Wentzwiller
Wentzwiller, (en allemand Wenzweiler et dit en alsacien Wäntzwiller (prononcé « venn' tzvi' lèr' » ou en alsacien « vann' tzvi' leur' ») est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Wentzviller.
Wentzwiller
Wenzweiler | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Saint-Louis Agglomération |
Maire Mandat |
Angelo Pilleri 2020-2026 |
Code postal | 68220 |
Code commune | 68362 |
Démographie | |
Population municipale |
771 hab. (2019 ) |
Densité | 164 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 33′ 04″ nord, 7° 28′ 50″ est |
Altitude | Min. 328 m Max. 418 m |
Superficie | 4,71 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Louis |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le nom de « Wentzwiller » viendrait de « winne » signifiant « pâturage », mais d'autres pensent que « willer » viendrait de « villare » signifiant « domaine rural ». Si on ajoute à ce préfixe le nom du noble à qui appartenait le village « Wend » ou « Wende », on obtient le nom de Wendenwille, mentionné pour la première fois dans un document officiel en 1144. Au XIIIe siècle est souvent mentionné le nom de Wendiswiler, une famille ayant joué un rôle important à Bâle : Hugues de Wendeswiler (1253), Henri de Wenslir (1286) surnommé « meister » et Jean de Wentzwiller (1350) nommé prêtre à Saint-Amarin. Depuis la fin du XVIIe siècle, l'orthographe du nom actuel n'a plus changé, sauf pendant la domination allemande (1871/1918 et 1939/1945) : Wenzweiler.
Ses habitants sont appelés les Wentzwillerois et les Wentzwilleroises.
Géographie
Situé en Europe, en France, dans la région Alsace, dans le département Haut-Rhin (précisément dans le canton d'Huningue) Wentzwiller appartient à la communauté commune de la Porte du Sundgau. Elle est commune voisine de Buschwiller, Folgensbourg et Hagenthal. Les grandes villes proches sont Bâle, Mulhouse, Saint-Louis et Altkirch.
Urbanisme
Typologie
Wentzwiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bale - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (69,8 %), forêts (11,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,8 %), zones urbanisées (7,8 %), terres arables (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Légendes
Le surnom des habitants
Les habitants sont également surnommés les « heila ». Ce surnom viendrait d'une légende à propos d'un très bel arbre situé entre Wentzwiller et Buschwiller, dont les habitants se disputaient la possession. On décida donc de l'abattre. L'arbre tomba du côté de Buschwiller. Mais une branche comportant un nid de hibou tomba du côté de Wentzwiller, et depuis ce jour-ci, on surnomma les habitants les « heila » (comprendre en alsacien : le hibou).
De ce nom sont nées différentes associations notamment « Les Hiboux Gourmands », la cantine scolaire et périscolaire de Wentzwiller et « Les P'tits Hiboux », un club de bricolage pour enfants, fermé en 2010 avant l'ouverture de la cantine.
Les Trois Vierges
Le village est aussi connu pour sa fontaine, placée juste en face de la mairie, où on peut voir gravées trois vierges. L'histoire raconte que trois compagnes de sainte Ursule (appelées Wilbeth, Eidbeth et Vorbeth) se seraient réfugiées dans la forêt du Schlatt et auraient été assassinées par les Huns. Les habitants du village, pris de pitié par le meurtre des femmes, les auraient transportées au cimetière. Cela dit, à la suite de ce geste, et ce pendant plus de quarante jours, une tempête de grêle ne cessa de tourmenter le hameau. Étant persuadés que les pluies étaient causées par l'assassinat des trois femmes, on décida de les ramener sur le lieu de leur massacre, où on les enterra pour de bon. Le jour-même, la tempête cessa aussitôt.
Aujourd'hui, ce pèlerinage est très fréquenté par les personnes souffrant de rages de dents ou par les futures mères.
Le village disparu
Le lieu de culte des Trois Vierges serait également un vestige du « village perdu » de Munchendorf, un autre lieu très intéressant de cette région, situé -dira-t-on- sur une colline entre Hagenthal-le-Bas et Folgensbourg. On le nomme « village perdu » car celui-ci a été ravagé par les guerres et la peste et demeure aujourd'hui un grand mystère. Il paraîtrait que le seigneur des lieux, sachant qu'il allait être incessamment attaqué par les Huns, y aurait caché un trésor. Des centaines de personnes ont, à travers le temps, tenté de retrouver celui-ci, mais en vain. Nul ne sait ce qu'il contient ou même s'il a réellement existé.
Héraldique
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Les armes de Wentzwiller se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 771 habitants[Note 3], en augmentation de 12,72 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
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