défruit

(Siècle à préciser) Voir dé- et fruit.

défruit \de.fʁɥi\ masculin

1. (Lorraine) (Désuet) Usage pour soi-même.
   • Les Curés & Vicaires des lieux où la bannalité de four est établie en Coutume de Saint-Mihiel, peuvent avoir un four en leur maison pour leur défruit seulement. — (Albert Riston, Analyse des coutumes sous le ressort du Parlement de Lorraine, liv.1, chap.1, Nancy, 1782, page 6)
   • Ainsi que les autres fruits sujets à la grosse dixme, & levée par les Pauliers à l'ordinaire ; à la réserve néanmoins des Pommes de terre que lesdits Habitans employent pour le défruit de leurs ménages pendant le cours de l'année. — (Chronique : De l’ancienne dime établie sur les Pommes de terre (Extrait des Coutumes de Lorraine), dans Bulletin de la Société impériale zoologique d'acclimatation, 2^e série, t.4, 1867, p.303)
   • Le Duc Léopold , par Arrêt de son Conseil , du 6 Septembre 1724, les maintint dans ce droit contre les Chartreux de Bosserville , mais seulement pour le défruit de leur maison, et non pour en commercer. — (J.J. Lionnois, Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, depuis leur Fondation jusqu'en 1788, t.2, Nancy, Hæner père, 1811, page 86)

• autoconsommation

• défruiter

• France (Vosges) : écouter « défruit »
• France (Vosges) : écouter « défruit »

• Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.