Yvette Chauviré
Yvette Chauviré est une danseuse de ballet française, étoile de l'Opéra de Paris puis maître de ballet, née le à Paris et morte le dans la même ville.
Pour les articles homonymes, voir Chauviré.
Naissance | |
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Décès |
(à 99 ans) 15e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Yvette Adrienne Chauviré |
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Période d'activité |
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Distinctions |
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Elle est considérée comme la plus grande ballerine française du XXe siècle.
Biographie
Jeunesse et formation
Yvette Chauviré est née en 1917 à Paris 14e. À l’âge de 10 ans, elle entre à l'école de danse de l'Opéra de Paris, où elle est l'élève[1] de Boris Kniaseff et Victor Gsovsky[1] jusqu'à son intégration en 1934 dans le corps de ballet de la compagnie de l'Opéra, dirigée alors par Serge Lifar. Son premier rôle date cependant de 1929, lorsqu’elle elle danse un solo dans L'Éventail de Jeanne.
Carrière
À la suite de ce premier rôle, Yvette Chauviré est promue quadrille puis, sautant l'échelon de coryphée en , passe petit sujet. Elle devient grand sujet en 1937, première danseuse en 1938, puis danseuse étoile en , après la première représentation du ballet Ishtar, ballet que Serge Lifar chorégraphie pour elle[1]. Elle est alors âgée de 24 ans.
Yvette Chauviré a dansé tous les grands rôles du répertoire classique, mais son interprétation magistrale du rôle-titre de Giselle, en 1949, est probablement la plus emblématique. Mais, si elle gravit la hiérarchie de la compagnie, elle continue toutefois de travailler avec son ancien professeur Boris Kniassef, créant ses ballets comme La Légende du Bouleau ou Piccolo.
Entre 1946 et 1947, elle « fait des infidélités » à l'Opéra de Paris et danse en tant qu'étoile invitée pour les Ballets de Monte-Carlo[1]. Retournant dans la capitale en 1948, elle quitte de nouveau la maison qui l'a vue évoluer et se produit à la Scala de Milan[1]. Quelques années plus tard, elle est invitée par le Royal Ballet[1] et danse avec Rudolf Noureev, récemment installé en France et plus jeune qu’elle de vingt ans[1].
Elle accompagne les adieux de Serge Lifar, en 1956. Elle quitte elle-même la scène dix-huit ans plus tard, alors âgée de 57 ans, avec son rôle fétiche de Giselle[1], et le solo de La Mort du cygne[2]. Elle continue néanmoins à transmettre son savoir aux jeunes étoiles de l'Opéra de Paris, comme Sylvie Guillem[1], Monique Loudières[1], Marie-Claude Pietragalla[1], Élisabeth Maurin, Isabelle Guérin[1] ou Dominique Khalfouni. Elle s'essaie également à l'art chorégraphique, en composant une Giselle encore dansée en 2016[1] par la Scala de Milan[alpha 1].
Elle est considérée comme la plus grande ballerine française du XXe siècle et l'une des rares danseuses étoiles à avoir reçu le titre de prima ballerina assoluta[1].
Mort
Elle meurt le à Paris 15e, puis est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (44e division)[1].
Vie privée
Yvette Chauviré a été l'épouse de Constantin Népo[1] (Népokoïtchitzky), peintre et décorateur de ballets (1915-1976).
Cinéma
- 1937 : La Mort du cygne, film de Jean Benoit-Lévy inspiré de la nouvelle de Paul Morand.
- 1941 : Péchés de jeunesse de Maurice Tourneur : Gabrielle
- 1987 : Une Étoile pour l'exemple, film de Dominique Delouche, sélectionné au Festival de Cannes 1988 avec Yvette Chauviré[1], Sylvie Guillem, Dominique Khalfouni, Isabelle Guérin, Monique Loudières, Henri Sauguet...
Théâtre
- 1976 : Amphitryon 38 de Jean Giraudoux, mise en scène de Jean-Laurent Cochet, théâtre Édouard-VII.
Distinctions
- Grand officier de la Légion d'honneur, le [3], commandeur le [3], chevalier en 1964.
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite, le , commandeur le .
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
Hommage
Dans le 15e arrondissement de Paris, le square situé place du Commerce, où Yvette Chauviré résidait[1], a été renommé square Yvette-Chauviré en .
Notes et références
Notes
- il existe un enregistrement DVD de sa « version », interprétée par Svetlana Zakharova et Roberto Bolle.
Références
- « Disparition d'Yvette Chauviré, étoile absolue », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Gérard Mannoni, Yvette Chauviré : autobiographie, Quai, (ISBN 978-2903548070).
- « Décret du 13 juillet 2010 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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