Zynga
Zynga (prononcer zin-gâh) est une société de jeux sociaux, basée à San Francisco, Californie, États-Unis. Cette société développe des applications pour navigateurs qui fonctionnent sous la forme de widget interactif sur les réseaux sociaux comme Facebook ou MySpace.
Zynga, Inc. | |
Création | janvier 2007 |
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Fondateurs | Mark Pincus |
Personnages clés | Mark Pincus Eric Schiermeyer Michael Luxton Justin Waldron Andrew Trader Steve Schoettler |
Forme juridique | Incorporated |
Action | NASDAQ (ZNGA)[1] |
Slogan | Connecting the world through games |
Siège social | San Francisco États-Unis |
Direction | Mark Pincus |
Directeurs | Don Mattrick |
Actionnaires | Take Two Interactive |
Activité | Industrie vidéoludique |
Produits | jeux sociaux |
Société mère | Take Two Interactive |
Sociétés sœurs | Rockstar Games, 2K Games, Private Division |
Filiales | Zynga Dallas et Small Giant Games (en) |
Effectif | 1 800 (mai 2019)[2] |
Site web | zynga.com |
Chiffre d'affaires | 600 million USD (est. 2010)[3] 873 million USD (est. 2013) |
Résultat net | 90,6 millions $ (2010) -37 millions $ (2013) |
Zynga a été introduit en bourse le pour un milliard de dollars, faisant de cette entreprise la plus grosse introduction d'une entreprise Internet depuis celle en 2004 de Google[4]. Cependant, l'entreprise connaît aujourd'hui de sérieuses difficultés économiques.
Historique
Zynga fut fondé en par Mark Pincus, Scott Sale, Kyle Stewart et John Doerr[5]. Au même moment, ils lancent YoVille, un monde virtuel pour réseaux sociaux. D'après le site web officiel de Zynga, en , ils possédaient déjà plus de 60 millions de joueurs actifs tous les jours[6].
Le nom de la compagnie « Zynga » était à l'origine celui du chien que possédait Mark Pincus et c'est également pour cela que le logo de la firme représente un pitt-bull [7],[8].
Le , Zynga lance Zynga India à Bangalore, c'est le premier bureau de la firme qui ne se trouve pas sur le territoire américain[9].
Le , Zynga confirme officiellement qu'un second bureau international sera ouvert en Irlande[10].
Le , Michael Arrington de TechCrunch rapporte que Zynga menace de quitter Facebook à la suite de la déclaration de ce dernier de n'utiliser que des crédits Facebook comme monnaie dans ses applications[11]. Après de nombreuses négociations entre les deux grandes firmes, Facebook décide finalement de bloquer certaines notifications des jeux Zynga, notamment celles de FarmVille[11]. En créant cette monnaie, Facebook s'octroie 30 % des revenus générés pour chaque transaction. Avant cela, Zynga reversait entre 2 % et 10 % du moyen de paiement qu'elle utilisait. Zynga se ravise reconnaissant qu'elle ne peut se passer du réseau social.
Le , Zynga a annoncé son projet de créer sa propre plate-forme sur laquelle les utilisateurs pourraient jouer aux jeux de la société. Bien que la plate-forme, dénommée Zynga with friends, gardera des liens importants avec Facebook, celle-ci constitue le premier véritable pas que fait Zynga dans le sens de son émancipation[12].
Le , l'entreprise entre en Bourse dans le NASDAQ sous la cotation ZNGA. L'action est disponible au départ à 10 $ mais ne cessera de diminuer pour stagner actuellement autour des 2-3 $.
En , « Zynga est l'objet d'une action collective, sur fond de soupçons de délit d'initié. »[13].
Depuis 2013 : le déclin
Durant l'année, plusieurs jeux devenus impopulaires furent arrêtés.
Le , la société ferme plusieurs de ses bureaux, et licencia 20 % de ses employés.[14]
Le , Mark Pincus est remplacé au poste de PDG par Don Mattrick (ex-directeur de la section divertissement interactif de Microsoft)[15]. Pincus reste président du conseil d'administration.
Le déclin est dû au fait que la principale cible des jeux Zynga sont les joueurs casuals, qui est principalement un public volatile. La lassitude gagne les joueurs, le nombre d'utilisateur ne cesse de diminuer, phénomène accentué par le manque de renouvellement de la société, les jeux sont systématiquement basés sur les mêmes bases du gameplay. Sans oublier les principaux rivaux comme Rovio et King.com. La volatilité concerne les jeux : plus de la moitié des revenus proviennent de Farmville et de Zynga Poker.
En 2014, Zynga licencie 15 % de ses effectifs à la suite d'une perte nette de 45,1 millions de dollars sur un an[16].
En , toujours dans le rouge, Zynga licencie à nouveau 10 % de ses effectifs[17].
Le , Zynga signe un contrat avec Disney pour un nouveau jeu vidéo sur mobile Star Wars ainsi que la gestion par NaturalMotion de Star Wars: Commander lancé en 2014 par Disney Interactive[18]. En , Zynga annonce l'acquisition d'une participation de 80 % dans certaines activités de Small Giant Games, notamment le jeu Empires & Puzzles, pour 700 millions de dollars[19].
En , Zynga annonce l'acquisition de Peak, un éditeur turc de jeux-vidéo sur mobile notamment de Toon Blast et Toy Blast, pour 1,8 milliard de dollars en action et en cash[20]. En mars 2021, Zynga annonce l'acquisition d'Echtra, un studio basé à San Francisco[21].
2022 : Achat par Take Two Interactive
Take-Two Interactive a annoncé en janvier 2022 son intention de racheter Zynga pour 12,7 milliards de dollars[22]. La transaction a été finalisée en mai 2022[23].
Modèle économique
La société Zynga a deux sources principales de revenus : la vente de biens virtuels, achetés par le biais de cartes de crédit, et la publicité.
- Au premier trimestre 2011, 94 % de son chiffre d'affaires a ainsi été apporté par la vente de biens virtuels.
- Les 6 % restants sont générés par la publicité (bannières, biens virtuels gratuits aux couleurs d'un annonceur, etc.). Malgré un catalogue d'une dizaine de jeux, la quasi-totalité de ses revenus est apportée par deux ou trois titres, les plus populaires étant "Farmville", "CityVille" et "MafiaWars".
Sur les 148 millions de joueurs mensuels, seul un petit nombre génère des revenus. Zynga doit continuellement recruter de nouveaux joueurs pour maintenir la croissance de ses revenus liée à l'achat de biens virtuels. Bien que l'entreprise exploite à fond les opportunités virales de Facebook, Zynga a augmenté de 170 % ses investissements dans le marketing, soit 114 millions de dollars.
Pour la société Zynga, Facebook représente son principal allié mais aussi sa plus grosse contrainte. Le réseau social demeure encore sa principale source de revenu et de trafic. Zynga est également soumis aux évolutions de règlementation que Facebook peut choisir d'imposer. Zynga utilise une monnaie virtuelle, les zCoins, qui récompense les internautes qui visionnent des vidéos publicitaires sur Facebook. Cette monnaie peut être utilisée pour acheter des biens virtuels dans les jeux de Zynga. En contrepartie, Facebook reverse à Zynga une commission sur ses recettes publicitaires. Mais depuis que Zynga a officialisé sa monnaie virtuelle, ses jeux subissent une baisse de fréquentation[24].
Exemple de fonctionnement des jeux Zynga
La plupart des jeux de Zynga nécessite un rechargement d'un type d'énergie caractéristique pour pouvoir effectuer des "missions" et évoluer dans le jeu. Cette énergie se recrée progressivement jusqu'à la limite du personnage dans le jeu (qui évolue selon l'expérience). Cela peut prendre de quelques minutes à plusieurs heures. Dès que le joueur a suffisamment d'énergie pour effectuer une mission, il peut l'utiliser. L'attente de la remise à niveau énergétique est un facteur d'élimination ou du moins de temporisation de l'évolution dans le jeu. Pour pallier cela, les joueurs peuvent acheter des packs énergétiques avec leur carte de crédit. Dans certains jeux comme Mafia Wars, les joueurs de la même mafia (appartenant au même réseau) peuvent offrir à leur mafia une remise à niveau complète de leur énergie.
Avant , Zynga renvoyait aussi ses joueurs vers certains de ses partenaires pour obtenir des packs énergétiques, que ce soit en achetant via carte de crédit, ou en participant à des sondages. Les joueurs peuvent aussi acheter des crédits de jeu directement depuis Zynga avec carte de crédit ou PayPal. Zynga est d'ailleurs le deuxième plus gros client de PayPal, juste après eBay[25]. Depuis , Zynga permet à ses joueurs d'acheter sa monnaie virtuelle depuis des boutiques en ligne.
Également, les joueurs peuvent financer leur achat de biens virtuels par le biais des crédits Facebook, ceci étant considéré comme une monnaie virtuelle acceptée aujourd'hui par de nombreux jeux. Sur ce système quasi hégémonique que Facebook semble avoir imposé à toutes les sociétés vendant du bien virtuel, le réseau social perçoit 30 % de l'argent versé.
Studios de développement
Zynga possède de nombreux studios à travers le monde.
Actuels
- Zynga Headquarters (San Francisco).
- Zynga India (Bangalore, Inde)
- Zynga China (anciennement XPD Media, situé à Pékin) – acheté en
- Zynga Austin (anciennement Challenge Games) – acheté en
- Zynga ATX (anciennement MarketZero, Inc.) – acheté en
- Zynga Germany (anciennement Dextrose AG, situé à Francfort) – acheté en
- Zynga with Friends (anciennement Newtoy, Inc., situé à McKinney, au Texas) – acheté en
- Zynga Seattle, ouvert en [26]
- Floodgate Entertainment – acheté en 2011
- Zynga Toronto (anciennement Five Mobile) spécialisé dans les jeux mobiles, acheté en
- Wild Needle, une société de petits jeux ciblant les femmes, acheté en [27]
- Zynga Eugene (Buzz Monkey Software), acheté le .
- NaturalMotion Games, spécialisé dans les jeux mobiles, acheté en
Fermés
- OMGPOP (créateurs de Draw Something), 2012 – 2014
- Zynga East (Baltimore)
- Zynga Boston (anciennement Conduit Labs)
- Zynga Japan (anciennement Unoh Games, basé à Tokyo)
- Zynga New York (anciennement Area/Code)
- Zynga Dallas (anciennement Bonfire Studios)
- Zynga Los Angeles – ouvert en [28]
Catalogue de jeux
Actuels
- Chess with Friends
- Clay Jam
- Draw Something
- Drop7
- Empires et Alliés
- Fairy Tale Twist
- FarmVille
- FarmVille 2
- FarmVille 2: Country Escape
- Friends for Sale
- Gems With Friends
- Hanging with Friends
- Hit It Rich! Casino Slots
- Harry Potter Puzzle and Spell
- Live Poker
- Looney Tunes Dash
- Matching with Friends
- Ninja Kingdom / Dojo Mojo
- Party Place
- Scramble with Friends
- War of the Fallen
- Words with Friends
- Words on Tour
- Zynga Bingo
- Zynga Poker
- ZyngaPlus Poker
- ZyngaPlusCasino'
Arrêtés
- Art with Friends
- Ayakashi: Ghost Guild
- Battlestone
- Bubble Safari Ocean
- Bubble Safari
- ChefVille
- Café World
- CastleVille
- CityVille
- CityVille 2
- CityVille Holidaytown
- CityVille Hometown
- CityVille KRE-O Invasion
- CoasterVille
- Drugwars
- Dream Heights
- Dream PetHouse
- Dream Zoo
- Duck Dynasty
- FishVille
- Hidden Chronicles
- Hidden Shadows
- ForestVille
- Indiana Jones Adventure World
- Mafia Wars
- Mafia Wars 2
- Mafia Wars Shakedown
- Mojitomo
- Montopia
- Party Place
- PetVille
- Poker Blitz
- Roller Coaster Kingdom
- Ruby Blast
- Riches of Olympus
- Street Racing
- Skateboard Slam
- The Friend Game
- The Pioneer Trail (FrontierVille)
- The Ville
- Treasure Isle
- Vampire Wars
- Warstorm
- Word Scramble Challenge
- YoVille
- Zynga Slingo
- Zynga Slots
- Zynga Elite Slots
- Zombie Smash
- Solstice Arena
Notes et références
- « https://www.forbes.com/sites/roberthof/2011/12/16/zynga-ipo-goes-splatville-what-happened/?sh=59a8c210423d »
- (en) Neeraj Murarka, « Cloud gaming like Stadia will need novel tech solutions », sur venturebeat.com, (consulté le ).
- « Une entreprise rentable depuis 2010 », sur Journaldunet.com (consulté le ).
- Marc Cherki, « Début mitigé de l'éditeur de jeux vidéo Zynga en Bourse », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- About Zynga from Zynga
- Zynga's front page with user statistics
- (en) Jessica Shambora, « Zynga suddenly is everywhere. What gives? », Fortune, (consulté le ) : « Zynga is named after Pincus's deceased American Bulldog, Zinga »
- (en) « The American Bulldog gives you Chips! », Texas Hold'em Poker Facebook Page, Zynga, (consulté le ) : « Zynga is named after our founder's American Bulldog, Zinga! »
- (en) « Zynga Opens First International Office in India », Zynga, (consulté le )
- (en) John Mulligan, « Irish base for US online gaming giant to boost our 'smart economy' », The Irish Independent, (consulté le )
- (en) Michael Arrington, « Zynga Gunning up (and Lawyering up) for War Against Facebook with Zynga Live », TechCrunch, (consulté le )
- (en) Ash Anderson, « ZYNGA UNVEILS NEW GAMES AND NEW PLATFORM, PROJECT Z », (consulté le )
- « Zynga objet d'une action collective, sur fond de soupçons de délit d'initié. », Clubic, (consulté le )
- « Zynga laying off 520 staff, shuttering multiple offices », sur Gamasutra.com (consulté le ).
- Mattrick (Xbox), quitte Microsoft pour Zynga
- http://www.commentcamarche.net/news/5866116-zynga-pertes-et-licenciements
- Jérôme Marin, « Toujours dans le rouge, Zynga change à nouveau de patron », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) Mar A. Cherney, « Zynga to partner with Disney for new 'Star Wars' mobile game », sur MarketWatch, (consulté le )
- Vibhuti Sharma et Liana B. Baker, « Zynga buys Empires & Puzzles gamemaker in largest deal to date », sur Reuters,
- « Zynga to buy Turkish mobile game-maker Peak for $1.8 billion », sur Reuters,
- (en) « Zynga buys Echtra game studio in push for cross-platform play », sur Reuters,
- (en) Nivedita Balu, Tiyashi Datta et Krystal Hu, « Take-Two to buy 'FarmVille' maker Zynga for $11 bln in largest gaming deal », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Take-Two completes Zynga acquisition », sur GamesIndustry.biz, (consulté le )
- (en) Marine Goy, « Zynga tente de s'affranchir de Facebook avec Project Z », Les Numériques, (consulté le )
- PayPal Confirms It: Zynga Is Huge And Growing Huger
- Eric Caoili, « Zynga Opening Seattle Studio », Gamasutra
- (en) Kim-Mai Cutler, « Zynga Picks Up Mobile Gaming Startup Wild Needle In A Talent Deal », TechCrunch, AOL, (lire en ligne, consulté le )
- Opening LA Studio. Gamasutra.com. Retrieved on July 9, 2011.
Liens externes
- (en) Site officiel
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