Viviers-le-Gras
Viviers-le-Gras est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Viviers-le-Gras | |
La fontaine publique. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau[1] |
Intercommunalité | Vosges Côté Sud-Ouest |
Maire Mandat |
Jacques Lemarquis 2020-2026 |
Code postal | 88260 |
Code commune | 88517 |
Démographie | |
Gentilé | Vivarois, Vivaroises |
Population municipale |
202 hab. (2019 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 07′ 33″ nord, 5° 56′ 27″ est |
Altitude | 36 m Min. 293 m Max. 455 m |
Superficie | 9,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vittel - Contrexéville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Darney |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Vivarois.
Géographie
Localisation
La commune est située à 9 km au sud de Contrexéville par le col du Haut de Salin (403 m). Le Gras désigne aussi l'affluent droit de la Saône qui y prend sa source.
Réseau hydrographique
La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Mause, le Sicherey et le Zouneau[2],[Carte 1].
La Mause, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Gignéville et se jette dans la Saône à Monthureux-sur-Saône, après avoir traversé cinq communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Toponymie
Viviers : du latin vivarium (« vivier »).
Histoire
- Lors de la guerre de Trente Ans, les Suédois, venus par l’Alsace en 1635, assiégèrent le village voisin de Saint-Baslemont, incendièrent Nonville et pillèrent Bleurville[5]. Les Vivarois s’enfuirent et vécurent plus d’un an dans les forêts avoisinantes, sous les roches. En 1637, les Suédois détruisirent le village avant de repartir. Le village fut reconstruit dans la vallée.
- Une épidémie de peste s’est déclarée en France en 1720. La maladie s’étendit dans tout l’arrondissement de Mirecourt et atteignit Viviers où l’on déplora de nombreux décès. Par crainte de la contagion les habitants de Viviers enterrèrent leurs morts en dehors du cimetière, à côté de la forêt, cet endroit prit le nom de Champ des morts.
Politique et administration
Urbanisme
Typologie
Viviers-le-Gras est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Un plan local d'urbanisme intercommunal a été mis en œuvre[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,1 %), prairies (33,1 %), terres arables (27,5 %), zones urbanisées (4,2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Économie
Commerces
- Carrière de grès ornemental du « Haron »[14].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 202 habitants[Note 5], en augmentation de 12,22 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Établissements d'enseignement[19] :
- école maternelle[20] ;
- école primaire de Provenchères-lès-Darney ;
- collèges de Contrexéville et Vittel ;
- lycées de Contrexéville.
Santé
Professionnels de santé à Contrexéville et Vittel[21].
Cultes
- Culte catholique, paroisse Saint-Basle-de-la-Plaine, diocèse de Saint-Dié[22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église[23] comporte une partie romane du XIIe siècle (le clocher) et le reste de style gothique flamboyant de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Le trésor sacré a été saisi au dépouillement de l'an II et comportait principalement des vases d'argent. Elle a été édifiée en l'honneur de saint Élophe, patron de la paroisse. À l’extérieur de l'église, au-dessus de la porte latérale, un cadran solaire a été tracé à une hauteur d'environ trois mètres.On peut remarquer l'inscription de la date : 1687, et des lettres : P.A.R.I.M.
- En 1936, l'abbé Cascaret, curé de la paroisse, fit transporter deux statues, provenant de la cour du presbytère, de chaque côté de la porte latérale de l'église. L'une, en pierre dure, représente la Vierge et date du XIVe siècle ; la seconde représente saint Élophe, elle fut sculptée en 1600. En 1983, on déplora la disparition de la statue de la Vierge ; par mesure de sécurité, on décida d'installer l'autre statue à l'intérieur de l'église[24].
- La chapelle est la réplique de celle du Haut du Roc. La première messe fut célébrée le dimanche par l'abbé Daval. Cette chapelle fut construite à côté de magnifiques fontaines datant du XVIIIe siècle.
- Le moulin du bas[25] : Au début du XXe siècle, son propriétaire, M. Rouvenach, entreprit des transformations dont il pensait faire profiter son fils, mais seulement la guerre de 1914-1918 allait en décider autrement. Son fils ayant été tué au combat, il décida de mettre en gérance son moulin pendant plusieurs années, après quoi il le vendit.
- Le moulin du Haut : Son dernier propriétaire fut Ernest Rodier. Comme il n'avait pas de descendance masculine pour reprendre la meunerie, il ne fit pas de modernisations à son moulin et arrêta à sa retraite en . Après son décès, sa veuve quitta le moulin pour vivre dans le village. Le moulin inhabité se détériora et s'effondra petit à petit. En face, un bâtiment qui avait été construit plus tard pour servir aux animaux a été racheté par M. Ribière, qui l'a entièrement aménagé en une magnifique demeure.
- Fermes et maisons d'ouvriers : Datées de 1714, de 1779 ou du XIXe siècle, 26 maisons figurent dans la base Mérimée du ministère de la Culture, enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale)[26].
Personnalités liées à la commune
- André Garnier, maire, conseiller général et député.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Viviers-le-Gras sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant de la Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Viviers-le-Gras » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- Changement de département ou d'arrondissement pour les communes du département des Vosges de 1930 à 2013, sur le site de l'Insee. Consulté le 14 janvier 2014.
- « Fiche communale de Viviers-le-Gras », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Mause »
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- guerre de Trente Ans
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Plan local d'urbanisme intercommunal du pays de la Saône vosgienne. 1- Rapport de présentation. Tome 1 : Diagnostic et état initial de l'environnement
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Carrière de grès ornemental du « Haron ». Communes de Viviers-le Gras et Provenchères-lès-Darney
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Établissements d'enseignements
- École maternelle
- Professionnels de santé
- Paroisse Saint-Basle-de-la-Plaine
- Église Saint-Elophe : Façade ouest et clocher
- Église de Viviers le Gras
- Les évènements marquants à travers les temps
- « fermes et maisons d'ouvrier de la commune de Viviers-le-Gras », notice no IA88000918, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Monument aux morts
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