Vinzieux
Vinzieux est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Vinzieux | |||||
Vue aérienne du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône | ||||
Intercommunalité | Annonay Rhône Agglo | ||||
Maire Mandat |
Hugo Biolley 2020-2026 |
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Code postal | 07340 | ||||
Code commune | 07344 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
466 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 68 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 19′ 41″ nord, 4° 42′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 317 m Max. 753 m |
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Superficie | 6,87 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Annonay (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sarras | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
La commune s'étend sur environ 7 km2 au nord-ouest de Félines, depuis le col du Fayet jusqu'à la limite départementale que constitue le ruisseau du Limony. Le village et les hameaux se sont installés à l'abri d'une crête montagneuse, face à un plateau qui reste assez bien cultivé avec vergers, vignes, champs et prés[1].
Urbanisme
Typologie
Vinzieux est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,8 %), forêts (29,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14 %), cultures permanentes (8,8 %), prairies (6,8 %), zones urbanisées (5,7 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Des céramiques et des monnaies retrouvées sur le site de l'église laissent envisager un habitat déjà installé à l'époque gallo-romaine. En profondeur, des restes de murs épais semblent indiquer l'existence d'une ancienne enceinte circulaire de part et d'autre de la départementale. Cet habitat gallo-romain pouvait être justifié par l'exploitation des mines de plomb argentifère toutes proches au hameau d'Etaize, depuis l'époque gauloise[10].
Au nord de la commune, le Pont de la Pierre témoigne d'un ancien itinéraire médiéval.
À partir du Moyen Age, trois églises ont été successivement construites au-dessus de l'ancienne enceinte. L'église actuelle a été achevée en 1901. On peut retrouver, un peu en dessous, un ancien relais muletier qui a abrité le transport du sel au moins au XVIIIe et au XIXe siècle.
La population de 400 habitants au début du XIXe siècle était tombée à 163 en 1968. La commune a connu depuis une progression de 158 % de sa population en dépassant à nouveau les 400 habitants. L'école privée ayant fermé en 1998, les enfants vont à Félines, à Charnas ou aux Tamaris de Peaugres. Les sociétés sont peu nombreuses, mais l'Association Animation Loisirs et Culture organise plusieurs événements dans l'année. D'autres activités s'exercent en intercommunalité[1].
Politique et administration
Lors de son élection en , Hugo Biolley est le plus jeune maire de France[11].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 466 habitants[Note 3], en augmentation de 7,37 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
La population de 400 habitants au début du XIXe siècle était tombée à 163 en 1968. La commune a connu depuis une progression record de 158 % en dépassant à nouveau les 400 habitants.
Manifestations culturelles et festivités
- en avril, passage du rallye d'Annonay
- en juin concert et passage de l'Ardéchoise
- en juillet, tous les deux ans, jeux interquartiers avec Félines
- en septembre, Arts de la rue,
- en octobre, rôtie de châtaignes
Associations
La commune possède une ACCA avec une trentaine de chasseurs, une trentaine aussi de seniors adhérents aux « Genêts Verts », la troupe de théâtre « La Chrysalyde » et l'Association Animations Loisirs et Culture. C'est cette dernière qui assure l'essentiel des événements festifs de l'année : matinée cochonnailles en février, accueil du rallye d'Annonay en avril (avec le CCAS), en juin organisation d'un concert et accueil de l'Ardéchoise, vide greniers en août et accueil du Père Noël en décembre. L'association existe depuis 1984, mais s'est renforcée en 2009 et comprend en 2015 une vingtaine de membres d'âges divers, et notamment des habitants récents.
En juin, une initiative de particuliers a créé les « Vinz'Arts », qui ont permis à des artistes professionnels régionaux d'exposer dans trois lieux.
Autrement, les habitants profitent de structures intercommunales, et notamment des Arts de la rue avec le Soar, et des activités AFR avec Félines et Charnas[1].
Économie
Une agriculture diversifiée
Les sols de la commune sont plus ou moins fertiles selon leur situation. Les moins faciles à cultiver sont abandonnés. Quelques autres restent réservés pour la construction. Mais on dénombre quand même encore sur le territoire six exploitants agricoles à temps plein et quelques retraités. Dans l'ensemble, il s'agit de polyculture. Les fruitiers les plus cultivés sont les pommes, car les cerisiers sont de plus en plus abandonnés, et les abricotiers ont du mal à réussir. Les vignes produisent du vin de pays. Les prés et les champs de céréales sont cultivés pour nourrir et élever sur place des vaches à viande ou à lait, et des chèvres laitières[1].
Des moulinages d'hier et d'aujourd'hui
L'industrie textile a connu beaucoup de fermetures d'usines en Ardèche, mais un moulinage fonctionne encore à Vinzieux. Le moulinage consiste à tordre le fil de base tout en l'enroulant sur une nouvelle bobine. Cette opération le rend plus solide, ou permet d'en rassembler plusieurs. Elle intervient entre la fabrication du fil, qui se faisait autrefois dans les Cévennes, et son tissage, qui se faisait à Lyon. Les pentes des rivières ardéchoises fournissaient l'énergie motrice pour les machines.
Le moulinage encore en fonction à Vinzieux est l'atelier de Bernard Barou, au quartier de Trèves, près de la route de Maclas. Le bâtiment a été construit et aménagé en 1996. Ce moulinage s'est aussi spécialisé dans le domaine des fils de couleur, fabriqués en petite série avec beaucoup de réactivité. Il fait vivre trois personnes.
Avant 1996, la famille Barou dirigeait le moulinage du Pont de la Pierre, qu'elle avait remis en fonctionnement en 1918. Tout a fonctionné jusqu'en 2003. Une seule machine y est encore utilisée de temps en temps, mais l'ensemble de ce site traditionnel est conservé en état.
Un canal de 600 mètres amenait l'eau du ruisseau du Limony. Le poids de l'eau faisait tourner une roue à « augées ». Plusieurs gros engrenages permettaient ensuite d'accélérer le mouvement, qui était transmis aux machines par des axes, des courroies et des engrenages réglables. Ces machines étaient fabriquées dans la région. Au Pont de la Pierre, on bobinait le fil de soie à l'étage, et on le tordait au rez-de-chaussée. Le dernier étage du bâtiment était le dortoir des ouvrières au XIXe siècle[16].
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- Au départ, une roue à augées de 4 m de diamètre et 1,20 m de large.
- L'axe de la roue, présentée par Bernard Barou.
- Dans la cave, de gros engrenages permettaient d'augmenter la vitesse de rotation.
- Sur les machines, d'autres engrenages permettaient de régler plus finement la vitesse.
Culture locale et patrimoine
Un village ancien
Le village est installé en exposition au sud, à mi-pente entre les terrains cultivés et les bois. On y dispose d'une vue étendue, notamment sur le château du Mein et le territoire de Félines.
Le centre ancien est de dimension modeste. De part et d'autre de la départementale, les chemins orientés en quart de cercle laissent supposer l'existence ancienne d'un site fortifié, autour d'une source permanente. Un habitant archéologue, Vincent Bernard, a même retrouvé, lors de l'élargissement de la route en 2001, des traces en profondeur de murs de 1 à 2 mètres de large[10].
À partir du Moyen Âge, trois églises ont été successivement construites au-dessus de l'ancienne enceinte. L'église Saint-Pierre-aux-Liens de Vinzieux actuelle a été achevée en 1901. Elle présente des proportions équilibrées. En face son entrée, l'ancienne cure, toujours propriété du diocèse, est utilisée par l'association d'animation.
Un peu en dessous l'église, le grand bâtiment est un ancien relais muletier qui a abrité le transport du sel au moins aux XVIIIe et XIXe siècles. La maison d'habitation qui lui correspond est datée de 1867.
Plus bas, près de la route, l'ancienne école privée a été réaménagée en salles communales d'activités avec un terrain extérieur pour les fêtes et les concerts[1].
Le vénérable Pont de la Pierre
La légende le dit romain, mais il n'est sûrement que médiéval. Son nom de pont de la Pierre ne date aussi que du XIXe siècle : en 1377, il était le pont Bertrem. Il est en tout cas respectable avec ses 40 mètres de long sur trois arches imposantes et une largeur d'un autre âge. Il a aussi l'originalité, en franchissant le ruisseau du Limony, de relier l'Ardèche et la Loire, qui en possède les 5/6e de la longueur, jusqu'au milieu du ruisseau. Mais son arche ardéchoise, qui est sans doute la plus ancienne, a aussi deux propriétaires, Vinzieux et Charnas, qui se la partagent cette fois dans le sens de la longueur. En 2013, les trois copropriétaires ont fini par s'accorder pour le consolider : installation de tirants pour le resserrer en largeur, construction de parapets, surfaçage des parois… Il est sauvé, mais toujours peu utilisable : son accès ligérien reste chemin de terre[1],[19].
Héraldique
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Les armes de Vinzieux se blasonnent ainsi :
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Voir aussi
Sources et bibliographie
- Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du jeudi .
- Bulletins municipaux.
- Article de Vincent Bernard à la Cellule archéologique de l'Ardèche.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du jeudi 20 août 2015.
- Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), « Communes - Géoportail », sur http://www.geoportail.gouv.fr, (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Article de Vincent Bernard à la Cellule archéologique de l'Ardèche.
- « [VIDEO] Municipales : qui est Hugo Biolley, 18 ans, le plus jeune maire de France ? », sur ladepeche.fr (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du mercredi 19 août 2015.
- « Le bar à vin le Vin’z’ieux ouvre ce vendredi », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le )
- Océane Cindy Ella Nyangone, « Vinzieux : Un premier commerce ouvre dans le village », Cherie FM, (lire en ligne, consulté le )
- D'après les études de Christian Chabaud publiées dans les bulletins municipaux.
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