p’tit

Suppression de l’e caduc de petit.

p’tit \pti\

1. (Populaire) Variante de petit.
   • Alors je les ai pris sous mon bras, j’ai descendu l’escalier, j’ai sorti dans l’potager, j’ai pris la bêche au jardinier, et je les ai enfouis sous terre, l’plus profond que j’ai pu, un ici, puis l’autre là, pas ensemble, pour qu’ils n’parlent pas de leur mère, si ça parle, les p’tits morts. Je sais-t-il, moi ? — (Guy de Maupassant, Rosalie Prudent, 1886)
   • D’abord, j’aimai pas trop la chose,
     J’en fus curieux p’tit à p’tit ;
     Puis, mon nez en eut l’appétit…
     J’agrandis la boîte et la dose. — (Maurice Rollinat, Le Vieux Priseur, 1899)
   • On vous a bien emmerdés, hein, ma p’tite dame ? — (Henri Barbusse, Le Feu, Chapitre VIII, 1916)
   • T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chap. 5)

• France : [pti]
• Canada : [pt͡si]

Le mot petit, même écrit en orthographe standard, se prononce fréquemment [pti]. La graphie p’tit est uniquement utilisée pour signaler que, dans le contexte, il faut le prononcer [pti], ou que la personne citée a effectivement prononcé ainsi.