Wilhelm Reinhard de Neipperg

Wilhelm Reinhard de Neipperg, né le et mort le à Vienne, est un général autrichien[1].

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Wilhelm Reinhard de Neipperg
Wilhelm Reinhard von Neipperg.
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Vienne
Activité
Père
Eberhard Friedrich Freiherr Neipperg (d)
Mère
Margareta Lucretia von Hornberg (d)
Enfants
Maria Wilhelmina von Neipperg
Leopold Johann Nepomuk Graf von Neipperg (d)
Josepha, Gräfin von Neipperg (d)
Autres informations
Membre de
Landesadministration des Temescher Banats, Militärverwaltung (d)
Grade militaire
Conflit
Guerre austro-turque de 1716-1718 (en)
Distinction

Biographie

Issu d'une famille ancienne de Souabe, il est le fils du comte Eberhard Friedrich von Neipperg.

Il entre dans la carrière militaire et en 1715 devient commandant dans le régiment d'infanterie que commande son père, le 7e régiment Neipperg. Il se distingue d'abord à la bataille de Temesvár (1716) puis au siège de Belgrade (1717) pendant la guerre austro-turque. En 1723, il est promu général de brigade[réf. nécessaire] en tant que précepteur du duc de Lorraine François-Étienne (futur époux de Marie-Thérèse), élevé à la cour de Vienne, et en 1724, devient colonel en titre de son régiment.

Grâce à lui, l'influence des comtes de Neipperg grandit notablement à la cour de Vienne. Ce rapprochement avec les Habsbourg a sans doute été favorisé par leur conversion en 1717 du protestantisme au catholicisme. Wilhelm Reinhard est alors admis parmi les comtes du Saint-Empire (1726) et épouse la comtesse Maria Franciska von Khevenhüller (1702-1776), dont la famille est depuis longtemps présente à la cour des Habsbourg.

En 1730, il est nommé gouverneur militaire du Luxembourg.

Pendant la guerre de Succession de Pologne (1733-1738[2]), il combat en Italie, parvient à lever le siège de Mirandola puis couvre la retraite des Autrichiens après la défaite de Krotska.

Il devient chef d’état-major lorsque reprend la guerre austro-turque, puis gouverneur de Temesvár (1737). Le , abusé par une mauvaise interprétation des préliminaires de paix, il signe sans en avoir le mandat le désastreux traité de Belgrade, ce qui lui vaut d'être mis aux arrêts. Il est détenu successivement à Raab, puis dans la forteresse de Glatz ; il est gracié et même réhabilité à l'occasion de l'avènement de Marie-Thérèse en 1740.

Rétabli comme chef d’état-major lors de l'invasion de la Silésie (hiver 1740), il subit le une première défaite contre Frédéric II à Mollwitz ; il est néanmoins promu maréchal peu après. Le , il négocie avec Frédéric la convention secrète de Klein Schnellendorf, qui lui permet de ramener ses troupes en Bohême, envahie par une armée franco-bavaroise (guerre de Succession d'Autriche). En 1743, il prend part aux côtés des coalisés à la bataille de Dettingen, mais est bientôt rappelé à Vienne.

En 1753, il est chargé de la garnison de Vienne et est reçu dans l'ordre de la Toison d'or. Deux ans plus tard, il est nommé vice-président du Conseil aulique. Enfin en 1762 il est nommé général en chef de l'archiduché d'Autriche et gouverneur militaire de Vienne.

Il est le père de Marie-Wilhelmine de Neipperg, qui sera par la suite la maîtresse de l'empereur, et le grand-père d'Adam Albert de Neipperg.

Le régiment d'infanterie Neipperg

Le régiment à pied Vieille Lorraine (1691-1720)

Créé le par Léopold Ier, empereur et chef de la maison de Habsbourg, ce régiment s'appelle d'abord Regiment Alt-Lothringen zu Fuß (« Régiment à pied Vieille-Lorraine »).

Sa zone de recrutement est d'abord le cercle de Franconie autour de Nuremberg, puis le cercle du Haut-Rhin qui inclut les Lorrains et les Alsaciens. Pour des raisons stratégiques, la ville-garnison du régiment est jusqu'en 1720 la forteresse d'Ofen (c'est-à-dire Buda, la ville de haute de Budapest).

Le comte Eberhard Friedrich von Neipperg en devient colonel en 1700[3].

Le régiment d'infanterie Neipperg (1720-1769)

En 1720, le régiment prend le nom de Infanterieregiment von Neipperg (« Régiment d'infanterie Neipperg »). Wilhelm Reinhard von Neipperg succède à son père en 1724.

De 1720 à 1730, le régiment est stationné dans les Balkans, tour à tour à Arad, Belgrade, Osijek et Pančevo. La fonction principale de l'unité est alors la lutte contre les incursions turques.

À partir de 1736, il stationne en Italie, à Ferrare, puis à Parme, Pise, Sienne, Lucques et à l'île d'Elbe.

Le régiment d'infanterie n° 7 Neipperg (1769-1860)

En 1769, le service des armées décide d'attribuer un numéro aux régiments d'infanterie en commençant par celui de l'empereur (no 1), puis, selon l'ordre protocolaire, ceux de l'archiduc Ferdinand d'Autriche, du duc Charles de Lorraine, du Grand maître de l'ordre Teutonique, des premier et deuxième régiments de garnison. Celui du comte de Neipperg reçoit le no 7. En conséquence, il s'appelle désormais InfReg. von Neipperg No. 7 (« R.I. no 7 Neipperg »), jusqu'en 1860 où il devient l'Infanterieregiment „Graf von Khevenhüller“ Nr. 7 (« Régiment d'infanterie no 7 "Comte Khevenhüller" »).

Notes et références

  1. La notion d' « Autriche-Hongrie » ne peut pas être utilisée à cette époque : elle concerne la période 1866-1918 ; au XVIIIe siècle, on a affaire aux « possessions patrimoniales de la maison de Habsbourg » (Haute et Basse Autriche, royaume de Hongrie, royaume de Bohême, etc.), ce qu'on qu'on simplifie par « Autriche », Vienne se trouvant en Basse-Autriche ; de surcroît, le chef de la maison de Habsbourg est généralement empereur du Saint Empire.
  2. La guerre se termine officiellement au traité de Vienne de 1738, mais des préliminaires de paix avaient été signés dès novembre 1735.
  3. Toutes informations de ce sous-chapitre proviennent de la page en allemand k.u.k. Infanterie Graf von Khevenhüller Nr.7.

Voir aussi

Source

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Bibliographie

  • Immo Eberl, « Die Herren und Grafen von Neipperg », dans Heimatbuch der Stadt Schwaigern, herausgegeben von der Stadtverwaltung Schwaigern, Schwaigern, 1994.
  • (de) Karl Sommeregger, « Neipperg, Wilhelm Reinhard Graf », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 52, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 610-612.
  • Charles W. Ingrao, The Habsburg Monarchy, 1618-1815, Cambridge University Press, 1994.
  • Archer Jones, The art of war in the Western world, University of Illinois Press, 1987.
  • Andrew Wheatcroft, The Enemy at the Gate: Habsburgs, Ottomans, and the Battle for Europe, Bodley Head Random House, 2008.

Articles connexes

Liens externes

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