Jéhovah

Voir aussi : Jehovah, jehovah

Français

Étymologie

Mot hébreu יהוה de quatre consonnes (le tétragramme divin) signifiant « l’existant, qui fait devenir », de הוה Hawah, « devenir ». Hawah étant à l’imparfait de la forme causative. [1]
Chez les rastamans Jéhovah n'est nul autre que le mythique Jah http://fr.wikipedia.org/wiki/Jah

Nom propre

Jéhovah \ʒe.ɔ.va\ masculin

  1. (Religion) Nom de Dieu en hébreu, dans la Bible en français courant, parfois rendu par Yahweh , Yahvé ou Iavhé.
    • Regardez en avant et non pas en arrière, Le courant roule à Jéhovah !  (Alphonse de Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses IV, 13, 1830)
    • Quand ces filles du Ciel, retournant au Seigneur,
      Comme ayant retrouvé leurs régions natales,
      Autour de Jéhovah se rangèrent en chœur, (…)
      « Nous venons demander la Loi de l’avenir.
      « Nous sommes, ô Seigneur, les froides Destinées
      « Dont l’antique pouvoir ne devait point faillir.
        (Vigny, Les Destinées, 1849)
    • Que sais-je si tous ces maux ne sont pas les précurseurs de la colère de Jéhovah contre la dénaturée qui songe à la captivité d’un étranger plutôt qu’à celle de son père ; […].  (Walter Scott, Ivanhoéch. XXIX, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les anguilles de Needham prouvent que Dieu est inutile. […] Alors à quoi bon le Père éternel ? Monsieur l'évêque, l'hypothèse Jéhovah me fatigue. Elle n'est bonne qu'à produire des gens maigres qui songent creux.  (Hugo, Les Misérables, Fantine, I, 8, 1862)
    • Bossuet le premier imagina de juger l'histoire universelle, ou ce qu'il appelait ainsi naïvement, d'après les principes du judaïsme biblique: il vit crouler tous les empires où la main de Jéhovah s'était appesantie. C'est l'idée de décadence expliquée par l'idée de châtiment.  (Rémy de Gourmont, La culture des idées, 1900)
    • Voici l'histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés, lorsque Jéhovah Dieu eut fait une terre et un ciel. Genèse, 2, 4  (La Bible, trad. Crampon, La Sainte Bible, 1904)
    • La Bible, le livre inflexible de Jéhovah, le code terrible du Père, n’est-il pas traduit par le Roman dur et contrit et les Évangiles si consolants et si doux, par le Gothique plein d’effusions et de câlineries, plein d’humbles espoirs ?  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • On ne parle à Jéhovah,
      À Jupiter, à Bouddha
      Qu'en chantant.
      Quelles que soient nos opinions,
      On fait sa révolution
      En chanson.
      - (Michel Sardou, En chantant - 1978)  (Delanoë, En chantant, 1978),
    • Y'a tout à l'heure, quinze ans d'malheur, mon vieux Léon
      Que tu es parti au paradis d'l'accordéon
      Parti bon train, voir si l'bastringue et la java
      Avaient gardé droit de cité chez Jéhovah
      - (Georges Brassens, Le vieux léon - 1958) ,
  2. (Par extension) L’assemblage de caractères qui représente ce nom.
    • On a gravé un Jéhovah au-dessus de l’autel.

Dérivés

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (Jéhovah)
    1. (Pour aller plus loin)
      1. Jéhovah: Nom personnel de Dieu (Is 42:8 ; 54:5). Bien qu’il soit désigné dans les Écritures par des titres et qualificatifs comme Dieu, Souverain Seigneur, Créateur, Père, le Tout-Puissant, le Très-Haut, l'Éternel , seul son nom personnel résume et exprime pleinement sa personnalité et ses attributs, qui il est et ce qu’il est. — Ps 83:18.
        • Prononciation moderne du nom divin: Jéhovah est la prononciation la plus connue du nom divin en français, même si la plupart des hébraïsants d'aujourd'hui lui préfèrent Yahvé ou Iahvé. Les plus anciens manuscrits hébreux présentent le nom sous la forme de quatre consonnes, communément appelées le Tétragramme (du grec tétra-, qui signifie « quatre », et gramma, « lettre »). Ces quatre lettres (écrites de droite à gauche) sont יהוה et peuvent être transcrites en français par YHWH (ou JHVH).
        • Les consonnes hébraïques du nom sont donc connues, et bien établies. Reste à savoir quelles voyelles doivent leur être associées. Les points-voyelles n’entrèrent en usage en hébreu qu’à partir de la deuxième moitié du Ier millénaire de notre ère. De plus, en raison d’un pieux interdit sacerdotal apparu au cours de l'Histoire - (le commandement divin : « Tu ne prononceras pas mon nom en vain »), les points-voyelles figurant dans les papyrus et les manuscrits hébreux ne permettent pas de déterminer quelles voyelles doivent être ajoutées aux quatre consonnes du nom divin pour qu'on puisse le prononcer. Les voyelles choisies par les commentateurs tardifs pour le tétragramme "JHVH" sont celles de Adonaï , mot qui signifie « le seigneur » (latin: Dominus) et qui est utilisé couramment en remplacement du vrai nom.
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