Vuarnet
Vuarnet est une marque française, connue pour ses lunettes de soleil et ses masques de ski, fondée en 1957. Cette marque est exploitée par la société anonyme Sporoptic Pouilloux, qui a fait partie, de 2009 à 2012, du groupe Alain Mikli International[1], puis appartient au fond Neo Capital qui revend Mikli mais conserve la marque de lunettes.
Vuarnet
Sporoptic Pouilloux | |
Logo de Vuarnet | |
Création | 1977 (société actuelle) |
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Fondateurs | Joseph Hatchiguian Roger Pouilloux |
Siège social | Paris |
Direction | Lionel Giraud |
Actionnaires | Neo Capital |
Produits | Lunettes |
Société mère | Sporoptic Pouilloux S.A. |
Site web | www.vuarnet.com |
Historique
La création de la marque fait suite à l'invention, en 1957, des verres optiques de type Skilynx par l'étudiant à l'Institut optique de Paris Joseph Hatchiguian et l'opticien Roger Pouilloux[2]. Les deux opticiens français, travaillant sur des verres de conduite nocturne, associent le fruit de leurs recherches et inventent un verre permettant d'être protégé du soleil, tout en augmentant la luminosité par temps sombre[3]. Ils fondent alors la marque Skilynx Acier, qui équipera l'équipe de France de ski alpin aux Jeux olympiques d'hiver de 1960[2].
Après la victoire en descente et la médaille d'or du skieur français Jean Vuarnet aux Jeux olympiques, qui se déroulèrent à Squaw Valley, en Californie, le skieur et la société française trouvent un accord pour renommer la marque du nom du champion olympique[3]. C'est alors que commence l'âge d'or de la marque, et son succès international. Dans les années 1980, elle est choisie comme partenaire officiel des Jeux olympiques de Los Angeles[4]. La décennie suivante la marque perpétue son âge d'or ; elle réalise alors environ 100 millions de dollars de chiffre d'affaires et vend 1,5 million de paires par an[5]. Les années suivantes, les changements successifs de direction et le manque d'investissement conduisent au déclin de l'entreprise[5]. Ray Ban, le concurrent direct, augmente ses parts de marché au détriment de Vuarnet[5]. En 2009, La marque ne réalise plus que 10 millions d’euros de chiffre d’affaires[6]. Lorsqu'en 2013 le fonds britannique Neo Capital revend le groupe Alain Mikli International qui possède Vuarnet, il conserve la marque de lunettes et investit plusieurs dizaines de millions d'euros[5]. Les licences (vêtements, montres, bagagerie) développées précédemment sont reprises en main, plusieurs modèles sont redessinés et modernisés afin de positionner la marque sur le haut de gamme[5]. La distribution est revue avec une priorité donnée sur la France, l'Italie et les États-Unis : Vuarnet reste historiquement présent dans ces pays, avec une forte notoriété depuis des décennies[5].
La marque ne fabrique que des verres minéraux teintés dans la masse. Elle possède sa propre manufacture en région parisienne à Meaux.
Gamme et popularité
Plusieurs modèles ont fait le succès de la marque dans les années 1980 et 1990, notamment dans la gamme des lunettes de ski et de montagne, dont les modèles 002 et 006.
- La 002 : modèle iconique de la marque puisque porté par Jean Vuarnet lors des Jeux Olympiques[7]. Lunettes de soleil mixte, très populaires chez les skieurs dans les années 1990[8]. Le modèle a été réédité en 2013[7].
- La 003 : lunettes de soleil rendues populaires par le film The Big Lebowski et portées par Jeff Bridges[3], alias the "Dude" (le Duc en VF).
- La 006 : lunettes de soleil mixte, plutôt masculines. Ce modèle a été rendu célèbre par Alain Delon qui les porte dans les films La Piscine[3] et La Motocyclette. Le modèle a été réédité en et Matthias Schoenaerts les porte dans le film A Bigger Splash.
En 2014, elle signe une collection capsule avec le jeune créateur de lunettes John Dalia, et une gamme de bonnets, bandeaux et slips avec la jeune entreprise le Slip français[9][source insuffisante]. Par la suite, le modèle « Glacier » est porté par James Bond dans Spectre[5]. Peu après, la marque, qui n'a pas fait de publicité depuis plusieurs années, se fait remarquer par une campagne mettant en scène Vincent Cassel[5],[3].
Notes et références
- « Alain Mikli International reprend Vuarnet », AFP avec Le Figaro,
- Fiche des produits Vuarnet, Vuarnet International, page 13.
- Christophe Alix, « Jean Vuarnet : le ski, les lunettes et l'immobilier », sur liberation.fr,
- Dominique Chapuis, « Alain Mikli au secours des lunettes de soleil Vuarnet », Les Échos, 18 décembre 2009, numéro 20576, page 21.
- Dromard 2016.
- L'Usine Nouvelle, « Mikli veut réinventer Vuarnet - Horlogerie - Lunetterie », usinenouvelle.com/, (lire en ligne, consulté le )
- « Je veux les lunettes de soleil Colette x Vuarnet 002 », sur be.com,
- Claire Mabrut, « It's a Vuarnet day today ! », Madame Figaro, 19 janvier 2011.
- http://www.leslipfrancais.fr/fr/content/43-nos-collaborations
Source
- Thiébault Dromard, « Vuarnet revient dans la lumière », Challenges, no 474, , p. 58 (ISSN 0751-4417)
Liens externes
- Site officiel
- Airy Aubry, « Vuarnet, lunettes visionnaires », Le Parisien Magazine,
- Laurence Caracalla, « Les lunettes Vuarnet crèvent l'écran depuis longtemps », sur lefigaro.fr,
- « Les lunettes légendaires Vuarnet à l'assaut de Ray-Ban », Entreprendre,
- Nicole Vulser, « Alain Mikli International rachète les lunettes Vuarnet », sur lemonde.fr,
- Jean-Claude Bourbon, « Les nouveaux horizons des lunettes Vuarnet », sur la-croix.com,
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