bonne à tout faire
Français
Étymologie
- (XIXe siècle) Avant l’avènement de cette profession, les domestiques étaient plus spécialisés et donc plus nombreux et plus coûteux[1].
Locution nominale
Singulier | Pluriel |
---|---|
bonne à tout faire | bonnes à tout faire |
\bɔ.n‿a tu fɛʁ\ |
bonne à tout faire \bɔ.n‿a tu fɛʁ\ féminin
- (Familier) Domestique que l’on peut employer à tous les travaux du ménage, de la cuisine, etc.
- L’une de ses sœurs, bonne à tout faire, apparaissait parfois à la barrière, avec son baluchon, muette. — (Annie Ernaux, La Place, 1983)
- Ainsi que le souligne Isabelle Billiard (2001), pour Louis Le Guillant, la « condition » de bonne à tout faire illustre avec une force particulière les mécanismes psychologiques et psychopathologiques liés à ces composantes de la condition humaine que sont la servitude et la domination. — (Pascale Molinier, De la condition de bonne à tout faire au début du XXe siècle à la relation de service dans le monde contemporain : analyse clinique et psychopathologique, revue Travailler 2005/1 (n° 13), p. 7 à 33)
- Serait-on prêt, sous couvert de modernité, à revenir au temps des valets, des "bonnes à tout faire" et des nourrices ? — (Sylviane Agacinski, Corps en miettes, Flammarion, 2009)
Vocabulaire apparenté par le sens
Références
- Seuls les grands aristocrates, les riches particuliers peuvent se permettre le luxe d'entretenir un personnel nombreux : 35 domestiques forment la maison parisienne du prince Murat en 1906 [...] Les bourgeois aisés ont difficilement plus de 3 serviteurs. Le tout-venant de la bourgeoisie montante met son ambition à employer une domestique au nom éloquent : la « bonne à tout faire ». — (Corvéables à merci, histoire-en-questions.fr)
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (faire)
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