Villemaury
Villemaury est, depuis le , une commune nouvelle française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Elle résulte de la fusion des anciennes communes de Civry, de Lutz-en-Dunois, d'Ozoir-le-Breuil et de Saint-Cloud-en-Dunois.
Villemaury | |||||
La mairie, à Saint-Cloud-en-Dunois. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Châteaudun | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Châteaudun | ||||
Maire Mandat |
Jérôme Leclerc 2020-2026 |
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Code postal | 28200 | ||||
Code commune | 28330 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 375 hab. (2019) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 02′ 27″ nord, 1° 28′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 112 m Max. 138 m |
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Superficie | 76,45 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Châteaudun (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteaudun | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
Situation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villampuy », sur la commune de Villampuy, mise en service en 1991[7] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 587 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952 et à 8 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Villemaury est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Villemaury est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Conie. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2000, 2002 et 2013[21],[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés[22]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 4,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 709 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 5 sont en en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 1].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2002[19].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Toponymie
Villemaury et un néo-toponyme, issu de l'ancien nom de la ville déléguée de Saint-Cloud-en-Dunois, attesté sous les formes de Villa Mori vers 1052-1065[26] ; Villa Mauri en 1166[27], en 1260[28], vers 1272[29] et en 1351[29] ; doyen de Villemor 1189[30] ; Villemor dit Saint Cloud en Dunois en 1409[27] ; Villamauri alias Sanctus Clodoaldus[29] vers 1480 ; Saint Cloud dit Villemort en 1554[27] ; Saint Cloud en Beausse dit Villemor en 1588, Saint Cloud en 1757[31] ; Saint Cloud en Dunois depuis le [32].
L'ancien nom Villemor, Villemort[28], Villemaur[29] provient du latin Villa Mauri / Mori qui, vraisemblablement, est issu d'une forme mérovingienne Mauri Villa, conservé dans le nom d'une famille de Brou[33], Hugonis de Mori Villa, et au début du XIIe siècle Teodericus de Mauri Villa, qui se rapproche du latin Maurus et du germanique Mor, « sombre »[34],[35], et pourrait être traduit par « domaine de Mauri », ou « domaine du Sombre ».
Histoire
XXe siècle
La commune est née du regroupement des communes de Civry, de Lutz-en-Dunois, d'Ozoir-le-Breuil et de Saint-Cloud-en-Dunois, qui deviennent des communes déléguées, le . Son chef-lieu se situe à Saint-Cloud-en-Dunois[36].
Politique et administration
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Saint-Cloud-en-Dunois (siège) | 28330 | Communauté de communes du Grand Châteaudun | 8,78 | 237 (2014) | 27
|
Civry | 28101 | Communauté de communes du Grand Châteaudun | 17,89 | 354 (2014) | 20 |
Lutz-en-Dunois | 28224 | Communauté de communes du Grand Châteaudun | 27,48 | 436 (2014) | 16 |
Ozoir-le-Breuil | 28295 | Communauté de communes du Grand Châteaudun | 22,30 | 453 (2014) | 20 |
Liste des maires
Population et société
Culture locale et patrimoine
Héraldique
Blason | Écartelé: au 1er de gueules à deux rocs d'échiquier d'or rangés en barre [Civry], au 2e d'or au calvaire du lieu au naturel au pied duquel broche une église de sable et accolé de deux épis de blé tigés et feuillés au naturel [Lutz en Dunois], au 3e d'or à trois fers de moulin de sable rangés en bande [Ozoir le Breuil], au 4e de gueules à sept coquilles d'argent posées 3, 2 et 2 [Saint-Cloud en Dunois]. |
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Détails | Création Bruno Lebas. Adopté en juin 2017. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
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- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Villampuy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Villemaury et Villampuy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Villampuy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Villemaury et Jallans », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Villemaury », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Villemaury », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Cartulaire de l'Abbaye Saint-Père de Chartres (1840), t 2, p.444, LI.; p.478, XVI.
- Lucien Merlet, Dictionnaire topographique du département d'Eure-et-Loir : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France, 1861, p. 163.
- Benjamin Guérard, Cartulaire Abbaye St-Pere de Chartres (1840), t 1, p.cccxxxiv.
- Auguste Longnon, Pouillés province de Sens (1904), p. 125F, 153E, 207C.
- M. Jurgens, Minutier central des notaires de Paris : 1547-1560 (1982), p.304.
- Plan Cassini, Ign, vers 1757.
- Maurice Jusselin, Voyage archéologique en suivant les visites paroissiales (1628-1724) Mémoire de la société archéologique d'Eure-et-Loir (1961), t. 21, p. 482, n.1.
- Benjamin Guérard, Cartulaire de l'Abbaye Saint-Père de Chartres (1840), t 2, p.444, LI.; p.478, XVI.vers la fin du XIe siècle.
- CNRTL Maure.
- Robert Ferguson, The Teutonic Name-system, Applied to the Family Names of France, England and … (1864), p. 402.
- « Recueil des actes administratifs de l'Eure-et-Loir » [PDF] (consulté le )
- Mathieu Fiolet, « Philippe Jubault élu maire de la commune nouvelle de Villemaury », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le )
- « Jérôme Leclerc brigue un nouveau mandat à Villemaury », sur lechorepublicain.fr, (consulté le )
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