mansuétude

Voir aussi : mansuetude

Français

Étymologie

(Date à préciser) Du latin mansuētūdō, de mansuētus, participe parfait passif de mansuēscō (« j’apprivoise ») composé de manusmain ») et suēscō (« devenir habitué »).

Nom commun

SingulierPluriel
mansuétude mansuétudes
\mɑ̃.sɥe.tyd\

mansuétude \mɑ̃.sɥe.tyd\ féminin

  1. Douceur d’âme qui porte à être indulgent, patient, clément.
    • Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. Les armoiries qui offrirent le spectacle écœurant de lions pleins de mansuétude dont l’attitude chancelante fit supposer qu’ils étaient pris de vin, de sauvages minés par la phtisie ou bien se pavanant en petits-maîtres sauf le costume, d’aigles à l’air de serins de canarie, de casques en forme de melon ou de bonnet de nuit, inondèrent le monde.  (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
    • Par une inconcevable mansuétude, Elle avait toléré l’affront des fêtes décadaires, l’outrage de la déesse Raison vautrée sur l’autel à sa place […]  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme […]  (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Le souci de venger un outrage est considéré comme un mobile honorable, qui conduit naturellement les juges à la mansuétude.  (Benoît Garnot, Justice et société en France aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, 2000)
    • Ce qui m’étonne, c’est la mansuétude des Naturels (tibétains) qui n’ont pas massacré ces intrus mal élevés.  (Alexandra David-Néel, Journal de voyage, 2004)

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mansuétude), mais l’article a pu être modifié depuis.
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