broutille

De l’ancien français broutille. (1598) au sens figuré « chose inutile et de peu de valeur »

broutille \bʁu.tij\ féminin (s’emploie surtout au pluriel)

1. Menues branches d’arbres entrant, avec les morceaux de bois, dans la composition des fagots, dont elles constituent l'âme. (Diderot)
   • Un fagot de broutilles.
2. (Figuré) (Familier) Éléments sans grande importance au vu de l’ensemble (d'un projet, par ex.) et qu’on peut considérer comme accessoires, sans que cela n’enlève rien à leur valeur intrinsèque.
   • Se complaire, s’abîmer (Litt.) dans des broutilles, et oublier l’essentiel.
   • Quelques millions et des broutilles en frais de bouche, ce n’est rien sur le budget de la ville.
3. (Par extension) Chose sans grande importance, qui ne mérite pas que l’on s’y attarde (fréquent aussi au singulier ).
   • Ce folliculaire n’a fait paraître que des broutilles qu'on aura vite oubliées.
   • - Ah ! ça, San-Antonio, rouscaille le Big Boss, vous me dérangez pour une broutille pareille ! — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 45)
   • Est-ce un désaccord de fond ou bien n’est-ce qu’une broutille ? — (Yves Maire du Poset, ‎Olivier de Clermont-Tonnerre, Toutes les clés du savoir-vivre en entreprise, 2010)

→ voir babiole

• « broutille », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage

De brout avec le suffixe -ille.

broutille \Prononciation ?\ féminin

1. Broussaille, lieu couvert de broussailles.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

• broutillie

• broutis

• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902 → consulter cet ouvrage