déscolarisation

Français

Étymologie

(XXe siècle) Dérivé de déscolariser avec le suffixe -ation.
Attesté en 1966.

Nom commun

SingulierPluriel
déscolarisation déscolarisations
\de.skɔ.la.ʁi.za.sjɔ̃\

déscolarisation \de.skɔ.la.ʁi.za.sjɔ̃\ [dé.sco.la.ri.za.sion] féminin

  1. Action de déscolariser, de ne plus faire fréquenter l’école.
    • Déscolarisation, violences, drogues... Jamais le monde des adolescents n’a paru si hermétique aux adultes. Pourtant, à l’origine de leurs maux, des causes révélatrices de certaines solutions.  (Dur d’être adolescent aujourd’hui, 19.05.2010, <www.lasemainedansleboulonnais.fr>)
    • Le problème de l’enseignement traditionnel est grave, ceux de l’enseignement général ne le sont pas moins : à la faveur de la crise économique actuelle, le processus de déscolarisation s’accentue.  (André Hérault, Le Maroc à visage découvert, 1966)
  2. (Plus rare) Action de déconditionner, de libérer physiquement et mentalement, d’émanciper vis à vis des structures institutionnelles et étatiques qui, par l’école, rendent les individus hétéronomes.
    • Tout mouvement de libération de l’homme ne saurait plus passer maintenant que par une déscolarisation.  (Ivan Illich, Une société sans école, 1971)
    • Se déscolariser est un long processus, surtout parce que la scolarisation pénètre et imprègne tellement tous les cerveaux que ça nous prend longtemps avant de comprendre ce que peut être un cerveau déscolarisé. Et il n’y en a pas beaucoup autour. Même nos analphabètes sont scolarisés parce qu’ils ont intégrés dans leur cerveau leur scolarité ratée comme un échec. Tous nos décrocheurs et écœurés-de-l’école sont bien scolarisés parce qu’ils vivent leur non-conformité comme une faute, comme un péché. L’école imprègne tous les cerveaux dits civilisés comme jadis l’Église pénétrait les moindres recoins de l’âme des catholiques entre autres. Hors de l’Église, point de salut. Aujourd’hui, hors de l’école, point de salut.  (Léandre Bergeron, "Comme des invitées de marque", 2007)
    • La déscolarisation est une convalescence. Le temps qu’il faut pour se remettre de la maladie qu’est l’école varie avec le temps d’exposition et la force de résistance (l’intolérance) de l’individu. Un enfant intolérant exposé pendant quelques mois à l’école peut s’en remettre en quelques semaines tandis qu’un enfant tolérant, blessé plus profondément, y mettra des mois, des années, s’il s’en remet jamais. D’autre part, un enfant intolérant ayant subi sept ou huit ans d’école, et qui la quitte donc en pleine adolescence, mettra bien quelques années avant d’ouvrir un livre tandis que l’enfant tolérant du même âge aura toujours vis-à-vis du livre une réaction allergique. (Léandre Bergeron, "Comme des invitées de marque", 2007)

Apparentés étymologiques

→ voir scolaire

Traductions

Prononciation

La prononciation donnée correspond à la norme communément admise tenant compte de l’orthographe et des principes phonologiques attachés. Il est possible que ce mot ait des variantes de prononciation, liées à de nouvelles habitudes, aux accents locaux ou à d’autres raisons. Il serait fastidieux de les faire figurer dans cette page, sauf intérêt particulier.

  • Le mot est composé des phonèmes [dé], [scɔ], [la], [ri], [za] et [sjɔ̃].


Syllabisation

La césure est représentée par |. Elle indique où un mot doit être coupé dans un texte lorsqu’on va à la ligne.

  • | sco | la | ri | sa | tion
  • France (Lyon) : écouter « déscolarisation [Prononciation ?] »
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