Waterworld
Waterworld ou Un monde sans terre au Québec est un film américain réalisé par Kevin Reynolds, sorti en 1995.
Pour les articles homonymes, voir Waterworld (homonymie).
Titre québécois | Un monde sans terre |
---|---|
Réalisation | Kevin Reynolds |
Scénario |
Peter Rader David Twohy |
Musique | James Newton Howard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Universal Pictures Gordon Company Davis Entertainment Licht/Mueller Film Corporation |
Pays de production | États-Unis |
Genre | action post-apocalyptique |
Durée | 136 minutes |
Sortie | 1995 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Dans un avenir lointain, la Terre est totalement recouverte d'eau à la suite du réchauffement climatique ayant causé la fonte des glaces. L'humanité vit désormais sur des atolls artificiels. Cependant, une légende circule : celle de Dryland, qui serait l'unique terre encore émergée. Un mutant mi humain et mi poisson, accompagné par une jeune femme et une petite fille, vont partir retrouver Dryland. Ils affrontent et se confrontent à des pirates sanguinaires, nommés les Smokers et dirigés par le Diacre.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original et français : Waterworld
- Titre québécois : Un monde sans terre
- Réalisation : Kevin Reynolds
- Scénario : Peter Rader et David Twohy, avec la participation non créditée de Joss Whedon[1]
- Musique : James Newton Howard
- Photographie : Dean Semler
- Décors : Dennis Gassner
- Costumes : John Bloomfield
- Montage : Peter Boyle
- Production : Charles Gordon (en), Lawrence Gordon, Kevin Costner et John Davis
- Sociétés de production : Universal Pictures, Gordon Company, Davis Entertainment et Licht/Mueller Film Corporation
- Société de distribution : Universal Pictures
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleur - 35 mm - 1.85:1 - son DTS - DTS - Stereo - Dolby SR
- Genre : action, post-apocalyptique, aventures
- Durée : 136 minutes, 176 minutes (version longue)
- Dates de sortie[2] :
- États-Unis :
- France :
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles[Où ?]
Distribution
- Kevin Costner (VF : Gabriel Le Doze) : le marin (the Mariner en VO)
- Jeanne Tripplehorn (VF : Françoise Vallon) : Helen
- Dennis Hopper (VF : Bernard-Pierre Donnadieu) : le Diacre (The Deacon en VO)
- Tina Majorino : Enola
- Michael Jeter : Gregor
- Gerard Murphy (VF : François Siener) : Nord
- R. D. Call : Enforcer
- Kim Coates (VF : Pierre Laurent) : le vagabond qui échange son papier
- Zakes Mokae : Priam
- Sab Shimono (VF : Yves Barsacq) : un ancien
- Leonardo Cimino (VF : René Bériard) : un ancien
- Jack Black : le pilote d'avion
- Jack Kehler : le banquier
- Rick Aviles : Gatesman
- Chaim Jeraffi (VF : Simon Abkarian) : le vagabond qui indique la route de l'atoll
- Lee Arenberg : Djeng
Production
Genèse et développement
Le scénario est initialement écrit par Peter Rader. C'est au départ une intrigue plus familiale et un film d'aventures pour enfants. Un producteur lui suggère qu'un film proche de Mad Max serait plus interessant. Le scénario imagine alors une intrigue post-apocalyptique. Le personnage principal était à l'origine un simple humain, et non un mutant, et était le chef d'un atoll. Le script subira ensuite de très nombreuses réécritures, notamment par David Twohy. Ce dernier cite bien évidemment Mad Max 2 : Le Défi (1981) comme influences[1].
La réalisation est d'abord proposée à Robert Zemeckis[3], à Nils Gaup et à Lawrence Kasdan[1]. Kevin Costner découvre le projet et insiste pour qu'il soit réalisé par Kevin Reynolds. Les deux hommes ont collaboré sur Une bringue d'enfer (1985), Robin des Bois, prince des voleurs (1991) et Rapa Nui (1994, Kevin Costner n'est là que producteur). Le réalisateur refuse dans un premier temps la proposition, en raison de nombreux désaccords avec l'acteur lors du tournage de Robin des Bois, prince des voleurs. Le producteur Charles Gordon parvient cependant à le convaincre[1],[4].
Distribution des rôles
Le premier choix pour incarner Enola était Anna Paquin, tandis que Jack Nicholson, Gene Hackman, Gary Busey, James Caan, Laurence Fishburne, John Malkovich ou encore Gary Oldman ont été envisagés pour incarner le Diacre. Samuel L. Jackson a refusé le rôle pour tourner Une journée en enfer[1].
Il s'agit de la dernière apparition à l'écran de l'humoriste Rick Aviles, décédé en [1].
Tournage
Le tournage a lieu de à . Il se déroule à (Venise selon BR, Annecy, Sicile) [Source ?], Hawaï (vallée de Waipiʻo, Kailua-Kona et Kawaihae) et en Californie (Huntington Beach, île Santa Catalina, Los Angeles)[5].
Il fut reporté que Steven Spielberg déconseilla à Kevin Reynolds de tourner sur l'eau, le premier ayant connu de très nombreuses difficultés lors de la production des Dents de la mer[4]. Le tournage est marqué par d'importants dépassements de budget et de planning, des divergences artistiques entre Kevin Costner et Kevin Reynolds (ce dernier est licencié durant le montage mais reste crédité), les nombreuses contraintes logistiques non-anticipées du tournage dans l'atoll artificiel à Kawaihae, les caprices météorologiques, des réécritures du scénario (notamment par Joss Whedon[1]), le divorce de Kevin Costner, le mal de mer de Kevin Reynolds (et de l'équipe technique en général) et le choix tardif de l'acteur interprétant le Diacre, un mois après le début des prises de vue[6],[7],[8].
Le surfeur Laird Hamilton a servi de doublure pour certaines scènes[1].
Le pétrolier complètement rouillé qui sert de repaire au Diacre et à ses sbires porte dans le film le nom d'Exxon Valdez, un pétrolier qui a réellement existé et a été à l'origine d'une retentissante marée noire en Alaska six ans avant la sortie de Waterworld.
Musique
Mark Isham est initialement engagé pour composer la musique du film. Cependant, ses compositions sont rejetées car jugées « trop ethniques » par la production. Costner le remplace par James Newton Howard, qui avait déjà collaboré avec l'acteur sur Wyatt Earp[1].
Accueil
Avec son budget estimé à 175 millions de dollars (l'un des plus gros budgets du cinéma à l'époque), Waterworld déçoit au box-office, même s'il rentrera dans ses frais. Si l'exploitation américaine est décevante, il profite du marché à l'étranger, de l'exploitation vidéo ou encore au merchandising, à l'instar de Last Action Hero sorti deux ans plus tôt[7]. Le film est ainsi surnommé dans le milieu Fishtar et Kevin's Gate, faisant respectivement référence à d'autres fiascos financiers : Ishtar et La Porte du paradis (Heaven's Gate)[9].
La critique apprécie peu le film, lui reprochant de reprendre les mêmes enjeux que Mad Max[10],[11].
Distinctions
Source : Internet Movie Database[12]
Récompenses
- ASCAP Film and Television Music Awards 1996 : Top Box Office Films pour James Newton Howard
- Goldene Leinwand 1996
- Razzie Awards 1996 : pire second rôle masculin pour Dennis Hopper
- Saturn Awards 2019 : meilleure édition spéciale DVD
Nominations
- The Stinkers Bad Movie Awards 1995 : pire film et pire acteur pour Kevin Costner
- Oscars 1996 : meilleur son
- British Academy Film Awards 1996 : meilleurs effets visuels
- Saturn Awards 1996 : meilleur film de science-fiction et meilleurs costumes
- Razzie Awards 1996 : pire film, pire acteur pour Kevin Costner et pire réalisateur pour Kevin Reynolds « avec plus ou moins la non-assistance de Kevin Costner »
Version longue
Il existe trois montages différents : la version cinéma sortie en salles, une version longue européenne et une version longue américaine, surnommée Ulysses Cut[13].
La version longue dure 176 minutes, soit environ 40 minutes supplémentaires. Plus épique, elle présente des scènes développant davantage les personnages. La fin du film est sensiblement différente : l'un des derniers plans montre que Dryland n’est autre que l'Everest[3]. Certaines scènes sont également ajoutées comme une scène de procès quand le personnage de Kevin Costner arrive sur le premier ilôt. D'autres scènes, retirées de la version cinéma, développent l'aspect égoïste du personnage principal, notamment lorsqu'il coupe une tomate en trois parts mais les mange toutes, sous les yeux d'une mère et sa fille[14].
Le trimaran
Le trimaran du personnage incarné par Kevin Costner est inspiré du Pierre 1er de Florence Arthaud. La production a ainsi contacté l'entreprise française qui l'a construit, Jeanneau. Bruno Belmont, directeur département des techniques avancées de Jeanneau, a collaboré étroitement au film[15] :
Le bateau a cependant été dessiné par Van Peteghem Lauriot-Prévost[15].
Produits dérivés
Une adaptation en jeu vidéo est sortie en même temps que le film en salles. Il est édité sur Game Boy, Virtual Boy et Super Nintendo. Une version pour Mega Drive était prévue mais sa sortie est annulée quelques semaines avant la date initiale.
Une attraction, dans les parcs Universal Studios Hollywood et Universal Studios Japan, met en scène des événements intervenant après la fin du film.
Projet de remake
En , la chaine Syfy évoque la possibilité d'acquérir les droits pour en faire un remake[3].
Notes et références
- (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- Secrets de tournage - Allociné
- « Waterworld avec Kevin Costner : l'histoire d'un naufrage monstrueux et magnifique », sur Première,
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database
- « 20 000 pièges sous les mers », sur L'Express,
- « Waterworld sauvé des eaux », sur Libération,
- V. Le Monde, 2 août 1995, « Le tournage-catastrophe du « film le plus cher du monde » » et dans la même édition « Le spectaculaire naufrage de Waterworld »
- (en) « Big budget films depend on audience for success », sur CNN Showbiz,
- « Waterworld », sur Les Inrocks,
- (en) « Waterworld », sur Rogerebert.com,
- (en) Awards sur l’Internet Movie Database
- « Waterworld : Nouvelle restauration et nouveau Blu-ray le 11 décembre », sur HD numérique, (consulté le ).
- « Waterwolrd, la version longue », sur DVD pas cher (consulté le ).
- « «La ligne du bateau les a séduits » Le tournage vu par le «coordinateur de trimaran» Bruno Belmont Waterworld », sur Libération,
Liens externes
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- (en) Metacritic
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