Waldersbach
Waldersbach est une commune française, située à 500 m d'altitude dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Waldersbach | |
Vue d'ensemble du village. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Pierre Reymann 2020-2026 |
Code postal | 67130 |
Code commune | 67513 |
Démographie | |
Gentilé | Waldersbachois |
Population municipale |
129 hab. (2019 ) |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 55″ nord, 7° 12′ 51″ est |
Altitude | Min. 464 m Max. 925 m |
Superficie | 3,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Du au , la commune a été dénommée Ban-de-la-Roche à la suite de la fusion-association avec les communes de Belmont, Bellefosse puis, le , avec la commune de Fouday.
Géographie
Waldersbach est un village de montagne et même si le village est bien orienté, la fraîcheur venant des forêts situées au-dessus « descend » dès que le soleil cesse de chauffer. Le réseau hydraulique est assez important et, à la hauteur de Waldersbach, un certain nombre de ruisseaux se déversent dans la Schirgoutte ou Chirgoutte qui prend source sous le col de la Charbonnière : la Goutte du Moulin, en provenance de Bellefosse, la Bellegoutte, et la Grande Goutte qui prend sa source en dessous du col de la Perheux. La Schirgoutte descend ensuite se jeter dans la Bruche à Fouday une centaine de mètres plus bas. Le réseau hydraulique est donc lié au massif du Champ du Feu.
Urbanisme
Typologie
Waldersbach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,5 %), zones urbanisées (7,6 %), prairies (1,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Waldersbach faisait partie de l'ancienne seigneurie du Ban de la Roche. On y trouve un musée à la mémoire de Jean-Frédéric Oberlin, pasteur, pédagogue, animateur rural, défenseur des Droits de l'Homme.
Le développement du Ban de la Roche a lieu tout d'abord au XVIe siècle sous l'influence du seigneur comte Palatin Georges-Jean de Veldenz. Il obtient l'autorisation d'exploiter des mines et achète le Ban de la Roche en 1584. Suivra une période plus sombre avec des procès en sorcellerie en 1620-1621, où une trentaine de personnes ont succombé au bûcher dans le col de la Perheux, puis la guerre de Trente Ans. En 1655, sept familles sont recensées à Waldersbach. Les XVIIIe et XIXe siècles seront une période plus favorable avec le développement du textile : une filature est créée à Waldersbach sous l'impulsion de Jean George Reber, et une rubannerie à Fouday sous l'impulsion de Jean-Luc et Daniel Legrand.
De 1750 à 1754 puis de 1760 à 1767, Jean Georges Stuber est pasteur à Waldersbach. Il élabore de nouvelles méthodes pédagogiques et s'efforce particulièrement d'apprendre à lire aux paroissiens. Avant de partir, il se préoccupe de trouver un digne successeur en la personne de Jean-Frédéric Oberlin qui lui succède en 1767 alors âgé de 27 ans. Il restera à Waldersbach jusqu'à sa mort en 1826 à l'âge de 86 ans. Au cours de toutes ces années, il dépensera efficacement beaucoup d'énergie pour améliorer le réseau routier, l'agriculture, l'hygiène, l'habitat, l'instruction. Le musée Jean-Frédéric-Oberlin met en valeur sa vie et son œuvre.
Héraldique
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Les armes de Waldersbach se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
À la fin des années 1940, la commune bénéficiait d'une agence postale ou d'un correspondant rural, le cachet à date était de forme hexagonale tireté.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 129 habitants[Note 2], en diminution de 12,84 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Le musée Jean-Frédéric-Oberlin : non loin de l'église protestante[14] se trouve le presbytère construit par le pasteur Oberlin en 1787.
Dans un espace rénové en 2002, sa maison accueille désormais un musée sur trois niveaux, où sont exposés les objets et les collections qui témoignent de sa passion pour la pédagogie et de l'éclectisme de ses intérêts.
- Allée Oberlin ou allée des Fiancés[15] : en montant à pied à droite du cimetière pour aller au col de la Perheux, on passe par une magnifique allée bordée de vieux arbres. Les couples mariés à Waldersbach plantaient un arbre le long de cette allée.
- De nombreux chemins permettent de rejoindre des villages à pied dans une ambiance calme et des paysages variés quelle que soit la saison :
- vers Fouday et donc la gare SNCF la plus proche ;
- vers Solbach ;
- vers le col de la Perheux puis Rothau ou Wildersbach (vallée de la Rothaine) ;
- vers Belmont et le Champ du Feu ;
- vers Bellefosse puis Colroy-la-Roche ou vers Blancherupt.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Frédéric Oberlin, pasteur du Ban de la Roche, vécut à Waldersbach pendant 59 ans et y mourut en 1826. Il repose dans le petit cimetière de Fouday, près de l'église. Son rayonnement et la présence du musée dans le village engendrent un tourisme de mémoire dans la région. Alors que le pasteur est enterré au cimetière de Fouday, sa femme, Madeleine Salomé Oberlin, née Witter, morte à l'âge de 36 ans après la naissance de leur neuvième enfant, est inhumée à Waldersbach, comme en témoigne une plaque commémorative apposée sur un mur de l'église.
Jumelages
Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Belmont, Fouday, Neuviller-la-Roche, Rothau, Solbach et Wildersbach), Waldersbach est jumelée depuis le avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au XIXe siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.
Annexes
Articles connexes
- Communes du Bas-Rhin
- Wildersbach, commune du même canton
- Vallée de la Bruche
- Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Liens externes
Bibliographie
- Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Librairie Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
- Jean Georges Stuber, Histoire de la paroisse de Waldersbach, Annales du Ban de la Roche, 1774.
- « Waldersbach », in La Haute Vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 69-73 (ISBN 978-2-914528-13-9)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du 8 novembre 2013 sur l'Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Base Mérimée : Église luthérienne
- Base Mérimée : allée Oberlin ou allée des Fiancés
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