ك ت ب
Arabe
Étymologie
Racine trilitère ك ت ب qu'on retrouve dans le verbe كتب, kataba (« écrire »), ou dans كاتب, kātib (« écrivain »), apparenté à l’hébreu כתב, katáv (« écrire »).
Vient probablement de l'assyrien katappû[1] : mors, bride (d'un âne). De l'image consistant à lier la bouche de l'animal dérive l'idée plus générale d'entraver l'ouverture d'une bourse ou d'une outre, puis de lier, puis de coudre, et quelques sens conservés en arabe :
- مُكْتَبٌ (muktabũ) : serré avec un cordon ; مُكْتَوْتِبٌ (muktawtibũ) : gonflé, enflé, emplis ; كَتِيبٌ (katîbũ) : cousu, serré avec une ficelle ; كُتْبَةٌ (kutb@ũ) : couture
L'articulation avec l'écriture se fait par la couture d'un livre :
- كُتُبِيٌّ (kutubiy²ũ) : relieur, marchand de livre
De là le sens actuellement principal d'écrire, et quelques sens dérivés (école, régiment,...).
Radical
ك ت ب
- relatif à l'action d'écrire, relier
Dérivés de ك ت ب
- كَتْبٌ (katbũ) : le fait d'écrire
- كَتَّبَ (kat²aba) : enseigner l'écriture ; enrôler
- كَتَبَةٌ (katab@ũ) : écrivain, secrétaire
- كَتَبَ (kataba) : écrire
- كَتِيبَةٌ (katîb@ũ) : écrit, édit ; escadron, régiment
- كَتِيبٌ (katîbũ) : cousu, serré avec une ficelle
- كَاتَبَ (kâtaba) : entretenir une correspondance
- كَاتِبٌ (kâtibũ) : écrivain, secrétaire
- كِتْبَةٌ (kitb@ũ) : recopie, action de copier, copie
- كِتَابَةٌ (kitâb@ũ) : écrit, acte, inscription
- كِتَابِيٌّ (kitâbiy²ũ) : juif, homme du Livre
- كِتَابٌ (kitâbũ) : livre, écriture ; pièce écrite
- إِكْتَتَبَ (iktataba) : écrire sous la dictée ; inscrire ; nouer
- كُتْبَةٌ (kutb@ũ) : couture
- كُتَّابٌ (kut²âbũ) : école primaire ; écrivains, secrétaires
- كُتِبَ (kutiba) : (passif) être écrit
- كُتُبِيٌّ (kutubiy²ũ) : relieur, marchand de livre
- كُتُبٌ (kutubũ) : (pluriel) des livres
- أَكْتَبَ (aktaba) : dicter ; enseigner l'écriture
- الكِتَابُ (elkitâbu) : tout livre sacré
- المَكْتُوبُ (elmaktûbu) : l'Écriture
- مَكْتَبٌ (maktabũ) : lieu ou temps d'écrire ; école
- مَكْتُوبٌ (maktûbũ) : chose écrite, destinée
- مَكَاتِبُ (makâtibu) : (pluriel) écoles, bureaux
- مُكْتَبٌ (muktabũ) : serré avec un cordon
- مُكْتِبٌ (muktibũ) : maître d'écriture
- مُكْتَوْتِبٌ (muktawtibũ) : gonflé, enflé, emplis
- مُكَتَّبٌ (mukat²abũ) : couvert d'écrits ou de traits
- مُكَتِّبٌ (mukat²ibũ) : maître d'écriture
- مُكَاتَبَةٌ (mukâtab@ũ) : correspondance ; le fait d'être en correspondance ; diplôme
- مُكَاتِبٌ (mukâtibũ) : correspondant ; racheté par ses gages
- إِسْتَكْتَبَ (istaktaba) : demander à quelqu'un d'écrire, prendre un secrétaire
- تَكْتِيبٌ (taktîbũ) : le fait d'enseigner l'écriture
- تَكَتَّبَ (takat²aba) : former des escadrons
- تَكَاتَبَ (takâtaba) : être en correspondance les uns avec les autres
Références
- Dictionnaire arabe-français, vol. 2, Biberstein-Kazimirski, 1860 → consulter cet ouvrage (p.858)
- Dictionnaire arabe-français, vol. 2, Auguste Cherbonneau, 1876 → consulter cet ouvrage(p. 1018)
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