Wiltz

Wiltz (en luxembourgeois : Wolz ou parfois Wooltz ) est une ville du Nord du Grand-Duché de Luxembourg qui est le chef-lieu des commune et canton homonymes.

Pour les articles homonymes, voir Wiltz (homonymie).

Wiltz
(lb) Wolz

L'hôtel de ville.

Blason

Logo
Administration
Pays Luxembourg
Canton Wiltz (chef-lieu)
Titre de ville depuis 1843
Bourgmestre
(Buergermeeschter)
Mandat
Frank Arndt (LSAP)
2017-2023
Codes postaux (liste détaillée)
Code UAL 2 LU0000807
Indicatif téléphonique (+352)
Démographie
Gentilé Wiltzois(e)
Population 7 723 hab.[1] ()
Densité 197 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 57′ 44″ nord, 5° 56′ 14″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 518 m
Superficie 39,25 km2 [2]
Pôle urbain Commune hors pôle
Élections
Communales
(mode de scrutin)
Scrutin proportionnel plurinominal
Législatives Circonscription Nord
Européennes Circonscription Luxembourg
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Luxembourg
Wiltz
Géolocalisation sur la carte : Luxembourg
Wiltz
Géolocalisation sur la carte : canton de Wiltz
Wiltz
Liens
Site web www.wiltz.lu

    Géographie

    Localisation

    La ville est traversée par la rivière Wiltz, un affluent de la Sûre. L'altitude varie entre 320 et 500 m.

    Ses habitants, appelés les Wëeltzer, sont environ 4 500.

    Communes limitrophes

    Sections de la commune

    Lieux-dits

    Voies de communication et transports

    La ville de Wiltz est reliée par les routes nationales N26, N12 et N25 du réseau routier.

    La gare de Wiltz est reliée à la capitale par l'embranchement de Kautenbach à Wiltz et son prolongement, la ligne 1 de Luxembourg à Troisvierges-frontière. La commune compte également l'arrêt de Paradiso situé en forêt, au niveau d'un camping.

    La ville est desservie par le Régime général des transports routiers (RGTR). En outre, elle exploite un service « City-Bus » constitué de quatre lignes, le City-Bus Wiltz.

    Toponymie

    Wiltæ (768-769), Viltis (790), Wilz (792-793), Wiltz (775-797).

    Histoire

    Seconde Guerre mondiale

    Monument National de la Grève

    Le , une grève générale avait été amorcée dans Wiltz, qui s’est étendue dans tout le pays et reste un des moments les plus fiers de l'histoire nationale du Luxembourg.

    Le , la Wehrmacht commençait une offensive surprenante (Bataille des Ardennes) contre les Forces ouest-alliées. Le (Bastogne est encerclée par la Wehrmacht) ; Norman Cota et son état-major ont quitté Wiltz. Un US-lieutenant-colonel défend Wiltz avec personnel civil ; le soir, ils se retirent[3]. Le , Wiltz est libérée par des troupes américaines[3],[4].

    Ces événements ont fait beaucoup de victimes et Wiltz a été nommée ville martyre après la guerre. Un monument représentant un phare a été érigé pour commémorer les victimes de la répression après la grève générale de 1942. Le relief sur le monument est de Lucien Wercollier.

    Fusion de communes

    La commune de Wiltz a absorbé celle d'Eschweiler le lors d'une fusion[5].

    Politique et administration

    Liste des bourgmestres

    Titulaires de la fonction de bourgmestre de Wiltz
    IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
    DébutFin
    Jean-Paul Guillaume (d)
    (né en )
    6 ans
    Charles-Théodore Bernard (d)
    (né en )
    6 ans
    Charles Moris (d)2 ans
    Jean-Joseph Faber (d)4 ans
    Henri Gérardy (d)5 ans
    Jean-Pierre Simon (d)11 ans
    Jacques Spedener (d)13 ans
    Jean-Joseph-Georges Faber-Knepper (d)
    ( - )
    7 ans
    Jean-François Lambert (d)
    ( - )
    14 ans
    Jean-Joseph-Georges Faber-Knepper (d)
    ( - )

    (mort en cours de mandat (en))
    14 ans
    Eugène Simon (d)8 ans
    Vacant3 ans et 11 mois
    Alphonse Mertens (d)6 ans
    Max Schmeltzer (d)9 ans
    Charles Mathieu (d)
    ( - )
    15 ans
    Eugène Thilges (d)
    ( - )

    (mort en cours de mandat (en))
    9 ans
    François Lambert (d)9 mois
    Joseph Simon (d)
    ( - )
    6 ans PD
    Hans-Peter Schmitz (d)1 an et 1 mois
    Wilhelm Jager (d)
    (né en )
    2 ans
    Joseph Simon (d)
    ( - )
    1 an et 3 mois PCS
    Nicolas Kreins (d)11 ans
    Alphonse Schiltges (d)
    ( - )
    5 ans PCS
    Nicolas Kreins (d)6 mois
    René Miller (d)2 ans et 6 mois
    Joseph Merres (d)2 ans et 9 mois
    Emile Gerson (d)
    (mort en )
    11 ans PCS
    Jean-Pierre Dichter (d)
    (né au XXe siècle)
    5 ans PCS
    André Biver (d)
    (né en )
    5 ans POSL
    John Muller (d)5 ans
    Romain Schneider
    (né en )
    9 ans POSL
    Fränk Arndt
    (né en )
    En cours13 ans, 1 mois et 4 jours POSL

    Sources :

    Jumelages

    Pacte d'amitié : Bastogne (Belgique)[6]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans le pays depuis 1821. Les recensements décennaux de la population permettent de caler les chiffres sur la composition de la population par sexe, âge, nationalité et commune de résidence. Entre deux recensements, la population au 1er janvier de l’année est évaluée en ajoutant à la population au 1er janvier de l’année les soldes naturel (naissances décès) et migratoire (arrivées départs) de l'année. La même méthode est appliquée pour la répartition par âge au 1er janvier et les effectifs totaux par nationalité. Depuis le , le Luxembourg dénombre 102 communes.

    Au , la commune comptait 7 533 habitants.

               Évolution démographique [ modifier ]
    1821 1851 1871 1880 1890 1900 1910 1922 1930
    2 7354 1054 6964 8014 0913 9183 9694 0254 730
    1935 1947 1960 1970 1978 1979 1981 1983 1984
    4 7944 6494 3654 3204 2504 2274 1914 2004 190
    1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993
    4 1904 1504 1804 1904 2274 2674 3624 4544 547
    1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
    4 5364 5914 6394 7884 8394 9955 1555 1765 147
    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
    5 1605 2055 3055 3875 4885 5425 6035 7025 758
    2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
    5 9036 0876 2436 3876 5226 7306 8667 0667 273
    2021 - - - - - - - -
    7 533--------
    Jusqu'en 1970 et pour les années 1981, 1991, 2001 et 2011 : date du recensement général de la population ; pour les autres années : situation au 1er janvier.
    (Sources : STATEC depuis 1821 et CTIE à partir de 2017[1].)
               Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Dessin du château au début du XIXe siècle.

    Église décanale

    Dans la ville basse, cette église du XVIe siècle a été agrandie et restaurée au XXe siècle. Ses deux nefs de style gothique abritent les pierres tombales des seigneurs de Wiltz. Une belle grille de style Louis XV ferme la chapelle comtale.

    Château

    Le château des comtes de Wiltz conserve une tour carrée du XIIIe siècle, remaniée en 1722. L'aile principale date de 1631. Au pied de l'escalier d'honneur ajouté en 1727 a été aménagé en 1954 un amphithéâtre où se déroulent les représentations d'un festival européen de théâtre en plein air et de musique.

    Croix de justice

    Au XVIe siècle, elle s'est substituée à la croix élevée au Moyen Âge pour symboliser les droits obtenus par la ville. On y voit des statues de la Vierge et de saint Jean Népomucène, qui aurait sauvé la ville d'un incendie.

    Jardin de Wiltz

    Il s’agit d’un jardin public de 2,5 ha. L’ensemble des plantations, terrassements, sculptures et champs en pierre forment une œuvre d’art vivante au Gruberbeerig (rue de la Montagne). Ce jardin est aménagé et entretenu par des personnes handicapées, des chômeurs de longue durée, des participants d’ateliers temporaires, des artisans et des artistes.

    Monument National de la Grève

    Un monument représentant un phare de 23m de haut, dessiné par l'architecte Roger Wercollier, a été inauguré en 1956 en souvenir de la grève du 31 août 1942. Les bas-reliefs décoratifs, réalisés par le sculpteur Lucien Wercollier, représentent aussi bien une lutte entre David (le Luxembourg) et Goliath (l'Allemagne nazie) que l'exécution de grévistes. Les bas-reliefs en marbre dans la crype du monument représentent un arbre de vie et la mort de Saint Sébastien, symbole de la souffrance des résistants.[7]

    Fête du Genêt

    Depuis 1949 la «Fête du Genêt», la célébration du genêt, arbuste emblématique de l’Oesling, compte parmi les manifestations folkloriques les plus renommées de toute la région.

    Le lundi de Pentecôte, un corso fleuri, avec des chars ornés de la fleur du genêt, des sociétés de musique luxembourgeoises et étrangères, des bataillons de majorettes, des groupes folkloriques du Luxembourg et de l’étranger ainsi que des show-bands internationaux défile dans les rues de la ville de Wiltz.

    Nuit des Lampions

    La «Nuit des Lampions» de Wiltz fait non seulement partie des évènements les plus spectaculaires du Grand-Duché, mais figure aussi depuis quelques années parmi les manifestations culturelles les plus visitées du Nord, voire de tout le pays.

    Le temps d’une soirée, le Jardin de Wiltz et ses alentours sont mis en scène par une multitude d’installations de son et de lumière et animés par une série de concerts et de spectacles.

    Festival de Wiltz

    Le Festival de Wiltz offre à son public des concerts et des spectacles des arts de la scène les plus variés et ce dans un cadre unique:

    Un amphithéâtre de plus de 1 200 places avec une toiture en toile, qui couvre en grande partie l’espace spectateur ainsi que toute la scène, aménagé dans les anciens jardins du château de Wiltz.

    Pèlerinage à Notre-Dame de Fatima

    Chaque jeudi de l'Ascension, près de 20 000 fidèles, dont la majorité issue de l'immigration portugaise, participent au pèlerinage jusqu'au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima sur les hauteurs de Wiltz.

    Ils rendent ainsi hommage à Notre-Dame de Fatima, la vierge Marie apparue à six reprises en 1917 à trois enfants à Fatima, petit village du centre du Portugal.

    Le sanctuaire a été installé en 1951 par un groupe de paroissiens de Wiltz, qui, réfugiés dans une cave durant la bataille des Ardennes en hiver 1944-1945, se sont promis d'ériger après la guerre un sanctuaire s'ils s'en sortaient sains et saufs.

    Le sanctuaire fut érigé en l'honneur de Fatima, dont la statue avait été transportée à travers toute l'Europe pour redonner de la force aux croyants et officiellement inauguré le .

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Écartelé, au I burelé d'argent et d'azur à un lion rampant de gueules couronné, lampassé et armé d'or, au II de gueules à un caducée d'argent posé en bande, au III de gueules à une ancre d'argent posée en bande, au IV d'azur à une ruche d'or et des abeilles volantes du même. L’écu surmonté d’une couronne antique de comte à huit fleurons, dont cinq seulement visibles.
    Détails
    Les armoiries communales conférées par arrêté grand-ducal en 1951 se basent sur celles qui furent concédées à la ville par le Hoge Raad van Adel (nl) des Pays-Bas en 1823. Selon la délibération du conseil communal de 1817 la ruche symbolise l’industrie, le caducée la concorde et l’ancre le commerce et l’espoir, tandis que le lion documente l’appartenance de la commune au Grand-Duché. Sur les propositions de Louis Wirion, président de la Société héraldique luxembourgeoise, les armoiries actuelles datent de 1951[8].

    Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail du Luxembourg
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.