Viville (Charente)

Viville (se prononce [vivil]) est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Bellevigne.

Pour les articles homonymes, voir Viville.

Viville

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Commune Bellevigne
Intercommunalité non
Maire délégué Michel Lalanne
Code postal 16120
Code commune 16417
Démographie
Gentilé Vivillois
Population 119 hab. (2014 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 20″ nord, 0° 07′ 09″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 95 m
Superficie 2,93 km2
Élections
Départementales Charente-Champagne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Viville
Géolocalisation sur la carte : France
Viville
Géolocalisation sur la carte : Charente
Viville
Géolocalisation sur la carte : Charente
Viville

    Ses habitants sont les Vivillois et les Vivilloises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Viville est située à km au nord-est de Barbezieux et 26 km au sud-ouest d'Angoulême, dans la vallée du .

    Le bourg de Viville est aussi à 10 km au sud de Châteauneuf-sur-Charente, chef-lieu de son canton, 13 km à l'ouest de Blanzac, 13 km au sud de Segonzac, 14 km à l'est d'Archiac et 25 km au sud-est de Cognac[2].

    La route principale de la commune est la route nationale 10 entre Angoulême et Bordeaux, qui en fait la limite sud-est, et que l'on rejoint par l'échangeur de Pont-à-Brac en direction d'Angoulême et Barbezieux-nord en direction de Bordeaux. Le bourg est desservi par la D.151 qui traverse la commune d'est en ouest en longeant le Né sur sa rive droite. La D.84 ou la D.14, à l'est de la commune, mènent à Châteauneuf[3].

    La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune ne comporte pas de véritable hameau, mais quelques fermes et écarts. On peut citer chez Baron, chez Damouroux, chez Sébille, Bellevue au nord et la Gare à l'est[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur, comme toute la moitié sud du département de la Charente.

    Le territoire communal est occupé par le Campanien, qui est un calcaire crayeux, et qui a donné son nom cette région vallonnée de la Champagne charentaise qui occupe une grande partie du Sud Charente et du Cognaçais[4].

    La vallée du , au sud, est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[5],[6],[7].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau descendant au sud vers la vallée du Né et creusé de petits vallons. Son point culminant est à une altitude de 95 m, situé en limite nord près de chez Sébille. Le point le plus bas est à 37 m, situé le long du Né en limite sud-ouest. Le bourg, construit sur la rive droite du Né, est à 57 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le , affluent de la Charente, arrose le sud de la commune en formant de nombreuses îles.

    Le Rû de Chadeuil, ruisseau intermittent descendant de Malaville, se jette dans le Né sur la limite orientale de la commune[3]. Il était aussi appelé ruisseau des Regains au début du XXe siècle[8].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Vievilla, Vieyvilla vers 1300[9], Visvilla en 1201-1300[10], Vevilhe en 1373[11].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville, appellatif roman qui avait le sens de « domaine rural ». Le premier élément Vi- semble représenter l'ancien français viez ou une forme occitane équivalente *viey-, terme issu ultimement du latin vetus (dont le diminutif vetulus a donné l'adjectif vieux), d'où le sens global de « domaine rural ancien »[12],[13]. Dans ce cas il s'agit d'un homonyme des nombreux Viéville normands.

    Remarque : Les noms en -ville en Charente, fréquents entre Barbezieux et Châteauneuf, auraient un rapport à l'origine avec des établissements francs après le VIe siècle en Aquitaine, comme au sud-est de Toulouse[14], bien qu'ils puissent être aussi mis en rapport avec les Saxons en Charente.

    Histoire

    Au XIIe siècle, une commanderie du temple, la commanderie des Templiers Saint-Jean-Baptiste y est fondée. Elle est ensuite cédée aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et unie à la paroisse.

    Entre 1872 et 1939, la commune était desservie par la ligne de Châteauneuf à Barbezieux et possédait une gare, à l'est du bourg[8].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? maire en 1943 Gaston Briand  ? Nommé conseiller départemental en 1943[15].
    2001 2008 Geneviève Babine    
    2008 En cours Michel Lalanne SE Auditeur de banque

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17],[Note 1].

    En 2014, la commune comptait 119 habitants, en diminution de −10,53 % par rapport à 2009 (Charente : 0,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    194186166164194161206210203
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    203186170164161126120118123
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    128128132140138154123143127
    1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2014 -
    122125140139140134120119-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Viville en 2007 en pourcentage[20].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    1,5 
    10,4 
    75 à 89 ans
    16,4 
    9,0 
    60 à 74 ans
    7,5 
    26,9 
    45 à 59 ans
    23,9 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,4 
    10,4 
    15 à 29 ans
    11,9 
    22,4 
    0 à 14 ans
    19,4 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    La viticulture est une activité importante de Viville, qui est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, en Grande Champagne, premier cru classé du cognac[22].

    La commune compte des petits producteurs de cognac, de pineau des Charentes et de vin de pays.

    Équipements, services et vie locale

    Voie verte

    L'ancienne voie ferrée de Châteauneuf à Saint-Yzan a été aménagée en voie verte en 2004. Celle-ci va de Barbezieux à Clérac, en Charente-Maritime. Au nord de Barbezieux, elle a été prolongée jusqu'à Saint-Médard qui en marque l'extrémité goudronnée en 2015[3]. La liaison jusqu'à Châteauneuf est à l'étude[23],[24].

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale est la commanderie de Templiers Saint-Jean-Baptiste qui date du XIIe siècle, a été restaurée au XIVe siècle puis en 1845, avec réfection en briques de la voûte de la nef.

    Elle comporte deux chapiteaux datant du XIIe siècle en calcaire ornementés de pointes de diamant, dents de loup, damiers et feuilles avec une représentation d'animaux, des quadrupèdes adossés broutant ou crachant des feuilles[25].

    Le patrimoine bâti comporte des parties d'une maison du XVIe siècle, d'une autre du XVIIIe siècle et d'un moulin du XIXe siècle[26].

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Michel Vigneaux, Aquitaine occidentale, Paris, Masson, , 223 p. (ISBN 2-225-41118-2, lire en ligne), p. 48, 79
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
    8. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 412-413
    9. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 79,80,86,107,123,229
    10. Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Cartulaire du prieuré Notre-Dame de Barbezieux (1201-1300), , 426 p. (lire en ligne), p. 284
    11. Robert Favreau, « L’enquête pontificale de 1373 sur l’ordre de l’Hôpital dans le grand prieuré d'Aquitaine », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 164, no 2, , p. 527 (ISBN 978-2-6000-5531-4, ISSN 0373-6237, lire en ligne)
    12. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 722.
    14. Michel Rouche, L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes (418-781), t. 2, Jean Touzot, , 776 p. (présentation en ligne), p. 135-136, fig.18
    15. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96158886/f2.item.r=canton.zoom
    16. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
    20. « Evolution et structure de la population à Viville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    21. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
    23. AF3V, « Voie verte de la Galope Chopine », (consulté le )
    24. AF3V, « Voie verte de Haute-Saintonge », (consulté le )
    25. « Commanderie de Templiers Saint-Jean-Baptiste », notice no IA00041920, base Mérimée, ministère français de la Culture
    26. « Viville », base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Charente
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.