mécompter
Français
Verbe
mécompter \me.kɔ̃.te\ pronominal ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se mécompter)
- (Désuet) Se tromper dans un compte.
- En faisant l’addition la marchande s’est mécomptée.
- Je ne sais ce que vous voulez dire quand vous croyez que l’abbé se mécompte à votre profit. (Sévigné, 7 août 1675)
- Les médecins [de la Dauphine], ne pouvant lui faire d’autre mal, se sont si bien mécomptés, qu’ils l’ont saignée dans la fin du troisième mois et dans le huitième ; tant ils sont enragés de vouloir toujours faire quelque chose ! (Sévigné, 28 juillet 1682)
- (Désuet) (Par extension) Se tromper en quelque chose qu’on croit ou qu’on espère.
- N’oserait-on dire que Benoît XII et Eugène IV se sont mécomptés ? (Patru, Plaidoyer 53, dans RICHELET)
- Son orgueil se mécompte. (Benserade, Rondeau, dans RICHELET)
- Quand on compte sans la Providence, ma chère fille, on court risque souvent de se mécompter. (Sévigné, 159)
- C’est sur cela que j’avais compté et que je me suis mécomptée. (Sévigné, 289)
- L’âme meut tous les ressorts [du corps] à propos, sans les voir et elle ne s’y mécompte pas. (Fénelon, Traité de l’existence de Dieu)
- On a beau étudier les hommes, on s’y mécompte tous les jours. (Fénelon, Télémaque)
- (Désuet) Se dit quelquefois d’une horloge qui sonne une autre heure que celle qui est marquée par les aiguilles.
- Il n’est pas trois heures, cette pendule mécompte.
Références
- « mécompter », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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