouve la mention de la vente d'une partie des biens au profit du trésor royal en 1569-1579.
Chapelle Saint-Joseph
La chapelle Saint-Joseph a été construite sur un chêne, dont le tronc est visible à l'intérieur.
Autres lieux et monuments
Deux croix sont protégées au titre des monuments historiques :
- une croix de carrefour, dite Crois de la Brandelière, du XVe siècle, au lieu-dit Champ de la Croix[23] ;
- une croix de cimetière, croix stationale du XVe siècle, dans le cimetière[24].
Galerie
- Façade de l'église Saint-Jean-Baptiste.
- Le chœur de l'église, le prolongement de la nef et les vitraux.
- Clocher de l'église de La Blouère.
- Statue de saint Joseph placée au cœur du chêne centenaire.
- Réplique de la grotte de Lourdes.
Pour approfondir
Bibliographie
- Yves Naud, Un arbre, deux clochers, une histoire : Villedieu-la-Blouère des origines à la fin du XIXe siècle,
- Louis Tricoire (chanoine), Aux sources d'un pèlerinage, Saint-Joseph-du-Chêne à Villedieu-la-Blouère, Éditions Farré et fils,
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Recueil des actes administratifs du 30 septembre 2015 », sur Préfecture de Maine-et-Loire, (consulté le ).
- Teddy Véron, L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siècle, Presses Univ. Limoges, 2007, p. 21.
- Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), Géoportail - 49450 Villedieu-la-Blouère, consulté le 6 juillet 2015.
- Lion1906, Distances orthodromiques à partir de Villedieu-la-Blouère, consulté le 6 juillet 2015 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
- Mairie de Villedieu-la-Blouère, Histoire de La Blouère, consulté le 24 juin 2015.
- Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, 1874-1878, Édition révisée de 1996 par André Sarazin et Pascal Tellier, t. 4, p. 778 et suivantes.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Mairie de Villedieu-la-Blouère, Monsieur Johannes, consulté le 24 juin 2015.
- « La Jubaudière. La commune vote pour la commune nouvelle », sur Le Courrier de l'Ouest, .
- Pierre-Louis Augereau, Les Mauges mystérieuses, Éditions Cheminements, 1994, p. 266.
- « Présentation du bureau municipal », sur Mairie de Beaupréau-en-Mauges, (consulté le ).
- « Beaupréau-en-Mauges. La liste des nouveaux maires délégués », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- Édition de 1996 du Célestin Port, op. cit., p. 779.
- Ouest-France, Bernard Gallard élu nouveau maire de la commune, article du 2 avril 2014.
- Insee, Composition de l'EPCI du Centre Mauges (244900692), consulté le 26 octobre 2013.
- Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Évolution et structure de la population à Villedieu-la-Blouère en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Insee, Statistiques locales du territoire de Villedieu-la-Blouère (49), consultées le 16 juin 2013.
- « Croix de carrefour », notice no PA00109409, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix stationale », notice no PA00109410, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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