pedzouille

Origine incertaine: fusion de pétard et vezouille « derrière » ? Famille de pisum « pois » ou de l’occitan pezouy, « pou » ? « pedzouille », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage se rallie à Pierre Guiraud qui dans son Dictionnaire des étymologies obscures, préfère partir de pézan, forme dialectale de paysan, avec substitution de suffixe, « ce qui paraît plus simple en effet ».

pedzouille \ped.zuj\ masculin

1. (Populaire) Rustre, homme fruste, peu dégourdi. → voir péquenot, pignouf, plouc et rustaud
   • Il l’appela tête de pioche, boîte à ragots, madame Pétesec, et s’emballa au point de traiter Coupeau lui-même de pedzouille, en l’accusant de ne pas savoir faire respecter un ami par sa femme. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1879)
   • C'est très sain et très suffisant pour ce qu'on appelle un vulgaire pedzouille comme moi, reprit le duc ; on reste sur sa faim. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1920-1921)
   • Nous ne sommes pas à cheval, nous, messieurs ; et fatiguer la bête n’est pas notre lot. Nous sommes des pedzouilles ! — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, p. 35)
   • De quoi auraient-ils l’air, à cinq heures, dans les salons de la marquise de Fleurville ? D’un tas de pedzouilles bas-normands. — (Patrick Gofman, Cœur-de-Cuir, ch. II, Flammarion, 1998, p. 24)
   • Se faire traiter de pedzouille par un plouc pareil, c’est comique !

• pédezouille, pétzouille